tag:blogger.com,1999:blog-5163183674624022082024-03-13T22:33:16.217-07:00Le Sup en maintenancele blog de Yann BisiouYann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.comBlogger129125tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-1237741609461281672020-04-15T11:57:00.001-07:002020-04-15T15:05:22.882-07:00Sup : le Jour d’Après<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s1600/logo01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="360" height="164" src="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s320/logo01.jpg" width="320" /></a></div>
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“any man's death diminishes me,<br />
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because I am involved in mankind.</div>
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And therefore never send to know for whom</div>
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the bell tolls; it tolls for thee”.</div>
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John Donne</div>
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Méditation XVII (1624)<br />
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Est-ce le traumatisme de la pandémie, la fragilité de nos existences qui se révèle soudain à nous ou l’oisiveté du confinement, les chroniques sur le Jour d’Après se multiplient. Trop tôt diront certains. Pourtant, alors que nous mesurons chaque jour les conséquences dramatiques de l’imprévision de nos gouvernants, se projeter dans l’Après est une nécessité. C’est même tout le projet des politiques publiques et du droit qui les accompagne. Et puis le Jour d’Après n’est pas un horizon lointain. Il est là, à notre porte et, pour l’enseignement supérieur, il commence en septembre.</div>
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Il se peut, d’ailleurs, que ce Jour d’Après ressemble au Jour d’Avant ; par choix ou par nécessité. Par choix, parce que les égoïsmes l’emporteront sur la solidarité, parce que les bienheureux, épargnés dans leur chair et dans leurs biens, refuseront de renoncer à leur félicité. Par nécessité, parce que les contraintes que la pandémie impose seront jugées plus insoutenables que le mal lui-même. La Nation cèdera devant le virus ou elle fera avec.</div>
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Le Covid19 viendra rejoindre la longue liste des maux de nos sociétés contemporaines, entre la malbouffe, la pollution, les inégalités et le cholestérol, contreparties mortelles mais tolérées de notre mode de vie. Chacun s’adaptera ou subira ; la société ne sera pas transformée. On verra plus de masques sur les campus, mais les pelouses et les cafés aux alentours continueront d’accueillir des grappes d’étudiants refaisant le monde et les bibliothèques des groupes studieux préparant côte à côte les prochains examens. La pandémie deviendra une fatalité, un mauvais moment à passer, quelques semestres difficiles où les recettes tirées de l’internationalisation des formations feront défaut et où colloques, congrès et conférences seront mis entre parenthèses.</div>
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Il se peut aussi que le Jour d’Après ne soit pas comme le Jour d’Avant. Dans ce cas l’enseignement supérieur et la recherche ne devront plus répondre seulement à une demande de connaissance, d’épanouissement, social ou économique, ils devront répondre à une demande de sécurité sanitaire. Or ils n’y sont pas préparés. Dans une revue de presse parue récemment, <a href="https://mailchi.mp/c0d2c33244ee/covid-19-penser-laprs-canvet-et-associs?e=a60bea1680" target="_blank">Manuel Canévet et Céline Authemayou</a> expliquaient avec raison que le virus s’oppose à l’idée même de campus. Le virus sape les fondements de l’ESR. Toute notre activité est faite d’échanges, de partages, de rencontres, bref de tout ce que la lutte contre la pandémie prohibe.</div>
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À cela s’ajoute la misère du service public mis à mal par des années de « New Public Management » et de « Lean Management ». L’épidémie en révèle les béances. Aux soignants contraints de bricoler leurs protections dans des sacs poubelle et des intercalaires transparents, répondent les enseignants contraints de financer eux-mêmes les outils numériques indispensables à la continuité pédagogique et des établissements qu’une gestion « optimisée » a privés de toute marge de manœuvre. Pour répondre à la nouvelle demande de protection de la santé publique, il faudrait que l’ESR effectue un virage sur l’aile à 180°. L’université se mondialisait, elle va devoir se recentrer sur la proximité sans se fermer.</div>
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Nombre de collègues imaginent y parvenir par une numérisation massive des formations. La réalité rend beaucoup moins optimiste. Le plan de continuité pédagogique mis en place pendant le confinement a montré nos faiblesses structurelles en matière de numérique. L’État a littéralement submergé de financements publics un secteur privé de la « EdTech » dont bien des projets se résument à des « pitchs » aguicheurs destinés à promouvoir des gadgets pédagogiques à l’utilité incertaine. En contrepartie, l’État n’a pas financé les infrastructures et équipements nécessaires au développement d’une offre publique de formation supérieure.</div>
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« Rendez-vous », le service de webconférence public de Renater, a saturé dès les premiers jours ; pas conçu pour répondre à la soudaine demande de formation de centaine de milliers d’étudiants. Renater a poussé les capacités du dispositif à 4000 connexions simultanées pour des groupes d’une dizaine d’utilisateurs multipliant par 4 en quelques jours le potentiel mis à disposition des chercheurs et enseignants-chercheurs. L’effort est remarquable, mais, quand le moindre TD rassemble 45 étudiants, le dispositif ne peut répondre aux besoins de millions d’étudiants.</div>
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Et que dire des tuyaux ! Serveurs, câblages, logiciels, sont sous-dimensionnés, sans parler de la commande publique engluée dans des procédures qui nécessitent 6 mois de délai pour obtenir un logiciel qui s’acquiert en 3 clics sur le site de l’éditeur. Dans l’urgence nous nous sommes précipités sur les solutions commerciales de webconférence avant que les instances de sécurité de nos campus ne nous en dissuadent au regard des risques encourus. Faute d’alternative, nous continuons pourtant ; à nos risques et périls.</div>
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Durant des années on a aussi entendu dire qu’il était possible d’augmenter les droits d’inscription à l’université car ils ne représentaient même pas le coût d’un abonnement à un téléphone portable. On découvre soudain que nombre d’étudiants n’ont pas d’ordinateur ou alors un ordinateur ancien et mal équipé et que leurs forfaits portables sont aussi les moins chers. Sans clés 4G à leur disposition, ils ne peuvent suivre des formations en ligne.</div>
