because I am involved in mankind.
And therefore never send to know for whom
the bell tolls; it tolls for thee”.
John Donne
Méditation XVII (1624)
Est-ce le traumatisme de la pandémie, la fragilité de nos existences qui se révèle soudain à nous ou l’oisiveté du confinement, les chroniques sur le Jour d’Après se multiplient. Trop tôt diront certains. Pourtant, alors que nous mesurons chaque jour les conséquences dramatiques de l’imprévision de nos gouvernants, se projeter dans l’Après est une nécessité. C’est même tout le projet des politiques publiques et du droit qui les accompagne. Et puis le Jour d’Après n’est pas un horizon lointain. Il est là, à notre porte et, pour l’enseignement supérieur, il commence en septembre.
Il se peut, d’ailleurs, que ce Jour d’Après ressemble au Jour d’Avant ; par choix ou par nécessité. Par choix, parce que les égoïsmes l’emporteront sur la solidarité, parce que les bienheureux, épargnés dans leur chair et dans leurs biens, refuseront de renoncer à leur félicité. Par nécessité, parce que les contraintes que la pandémie impose seront jugées plus insoutenables que le mal lui-même. La Nation cèdera devant le virus ou elle fera avec.