C’est une rentrée en fanfare pour le SUP. Pendant l’été c’était la fête de la LRU pour ses 10 ans avec une dégradation du rang des universités françaises dans le top 100 du classement de Shanghai. Démonstration in vivo du succès de l’autonomie ! Pas grave, sa petite sœur, qui devrait être imposée par ordonnance, a passé des vacances tranquilles à l’ombre du Conseil d’État pendant que ministres, conseillers et courtisans faisaient des vocalises avec les autoproclamées universités de recherche intensive de rang mondial à vocation internationale… Après avoir dilapidé 5,4 milliards d’euros sur le plateau de Saclay, l’objectif est maintenant de réussir à faire au moins trois fois pire en ruinant pour cela le reste du SUP, les étudiants et leurs familles.
Et puis il y a eu le feuilleton de la sélection. Alors le président Macron a prédit la fin du vieux monde et « une révolution de l’éducation dès cette rentrée ». Dans Le Point. Immédiatement notre nouvelle ministre faisait grand tapage pour annoncer la constitution d’un groupe de travail sur la licence et la composition de ce groupe était rendue publique. Et là, surprise. Le président Macron affirmait dans son interview ne rien avoir à faire avec la courtisanerie et vouloir une révolution ; il n’a pas du relire la liste. On nous annonçait une révolution et on se retrouve avec le magasin d’antiquités de la LRU.