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Si le grand basculement vers le numérique semble irréaliste, les enseignements en présentiel ne sont pas non plus épargnés par le virus. Construits dans les années 70 et rénovés après le plan « Université 2000 » de Lionel Jospin, les campus sont conçus pour encaisser le choc de la massification du supérieur en accueillant un nombre toujours plus important d’étudiants dans un minimum d’espace. Toutes celles et ceux qui ont, comme moi, géré une université se souviennent des « indicateurs » avec le nombre de m2 par étudiant. Il fallait optimiser et, dans les grands amphis de Droit, de Langues étrangères appliquées ou de sciences humaines et sociales, la distanciation n’est pas possible. Pas de sièges avec tablettes individuelles, mais des rangées de bancs ou de strapontins séparées chacune par une tablette dont la largeur ne dépasse pas celle d’un cahier A4. Dans les salles de TD, la situation n’est pas meilleure. Les étudiants partagent des tables de 2 ou 3 personnes épaule contre épaule. Dans les bibliothèques aussi les places sont chères. Il faut venir tôt le matin et poser son sac pour réserver une place.</div>
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Pour garantir la distanciation sociale il faudrait diviser la capacité des amphis et des salles par 3 ou par 4 : 1 rang sur 2, 1 place sur 3 comme pour les examens. Cela signifie multiplier les groupes et faire 3 cours sur 3 créneaux horaires là où un seul suffisait jusqu’à présent. Les locaux actuels n’y suffiront pas. Il faudrait également multiplier les heures complémentaires alors que toutes les universités se sont lancées dans une chasse aux heures au nom du sacro-saint « temps pour la recherche » et sur l’injonction des instances de contrôle, Cour des Comptes, Inspection Générale, avides « d’optimisation » à tout prix.</div>
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Finalement il y a peu de chances que le Jour d’Après ne soit pas comme le Jour d’Avant. L’enseignement Supérieur et la Recherche gèreront la pénurie que la ministre et le chœur des présidents d’universités et directeurs d’organismes en marche feront passer pour une révolution pédagogique et scientifique dans un mauvais « branding ».</div>
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L’international, le plus affecté, sera peut-être le plus transformé. On le voit en Asie, tout déplacement devra intégrer une période de confinement de 14 jours, à l’aller comme au retour et des contraintes parfois lourdes : bracelet numérique, traçage, etc. Impossible donc de prévoir des missions de courte durée pour les coopérations universitaires. Enseignants, chercheurs et étudiants ne pourront plus se déplacer que pour de longues durées. Ceux qui sont les mieux organisés opteront pour les campus délocalisés avec des personnels recrutés sur le marché international de l’enseignement. Les plus malins s’orienteront vers le modèle anglo-saxon de concession de formations et de diplômes. Les autres feront le dos rond et attendront que les frontières soient de nouveaux ouvertes.</div>
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« <i>Post-modernité et pandémie</i> », « <i>Apport de l’imagerie dans la compréhension des formes graves de Covid19</i> », « <i>L’Intime et le lointain : essai sur la distanciation sociale</i> », « <i>Nouveaux enjeux de la conquête spatiale et pandémie</i> », « <i>Apports de l’expérience COVID19 dans la lutte contre les formes graves de criminalité </i>», « <i>Neurosciences et résistance au confinement</i> », « <i>Biodiversité, tourisme et pandémie</i> » , en recherche, chacun sera prié de donner une coloration « COVID » à ses travaux afin de drainer vers le labo les quelques AAP destinés à justifier la rémunération des membres du Secrétariat Général pour l’Investissement, de l’ANR et des cabinets de consultants appelés en renfort.</div>
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D’un point de vue pédagogique, les exemples des concours d’entrée dans les Grandes Écoles ou de la reprise des cours en Chine donnent une petite idée de ce qui nous attend : un « mix » entre présentiel et distanciel. Le présentiel sera privilégié pour les masters 2, toujours choyés et peu nombreux. Quelques TD en bénéficieront également, installés dans les salles les plus grandes et les amphis. Les universités les mieux dotées auront profité de l’été pour commander des tables individuelles, symboles tangibles de cette nouvelle sécurité sanitaire. Les autres se contenteront de retirer une chaise sur deux. Les cafétérias seront fermées, mais les machines à café et à sucreries approvisionnées.</div>
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Parce que la distanciation sociale est impossible pour les cours magistraux, les enseignements à gros effectifs seront dématérialisés avec plus ou moins de bonheur. Les 3 jours de formation au maniement des armes avant de monter au front trouveront leur pendant symbolique dans les quelques heures de tutorat dont seront gratifiés les collègues pour gérer webconférences, vidéos et plateforme Moodle. Quelques primes seront distribuées, la ministre fera un discours sur la transformation agile et disruptive de l’éducation et la CPU s’enthousiasmera de ces actions « inspirantes », qui prouvent la «résilience » des universités « autonomes ».</div>
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Les difficultés d’organisation des concours de recrutement et « l’agilité face à la pandémie » seront de bons prétextes pour faire passer la LPPR et multiplier les « CDI de projets » et autres « chaires d’excellence » données de gré à gré. On distribuera aussi du gel hydroalcoolique et quelques masques pour se protéger du droit de retrait plus que du virus, et pour le reste ce sera la débrouille ; comme d’habitude.</div>
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Mais il y a un espoir : on se trompe toujours à prévoir l’avenir.</div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-26985146427128569482020-03-01T09:48:00.003-08:002020-03-01T11:37:38.456-08:00En Marche vers le SUP à deux vitesses ?<br />
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s1600/logo01.jpg"><img border="0" src="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s320/logo01.jpg" /></a></div>
