jeudi 4 septembre 2014

Geneviève Fioraso et le CEA : quand la prévention des conflits d’intérêts confine au burlesque

Mise à jour 10 octobre 2014 : Où est Charlie?

RUE89 vient de débusquer un décret du 1er août qui retire toute compétence à Mme Fioraso pour les actes « de toute nature intéressant la direction de la recherche technologique du Commissariat à l'Énergie Atomique » (CEA).

Cette décision est prise en application de la loi du 11 octobre 2013 relative à la transparence dans la vie publique. Elle serait motivée, selon RUE89, par les fonctions qu’occupe le compagnon de Mme Fioraso, au CEA.

La question de l’influence des mandats politiques sur la vie professionnelle dans un couple est difficile à appréhender. L’intérêt général commande d’éviter tout conflit d’intérêt, mais, à l’inverse, le compagnon ou la compagne d’un élu n’a pas non plus à être pénalisé dans sa carrière en raison du mandat de celle ou de celui avec qui il, ou elle, partage sa vie. Ce qui importe, et c’est le sens de la loi de 2013, c’est de pouvoir s’assurer que, dans l’exercice de ses responsabilités publiques, l’élu n’a pas été guidé par d’autres préoccupations que l’intérêt collectif.

Or, de ce point de vue, le décret du mois d’août sonne comme un aveu, un aveu presque burlesque. Toujours selon RUE89, l’entourage de Mme Fioraso déclare, rassurant : « Nous avons vérifié, pas une seule fois, elle n’a dû intervenir dans les affaires de cette direction technologique ». Est-ce une plaisanterie ?