lundi 31 décembre 2018

En Martinique les maîtres-chiens plutôt que des assistants d’éducation ?

crédit image : @acmartinique


Alors que 96 postes seront supprimés dans l’enseignement secondaire à la prochaine rentrée en Martinique (Le Monde, 19 déc. 2018), c’est avec beaucoup de fierté que le préfet de police, le procureur de la République et le recteur ont annoncé sur les réseaux sociaux la signature d’un «protocole de contrôle des armes et des stupéfiants en milieu scolaire ». Le texte qui, à ma connaissance, n’a pas été rendu public, serait destiné, selon la presse, à « établir, en concertation avec les différents signataires, les conditions dans lesquelles les opérations de recherche de stupéfiants et d'armes en milieu scolaire doivent être réalisées, afin qu'elles concilient efficacité, respect de l'élève et sérénité au sein de la structure éducative ».

Plus précisément : « le contrôle du ou des élèves se déroulera dans un local autre qu'une salle d'enseignement » et « la présence de maîtres de chiens est acceptée eu égard à l'objet du contrôle ». Au terme du contrôle, « le procureur de la République autorise le responsable des forces de l'ordre présent à communiquer au chef d'établissement, à l'issue de l'opération, les données anonymisées concernant le nombre d'élèves ou de classes contrôlés et le nombre d'élèves trouvés en possession de stupéfiants ». Clairement, la question des armes est un prétexte, c’est bien la chasse aux jeunes consommateurs de stupéfiants qui est organisée 3 jours avant la veillée de Noël.