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En pleine mobilisation contre la LPPR, la République En Marche éprouverait-elle des difficultés à assumer ses coups tordus ? Après les candidats LaRem « sans étiquette » aux municipales (ou aux élections universitaires), le 49.3 passé en douce un samedi après-midi, le gouvernement nous prépare-t-il en catimini la <b>recomposition du SUP</b> ? C’est la question que l’on peut légitimement se poser à la lecture d’un discret paragraphe en annexe du nouvel <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041623431&dateTexte=&categorieLien=id">arrêté</a> relatif au cahier des charges des grades universitaires de licence et de master. On remerciera <a href="http://slu.orleans.over-blog.com/">SLU Orléans</a> d’avoir levé le lièvre.</div>
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Ce texte est, une nouvelle fois, bien mal nommé puisque sa finalité principale est de permettre aux établissements qui ne sont pas des universités, en particulier les établissements privés, de délivrer les grades de Licence et de master pour leurs « Bachelors » ou leurs diplômes « Grande École ». Et oui, la pseudo « excellence » à la française n’est pas reconnue dans le monde entier où seuls les diplômes d’universités publiques, Licence, Maîtrise ou maintenant Master, et Doctorat, sont légitimes. Avec le «grade » qui se superpose au « diplôme » le lobby des Écoles sauve son fonds de commerce.</div>
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L’objet de l’arrêté est de promouvoir le nouveau <b>cahier des charges</b> des <b>grades</b> de <b>licence</b> et de <b>master</b>. Et, s’agissant du grade de master le ministère fixe 2 conditions appréciées selon 3 critères prioritaires. On peut lire :</div>
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« Pour le grade de master, l'établissement est plus particulièrement invité à détailler pour la formation concernée :</div>
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- les partenariats engagés avec des <b>unités de recherche reconnues par l'État </b>;</div>
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- les modalités d'implication de son équipe pédagogique dans des travaux d'<b>unités de recherche évaluées</b> ;</div>
<div style="text-align: justify;">
- les modalités de la formation à la recherche et par la recherche des étudiants ».</div>
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La deuxième condition pour obtenir le grade de master serait le lien entre recherche et formation des étudiants évaluée au regard du 3ème critère, l’articulation pédagogique entre formation et recherche. Mais c’est la première condition qui nous intéresse : l’implication scientifique de l’équipe pédagogique. En effet, elle est appréciée à travers deux critères et non un : les partenariats avec des «<b>unités de recherche reconnues par l’État</b> » et l’implication des enseignants-chercheurs dans des «<b>unités de recherche évaluées </b>».</div>
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Pourquoi cette distinction entre « unités de recherche reconnues par l’État » et « unités de recherche évaluées » ? Difficile de ne pas penser à la lettre de la DGESIP du 16 avril 2019 annonçant la <b>fin de la labellisation nationale des équipes d’accueil (EA)</b> à compter du 1er janvier 2020 (à lire sur <a href="https://education.newstank.fr/fr/home/">NewsTank</a> pour les abonnés).</div>
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Dans ce courrier, la DGESIP se voulait rassurante. La fin de la labellisation nationale des EA n’avait pas « vocation à induire leur disparition ». Il s’agissait de renforcer « l’autonomie » des établissements qui se devaient « de déterminer l’ensemble des structures de recherche qu’il[s] entend[ent] reconnaître et financer ». Ces EA qui n’étaient plus reconnues par l’État devaient cependant « être évaluées périodiquement par le HCERES, comme les UMR » et elles pouvaient « accueillir des doctorants d’une école doctorale donnée dans la mesure où le conseil de l’école doctorale a validé le rattachement de l’unité à l’école doctorale ». <b>Pas un mot</b> en revanche <b>sur l’implication des EA dans les masters</b>.</div>
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<br /></div>
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Et aujourd'hui voici que l'on conditionne le grade de master à un "partenariat" avec une équipe « reconnue par l’État ». La question est donc posée : <b>les EA vont-elles pouvoir continuer à porter des masters ou devront-elles nouer des partenariats avec des UMR ?</b> Retirer aux EA le portage des masters aurait des conséquences considérables.</div>
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La première conséquence serait de <b>recentrer les formations de master sur les priorités scientifiques des organismes et non des universités</b>. En effet, comme le rappelaient l’Inspection des Finances et l’IGAENR dans un <a href="https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2014/19/2/2014-024_IGF_Tome_3_341192.pdf" target="_blank">rapport de 2014</a>, les UMR ont été créées à l’initiative du CNRS qui souhaitait formaliser ses rapports avec les universités. Ce sont donc les priorités du CNRS et des autres organismes de recherche qui dictent la création des UMR alors que <b>les EA relèvent de l’autonomie scientifique des universités</b>. En excluant les EA du portage des masters, le ministère privilégierait les orientations scientifiques des grands organismes au détriment de celles des universités.</div>
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La deuxième conséquence serait de <b>reconfigurer</b> radicalement <b>l’offre de master</b>. À l’université, la majorité des formations (et des étudiants) relève des domaines SHS et DEG alors que dans les organismes ces domaines sont ultra-minoritaires. En excluant les EA du portage des masters, l’offre de formation serait réorientée vers les sciences « dures », si possible valorisable par l’industrie puisque le CNRS a créé des UMR CNRS/Entreprises, <b>au détriment des Humanités et du domaine DEG </b>qui <a href="http://www.education.gouv.fr/sites/default/files/imported_files/document/depp-rers-2019-chap6_1162554.pdf" target="_blank">forment actuellement 75% des étudiants de master.</a></div>
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La troisième conséquence serait de c<b>oncentrer les masters sur les nouvelles « universités expérimentales » </b>qui concentrent déjà les UMR aboutissant à la création, à l’américaine, de deux « classes » d’universités : les universités auto-proclamées de « recherche intensive/ d’excellence/Expérimentales » et les collèges universitaires, c’est-à-dire la majorité des universités publiques réduites à former des étudiants en licence et à assumer quelques rares masters sous-traités par les universités auto-proclamées d’excellence.</div>
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Cela correspond tellement à la vision de la LPPR que l’on peine à croire que ce paragraphe ne soit qu’une erreur de plume.<br />
<br />
<span style="color: red;">MàJ</span><br />
