Tout à son ardeur
réformatrice, le ministère a décidé d’appliquer immédiatement certaines
dispositions de la LRU2 et d’échelonner dans le temps d’autres dispositions. Il
en résulte un régime transitoire des plus complexes qui va contraindre les
établissements à faire coexister des règles issues de la LRU1 et des règles
issues de la LRU2. En plus, ce régime transitoire a été particulièrement mal
conçu donnant lieu à des situations juridiques cocasses.
Je continue donc cette
série de chroniques que je dédie aux plus belles âneries de la loi Fioraso
avec, aujourd’hui, la situation pour le moins absurde dans laquelle se trouvent
l’AERES et le nouveau « Haut Conseil
de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur »
(HCERES).
Après avoir acquis le
surnom de « plus grande agence de
voyage d’Europe » auprès d’un grand nombre de chercheurs et
d’enseignants-chercheurs, l’AERES semble en passe de devenir le vaisseau
fantôme de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Inutile de revenir sur
tous les défauts de cette agence puisque la loi Fioraso la fait disparaître du
paysage scientifique. Mais comme l’idéologie de la LRU2 est la même que celle
de la LRU1, si Mme Fioraso supprime l’AERES… c’est pour mieux la recréer
immédiatement sous la forme d’un « Haut
Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur ».
Et c’est là que les choses se compliquent.