<span style="color: red;">Pour compléter après les échanges sur les réseaux sociaux, voici la comparaison des 2 textes, l'ancien de 2014 et le nouveau. Les différences ne plaident pas pour l'erreur de plume...</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-KVOAaOtcrfc/XlwOxru8AiI/AAAAAAAAAk4/Xx3O3Zlp9nIN0wWZCqyuMJ1hnAg7D8hIwCLcBGAsYHQ/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%252C%2Ble%2B2020-03-01%2Ba%25CC%2580%2B20.13.52.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="328" data-original-width="1600" height="129" src="https://1.bp.blogspot.com/-KVOAaOtcrfc/XlwOxru8AiI/AAAAAAAAAk4/Xx3O3Zlp9nIN0wWZCqyuMJ1hnAg7D8hIwCLcBGAsYHQ/s640/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%252C%2Ble%2B2020-03-01%2Ba%25CC%2580%2B20.13.52.png" width="640" /></a></div>
<br />
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Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-37661552182860639712020-01-29T14:45:00.000-08:002020-01-29T14:45:47.642-08:00Être président d'université au temps de "l'excellence"C'est période d'élection et... de réflexion dans mon université. Anne Fraisse et les collègues qui la soutienne (comme moi) ont diffusé un texte dont la portée me semble dépasser le seul cadre de notre université. Je vous le livre ici.<br />
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<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Peut-on « gérer » une université sans s’engager sincèrement dans le débat national sur l’avenir de l’ESR (Enseignement Supérieur et Recherche) ?<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Déclinaison de l’offre de formation par « compétences », disparition de la labellisation des Équipes d’Accueil (EA), « réflexion » sur le statut des Unités Mixtes de Recherche (UMR), création des «universités expérimentales », réforme des retraites, « CDI de projet » pour les chercheurs, annonce d’un projet de loi Recherche qui créerait un système de recrutement provisoire des enseignants-chercheurs sur 4 à 6 ans avant titularisation (la « tenure track » américaine), refonte du corps des Maîtres de Conférences (MCF) et, finalement, scandale de la candidature à la présidence du HCERES du conseiller Enseignement Supérieur et Recherche de l’Élysée : les annonces se multiplient, le rythme s’accélère pour achever au plus vite la « transformation » des universités et mettre un terme au service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Ces transformations peuvent se résumer en 3 mots : précarisation, caporalisation, régionalisation.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"></span><br />
<a name='more'></a></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><b>La précarisation</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Enseignants-chercheurs, nous sommes pris en tenaille entre le projet de loi sur la Recherche et le projet de loi sur les retraites, ce qui revient à nous précariser à l’entrée et à la sortie de nos carrières. À l’entrée dans la carrière, une nouvelle voie, « royale », s’ouvrirait : la « tenure track » sur le modèle américain. Deux ans après la thèse, certains pourraient « bénéficier » d’une sorte de chaire « d’excellence » junior d’une durée de 6 ans, financée le plus souvent par l’industrie privée. Le gouvernement jure que le statut de MCF ne disparaîtra pas. Mais, dans tous les cas, il deviendrait un statut de second rang puisque les collègues recrutés en « tenure track » auraient prioritairement vocation à devenir professeurs. Une perspective très aléatoire au demeurant puisqu’aucun engagement n’est pris en termes de postes.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Le modèle qui se dessine pour nos doctorants est donc celui d’une entrée plus tardive dans la carrière, avec des MCF « enseignants » – plus que chercheurs – pour qui la perspective de devenir professeurs serait un horizon très lointain, et des enseignants-chercheurs précaires, recrutés par les « universités expérimentales d’excellence » sur fonds privés.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Comme ses prédécesseurs, pour faire passer la réforme, la ministre s’arrange avec la vérité. Elle fait miroiter des centaines de millions d’euros pour la revalorisation des salaires en début de carrière alors que cette augmentation n’est que la conséquence mécanique d’une titularisation plus tardive.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Précarisés, entrés plus tardivement dans la carrière, nos jeunes collègues subiront les effets de la loi retraite. Une retraite « à points » pour laquelle il deviendra de plus en plus difficile de « gagner des points ». Dans l’étude d’impact présentée par le gouvernement, il faut avoir commencé sa carrière à… 22 ans pour ne pas y perdre ! Mais que nos collègues plus âgés ne croient pas échapper à cette baisse des pensions. Par le biais de l’âge pivot et de l’allongement progressif de la durée de service prise en compte pour les retraites, la grande majorité d’entre nous souffrira d’une baisse de ces pensions.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><b>La caporalisation</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Parallèlement à cette précarisation, le système devient de plus en plus autoritaire. Il vise à créer une classe de « managers » qui ordonnent aux exécutants. Les pouvoirs du président d’université sont renforcés, le clientélisme sera facilité et les espaces de débat démocratique réduits. Ainsi, le rôle du CNU, instance élue, est progressivement amoindri tandis que celui du HCERES, instance nommée, s’accroît. L’injonction remplace le dialogue, les liens d’intérêts le débat collectif.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Cette caporalisation s’accompagne d’une volonté de plus en plus affirmée de prendre en compte l’obtention de financements externes dans l’avenir des unités de recherche et la carrière des chercheurs, ouvrant grand la porte à des évaluations qui privilégient la recherche d’argent au détriment de la Recherche. Or les systèmes d’appel à projets (ANR, ERC), dispendieux en temps et en énergie (et pour des résultats incertains), encouragent le travail à court terme et précarisent les métiers des personnels de l’ESR en favorisant les recrutements en CDD. Ils fragilisent aussi les financements pérennes des laboratoires qui sont pourtant la condition de la liberté, de l’indépendance, de l’originalité et de la qualité de la recherche. Il faudrait en finir avec cette dérive qui, au lieu de servir la recherche, la ralentit. Plutôt que de se désengager de la recherche publique au profit de financements externes qui ne peuvent profiter qu’aux équipes déjà largement dotées et ayant donc les structures nécessaires pour gérer ces appels à projet, l’État devrait au contraire affermir les financements publics pour donner à ses personnels les moyens de mener des projets de recherche appliqués et fondamentaux, au long cours, au service de tous.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><b>La régionalisation</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Davantage de pouvoirs pour les présidents, davantage de précarité et de contraintes pour les enseignants-chercheurs avec des carrières « de prestige » et d’autres pour le « tout venant », l’ensemble de ces réformes est destiné à créer des universités à deux vitesses. D’un côté les « prestigieuses » universités « expérimentales » « d’excellence » qui bénéficient maintenant d’un régime juridique dérogatoire. Elles pourront mobiliser les crédits du secteur privé pour financer leurs recherches et utiliseront des enseignants-chercheurs « stars » ou « mercenaires ». D’un autre côté, des collèges universitaires dont les missions seront définies par la région et la gestion confiée à un président «manager ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Dans ce contexte, il n’est pas pensable de « gérer » une université localement sans réagir aux enjeux nationaux de l’ESR. Il est indispensable de porter une parole forte pour exprimer, à la Conférence des Présidents d’Universités et au ministère, notre hostilité à ces réformes néfastes.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Face à ces transformations mortifères pour notre établissement, nous entendons réagir, notre programme le démontrera.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Il faut préserver les postes de titulaires et exiger des créations de postes pleinement financés ; nous avons des propositions pour y parvenir.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Il faut adapter l’offre de formation pour préserver la qualité disciplinaire des enseignements ; nous avons des propositions pour y parvenir.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Il faut préserver et renforcer les équipes (EA et UMR) ; nous avons des propositions pour y parvenir.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Il faut dialoguer avec les autres acteurs du site et ne pas céder à leurs exigences en pesant sur les arbitrages locaux ; nous avons des propositions pour y parvenir.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Il faut encourager tous les acteurs de l’université à se réapproprier les instances décisionnelles pour répondre, par le débat démocratique, aux tentatives de division de notre communauté.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Dans un contexte très difficile, il faut porter dans le débat national la voix d’une université résolument orientée vers le service public de l’enseignement supérieur et la recherche. Et, sur cela aussi, nous nous engageons.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , sans-serif; font-size: 9pt;">Pour le groupe Stratégie UPVM</span></div>
<div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: -webkit-standard; text-align: start;"></span></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-54449226998136664462019-11-09T14:36:00.002-08:002019-11-10T16:56:00.767-08:00L’autonomie des universités au secours de la gratuité du SUP ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s1600/logo01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="360" height="164" src="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s320/logo01.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et si la pseudo « autonomie » qui a plongé les universités françaises dans la crise se retournait contre ses auteurs ? Si les colifichets du « Nouveau Management Public », ces RCE, RGPD, LOLF, RIFSEEP, GBCP et autres acronymes avec leur cortège de cabinets, d’auditeurs, d’inspecteurs, d’experts en « conduite du changement » et de chargés de mission, version contemporaine des sangsues des bons docteurs du néo-libéralisme, si ces pesanteurs technocratiques faites « d’indicateurs de performances » et de « contrats d’objectifs et de moyens » permettaient aux étudiants étrangers, mais aussi français, de donner un coup d’arrêt à la marchandisation de l’enseignement supérieur public et à l’augmentation des frais d’inscription ?<br />
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
Modicité intrinsèque</h4>
<div style="text-align: justify;">
Après la décision du conseil constitutionnel d’autoriser la perception de droits d’inscription « modiques », nonobstant les termes pourtant explicites du préambule de la constitution de 1946 consacrant le principe de gratuité, la ministre prétend qu’il n’en est rien, que rien ne change. À propos de la bien mal nommée « Stratégie Bienvenue en France », elle affirme que des droits d’inscription de 2.770€ en licence et 3.770€ en master seraient « modiques » en comparaison du coût des formations qui serait, en moyenne, de 11.670 € dans le supérieur (MESRI, Repères et références statistiques 2019, p.332). On ne peut que lui donner tort. Le Conseil constitutionnel est très clair : la modicité renvoie à des droits « intrinsèquement peu élevés » (C. constit., Commentaire de la décision n°2019-809 QPC du 11 oct. 2019, p.15). Le caractère modique s’apprécie donc dans l’absolu.</div>
<div style="text-align: justify;">
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Si la notion peut paraître « impressionniste » à certains (J. Turot, J. Jeausserand, T. Audouard, Rev. Dt Fiscal, n°47, 20 nov. 2014, p. 7), depuis Mireille Delmas-Marty on sait que le flou du droit « ordonne le multiple » et permet d’adapter la réponse légale autour d’une référence commune (M. Delmas-Marty, Le Flou du Droit, PUF, 1986). Et la jurisprudence du Conseil d’État est là pour le rappeler. La notion de modicité est déjà largement présente dans les décisions de la Haute Juridiction, que ce soit en matière de bail emphytéotique, de droit des étrangers ou même de droit de chasse ou d’élevage de chevaux. Dans tous ces contentieux, une somme modique est une somme d’un montant très faible, qui n’a pas d’incidence sur la situation économique du débiteur ; elle est anecdotique. Pour les personnes physiques, elle est de l’ordre de quelques dizaines d’euros, rarement plus d’une centaine, jamais plusieurs milliers.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans le contentieux des comptes de campagnes électorales par exemple, le Conseil d’État considère comme modiques des erreurs portant sur 77 € (CE n°395544, 20 juin 2016), 95 € (CE n°395373, 19 juill. 2016), 150 € de dépenses et 132,76 € de recettes (CE n°355048, 12 février 2013). À l’inverse il considère comme n’étant pas modiques deux sommes de 4.570 € et 22.852 € (CE n°341734, 17 nov. 2010), mais aussi une somme de 756 € (CE n°387159, 27 juillet 2015). Pour les personnes morales, les sommes peuvent être plus élevées et l’appréciation n’est plus intrinsèque mais proportionnée à la situation économique de la personne morale. 50 € pour inscrire un cheval au stud-book du selle français est un droit modique qui ne modifie pas les conditions d’exploitation économique d’un élevage de pur-sang (CE n°327003, 25 mai 2009 et CE n°327002, 5 mai 2010). Une condamnation à payer 8.000 € est modique au regard du budget communal qui dépasse 115 millions d’euros (CE n°334538, 16 juin 2010). Plutôt qu’en mentionnant un montant donné, le Conseil d’État définit parfois la modicité par un pourcentage infime. Un montant inférieur à 1% du gain retiré est modique (CE n°365573, 26 sept. 2014), une contribution à hauteur de 2% du montant total de la politique du logement est modique (CE, Rapport public 2009, p. 166).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au regard de ces critères, des droits d’inscription de 2.770 € ou 3.770 € n’ont rien de modiques. Et la question ne se limite pas aux droits perçus dans le cadre de « Bienvenue en France ». 1% du coût d’une formation, nous allons y venir, c’est moins de 100 € et même beaucoup moins ; de l’ordre de 20 à 30 €. 170 € d’inscription en licence auxquels s’ajoutent 91€ de CVEC, ce n’est pas « modique » au sens jusqu’ici retenu par le Conseil d’État. Et que dire de l’inscription en master qui revient à 334 €, en doctorat (471 €) ou dans les écoles d’ingénieurs publiques dont les droits peuvent aujourd’hui atteindre 2.500€. Sauf à trahir la jurisprudence, c’est l’ensemble des droits d’inscription dans l’enseignement supérieur public qui contrevient au principe de gratuité tempérée tolérée par le conseil constitutionnel.</div>
<h4 style="text-align: justify;">
Modicité relative</h4>
<div style="text-align: justify;">
Pour contourner les critères posés par le Conseil, la ministre cherche à imposer une appréciation relative de la modicité. Mais là encore, son optimisme délétère ne peut convaincre. Pour sa communication, la ministre se réfère à un coût moyen des formations calculé de façon très grossière. Tous les militants d’une marchandisation de l’enseignement supérieur procèdent d’ailleurs de même. Ainsi MM. Gary-Bobo et Trannoy, qui ont connu leur heure de gloire avec les Macronleaks, déroulent-ils leur idéologie en se fondant sur ce coût moyen des formations (R. Gary-Bobo, A. Trannoy, La crise du financement des universités françaises: Impôt sur le revenu des anciens étudiants ou prêt à remboursement contingent ?, 2015, p. 2 ; R. Gary-Bobo, A. Trannoy, Faut-il augmenter les droits d'inscription à l'université ?, Rev. Fr. d’économie, n°3, vol. XIX, 2005, p. 229). En réalité, ce chiffre agrège l’ensemble des coûts de l’enseignement public et privé, y compris en apprentissage, et ne reflète pas l’extrême disparité qui existe entre les filières. Or, et c’est le second artifice du raisonnement de la ministre, le conseil constitutionnel ne renvoie pas à un coût moyen, mais à une éventuelle corrélation avec les coûts de formation pour l’étudiant (C. constit. Commentaire précité, p. 15). Et c’est là que les vices et les manies du Nouveau Management Public viennent à notre aide.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Parce qu’il faut « évaluer », « optimiser », « réguler », tous les établissements d’enseignement supérieur disposent d’une évaluation de leurs coûts par formation. Deux méthodes sont généralement retenues, celle des coûts directs et celle des coûts complets. L’Inspection Générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche, ex IGAENR, a ainsi évalué le coût des formations des multiples universités en difficulté qu’elle a « audité », terme pudique désignant les coupes claires dans la formation et la recherche. Sous l’impulsion de leurs présidents pleins de zèle, les universités elles-mêmes sont fières de leur capacité à évaluer leurs coûts de formation et s’en vantent lors des multiples « évaluations » vides de sens.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Grâce à eux, on apprend qu’à Lille, l’université a créé un « simulateur de coût de formation », qu’à Rennes ou à Marseille on se fait fort d’estimer les coûts de formation et que l’UNISTRA, l’université de Strasbourg, « connaît dans les moindres détails le coût complet de son offre de formation (hors domaine de santé) au niveau de l’établissement mais aussi par domaine de formation, composante, diplôme, étape, unité d’enseignement, élément pédagogique » (IGAENR, rapport n°2014-035, p.64). Dans toutes ces universités, les coûts calculés sont bien loin des 11.670€ brandis par la ministre. À l’UNISTRA, une formation en IUT coûte 9.294 €, mais dans le domaine Droit Économie Gestion, le coût descend à 2.402€. La Cour des comptes confirme ces chiffres citant « une université » dans laquelle le coût d’un étudiant est de 2.736 € en Sciences Humaines et Sociales, 5.121€ en Mathématiques et technologie de l’information et de la communication, ingénierie et systèmes, 8.828€ en « sciences de la matière et de la terre et de l’univers » (C. comptes, Les droits d’inscription dans l’enseignement supérieur public, Communication à la commission des finances de l’Assemblée Nationale, nov. 2018, note 28, p. 27). Les données sont plus caricaturales encore à l’université d’Avignon où la dépense directe par étudiant n’est que de 950€ en Droit, Économie, Gestion (IGAENR précité, p. 34).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le ministère lui-même a créé au sein de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle un groupe de travail pour définir les modes de calcul des coûts de formation ( J.-S. Boiteau, C. Jameux, Le projet de connaissance des coûts des activités des établissements d’enseignement supérieur et de recherche : retour d’expérience, Recherches en sciences de gestion, ISEOR, 2019, 4, 127, p. 215 et s.). Il n’hésite pas à transmettre à la Cour des comptes un « exemple » de coût par étudiant pour un établissement. Si un DUT en Sciences du vivant coûte 20.266 €, la licence en Sciences humaines et sociales coûte 2.736 €, moins que les 2.770+91 € réclamés aux étudiants étrangers hors UE (C. des comptes, précité, p. 154). Or, plus de la moitié des étudiants étrangers sont inscrits dans les domaines DEG et SHS des universités (Campus France, Chiffres clés 2019, p. 48).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quand la ministre prétend que les droits restent modiques, elle ment. Non seulement les droits ne sont pas « modiques », mais ils peuvent représenter 115% du coût de la formation à l’UNISTRA, et même jusqu’à 2 fois le coût réel de la formation à l’université d’Avignon et cela pour la moitié des étudiants étrangers. Bienvenue en France !</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-lv8UiKRGUa8/Xcc-3OhdEaI/AAAAAAAAAj4/U_m872IGNrwytdf1lDd2VyCaKjz6e1IqwCEwYBhgL/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2019-11-09%2Ba%25CC%2580%2B20.50.33.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="684" data-original-width="1073" height="253" src="https://1.bp.blogspot.com/-lv8UiKRGUa8/Xcc-3OhdEaI/AAAAAAAAAj4/U_m872IGNrwytdf1lDd2VyCaKjz6e1IqwCEwYBhgL/s400/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2019-11-09%2Ba%25CC%2580%2B20.50.33.jpg" width="400" /></a></div>
<h4 style="text-align: justify;">
Droits proportionnés : toujours modiques !</h4>
<div style="text-align: justify;">
Certes, le conseil constitutionnel admet que les droits puissent varier en fonction de la situation financière des étudiants, mais cette faculté se heurte à une double limite. La première a été soulignée par la Cour des comptes : ces dispositifs coûtent très cher et ne sont pas reproductibles. À Sciences Po le coût de gestion des droits « modulés » est de 880.000€ pour 10.327 étudiants, une charge rédhibitoire pour bien des établissements (C. des comptes, précité, p. 37). Mais surtout, et c’est la seconde limite, le conseil constitutionnel indique que la variation ne peut se faire que pour des droits qui restent intrinsèquement modiques.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Des droits de plusieurs milliers d’euros ne sont pas intrinsèquement modiques, et même appréciés de façon relative ils ne le sont pas. Là encore, ce sont les technocrates du Nouveau Management Public qui nous permettent de le démontrer. Paris Dauphine annonce des droits pouvant aller jusqu’à 6.160€ en master ce qui n’a rien d’intrinsèquement modique et correspond en outre à près de la moitié du coût de formation revendiqué par l’établissement (Cour des comptes, précité, pp. 33, 155). Dans un rapport du HCERES, Sciences Po précise, pour sa part, que le coût d’un étudiant en collège universitaire est de 17.532 € et celui d’un étudiant en master de 17.281€, 24.000€ pour le master journalisme (HCERES, rapport d’évaluation de SciencePo, déc. 2018, p. 22). En prévoyant que les droits d’inscription progressifs peuvent atteindre 10.370 € en collège et 14.270€ en master, cela signifie que l’Institut de la rue Saint-Guillaume fait peser sur les étudiants jusqu’à 60%, voire 83% en master, des coûts de formation. Même en retenant le coût moyen effectivement payé par les étudiants selon l’Institut (4.560€ en collège, 5.850€ en master) on est encore bien loin d’une somme intrinsèquement ou relativement modique puisque les étudiants financent entre ¼ et 1/3 du coût de leur formation. Et que dire des DU et autres certificats, de langues notamment, ou des diplômes que les « universités expérimentales » et les EUR s’apprêtent à lancer, dont les étudiants devront payer la totalité du coût parfois majorée d’une marge bénéficiaire ?</div>
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Effrayé peut-être par son audace, le Conseil constitutionnel indique dans le commentaire de sa décision qu’il « n’appartenait pas au Conseil de se prononcer sur une distinction possible entre diplômes d’État et diplômes d’établissement ». Est-ce à dire que ce n’était pas l’objet de la QPC ou qu’une nouvelle entorse peut être faite au principe constitutionnel de gratuité en le limitant aux seuls diplômes d’État ? Ce serait une forme de prime au vice et la condamnation des diplômes d’État.</div>
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Le combat est loin d’être gagné. De tout cela, de ces mensonges de la ministre, de ce silence des présidents d’universités, il faudra convaincre un Conseil d’État toujours prompt à sauver le gouvernement. Pour y parvenir, il y a ce que la technocratie du Nouveau Management Public a rendu accessible, ces données que je mentionne ici, et puis il y a ce qui peut l’être. La Commission d’Accès aux Documents Administratifs a rappelé dans un avis de 2013 que « de manière générale, les rapports d'inspection ou d'évaluation constituent des documents administratifs communicables de plein droit à toute personne qui en fait la demande » (CADA, avis 20133519, 10 oct. 2013). L’étudiant, français, européen ou étranger, qui voudra contester le montant des droits qui lui sont imposés aura donc tout intérêt à demander à l’université, à l’IGAENR ou plus simplement au ministère, le coût réel de sa formation. Quant au gouvernement, il est temps qu’à l’image d’autres puissances scientifiques comme l’Allemagne ou la Chine, il garantisse aux universités le financement de ce Devoir de l’État, pour reprendre les termes du préambule de 1946. Dans le cas contraire il risque d’ouvrir un autre contentieux inédit.</div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-30549451111529329672019-03-20T07:03:00.001-07:002019-03-20T10:36:42.379-07:00CéVEC : le gouvernement (toujours) aux petits soins pour le SUP Privé !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s1600/logo01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="360" height="164" src="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s320/logo01.jpg" width="320" /></a></div>
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Après Parcoursup, c’était le coup de grâce de la rentrée universitaire pour tous les étudiants : la CéVEC. La « contribution de vie étudiante et de campus » à 90€ qui faisait flamber les frais d’inscription dans le SUP public. Telle Perrette, la CPU, cotillon simple et souliers plats, avait soutenu la mesure les yeux brillants, comptant déjà dans sa pensée tout le prix de son lait. Il fallu bien déchanter lorsque la loi ORE confia aux CROUS la manne tant espérée, mais le mal était fait.</div>
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Précision importante pour la suite, la CéVEC est un impôt. À force de propagande, les thuriféraires de l’excellence et du libéralisme qui nous gouvernent avaient donc réussi l’exploit de créer le premier impôt sur l’accès au Savoir.</div>
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Le principe de la CéVEC est simple : sauf exception (boursiers, réfugiés, demandeurs d’asile), tous les étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur doivent payer l’impôt. Ensuite, le code de l’éducation (<a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071191&idArticle=LEGIARTI000036685272&dateTexte=&categorieLien=cid" target="_blank">art. L841-5</a>) dresse la liste des établissements bénéficiaires de cet impôt. À tout seigneur toute honneur, il s’agit d’abord des CROUS, puis des universités et écoles publiques, des écoles consulaires délivrant des diplômes visés par l’État, des 61 EESPIG (écoles d’ingénieurs et de commerce, écoles catholiques) et des écoles d’art et de design publiques ayant le statut d’établissement public de coopération culturelle.</div>
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Un décret de juin 2018 (<a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=0C591373B098B65798BBDFF00E679DCC.tplgfr42s_2?idArticle=LEGIARTI000037140219&cidTexte=LEGITEXT000006071191&dateTexte=20180911" target="_blank">articles D841-5 code éducation</a>) détaille la répartition du Trésor : Les universités et écoles publiques recevront 41€ par étudiant inscrit en formation initiale, les autres 20€. En revanche les autres établissements d’enseignement supérieurs, en particulier la galaxie des écoles de second rang plus ou moins sérieuses dispensant des formations « RNCP » n’étaient pas bénéficiaires*.</div>
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Et ce matin, surprise au <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000038250223&categorieLien=id" target="_blank">Journal Officiel</a>, finalement les étudiants de ces établissements vont tout de même bénéficier de la manne publique. Un décret relatif aux modalités de programmation et de suivi des actions financées par la CéVEC crée un nouvel article D841-10 du code de l’éducation qui impose aux CROUS de veiller « <i>à organiser des actions spécifiques destinées aux étudiants inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur qui n'est pas bénéficiaire du produit de la contribution vie étudiante et de campus</i> » sur le solde des recettes qui leur revient ! Le texte ne peut concerner les lycées, publics ou privés, qui préparent à des BTS puisque ce ne sont pas des établissements d’enseignement supérieur. Il concerne donc ces écoles privées de second ordre.</div>
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La ficelle est grosse : les établissements privés exclus par la loi du bénéfice de la CéVEC ne recevront rien, mais leurs étudiants bénéficieront « <i>d’actions spécifiques</i> » financées par la CéVEC ! Comme on imagine mal les CROUS monter de telles actions dans le dos des établissements concernés, l’esprit, sinon la lettre, de la loi est clairement contredit par le nouveau décret.</div>
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Et c’est là que la notion d’impôt est importante. On enseigne dès l’introduction des cours de finances publiques ou de fiscalité que la différence entre un impôt et une redevance est l’absence de contrepartie. C’est ce qui a conduit le Conseil d’État, dans l’avis qu’il a rendu sur la loi ORE, à considérer que la CéVEC « <i>présente, en l’absence de contrepartie directe à son paiement, le caractère d’une « imposition de toute nature » dont les règles relatives à l’assiette, au taux et aux modalités de recouvrement relèvent de la loi en application de l’article 34 de la Constitution</i> » (<a href="http://www.conseil-etat.fr/content/download/118773/1200581/version/1/file/393743%20-%20Avis%20PL.pdf" target="_blank">point 28 de l'avis</a>). Or si la CéVEC est une imposition, son affectation à une autre personne morale que l’État ne peut également être décidée que par une loi, loi ordinaire pour le Conseil d’État. C’est le principe posé par l’article 2 de la <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=E8BF3882BF0558870F1AF1522CA7E648.tpdjo06v_1?cidTexte=JORFTEXT000000394028&dateTexte=20080801" target="_blank">loi organique de 2001</a> relative aux lois de finances, loi organique qui formule une seconde exigence : un tiers ne peut recevoir les revenus d’une imposition qu’à raison des missions de service public qui lui sont confiées.</div>
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En imposant aux CROUS de mettre en place des actions spécifiques pour les étudiants des établissements qui ne bénéficient pas de la CéVEC, le décret du 19 mars 2019 contredit de façon assez manifeste ces principes élémentaires. Et le risque de contentieux est important. Comme les recettes de la CéVEC sont globalisées, tous les étudiants qui ont payé cette CéVEC sont susceptibles de contester devant le juge administratif la légalité de ce décret. Et s’ils n’obtiennent pas gain de cause en contestant le décret, les mêmes étudiants pourront contester chaque « <i>action spécifique</i> » des CROUS parce qu’elle affecterait une partie de l’impôt à des personnes privées qui n’assument aucune mission de service public, le tout sans autorisation de la loi. Voici les CROUS fragilisés et tout ça pour quoi ?</div>
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Car c’est bien le sens politique de ce décret qui est le plus choquant. Après les exploits du secrétaire d’État Attal <a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.com/2017/12/le-prive-echappe-provisoirement.html" target="_blank">mentant sans vergogne</a> lors des travaux parlementaires sur la loi ORE et Parcoursup pour satisfaire les écoles privées, le décret confirme l’hypocrisie du discours gouvernemental. Devant les caméras, le gouvernement jure de son attachement au service public et vocalise sur l’excellence et l’autonomie des universités. Puis, en catimini, il confie au ministre le soin de décider des orientations prioritaires des actions financées par la CéVEC relayant l'université au rang d'exécutant (art. D841-8 nouveau) et vole au secours des écoles qui ne participent pas au service public, et pour cause, tant leurs exigences pédagogiques et scientifiques sont parfois éloignées des critères d’excellence de l’enseignement supérieur. Oui l’éducation n’est qu’un business pour ce gouvernement, un business qu’il entend faciliter et rendre rentable ; à tout prix.</div>
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Note : * De mon point de vue, mais l’analyse mériterait d’être confirmée, les écoles qui ont choisi le statut d’EESC comme HEC ou celles qui se sont transformées en sociétés commerciales sont également exclues du bénéfice de la CéVEC. Si tel est le cas, la ficelle serait... encore plus grosse !</div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-87865921924010112202019-02-18T08:31:00.000-08:002019-02-18T09:05:08.077-08:00Pour s'approprier les réformes : Vive le CONSTERNATHON !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-OKjL7Ou43Mc/XGrbBjC1yeI/AAAAAAAAAhg/dzaYF9e-g8Uq87ptQas3QQr1rYoLY6IxACLcBGAs/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2019-02-18%2Ba%25CC%2580%2B17.17.37.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="601" data-original-width="957" height="250" src="https://2.bp.blogspot.com/-OKjL7Ou43Mc/XGrbBjC1yeI/AAAAAAAAAhg/dzaYF9e-g8Uq87ptQas3QQr1rYoLY6IxACLcBGAs/s400/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2019-02-18%2Ba%25CC%2580%2B17.17.37.jpg" width="400" /></a></span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il y a peu, <a href="https://education.newstank.fr/" target="_blank">Newstank</a>, la revue spécialisée dans l’éducation consacrait un article à l’Educathon organisé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Judicieusement, Newstank restituait une interview de la conseillère éducation au cabinet de la ministre du SUP afin de nous permettre de comprendre en quoi consistait un Educathon.<br /><br />À la lecture j’ai cru à une parodie. On apprend que le ministère a réuni pendant 2 jours 150 collègues à l’esprit juvénile afin de produire des outils destinés à faciliter la mise en œuvre de la loi ORE. À les voir toutes et tous en photos on pense à « La vie est un long fleuve tranquille » avec son spectacle paroissial de fin d’année. Pas si étrange : un des animateurs, pardon, des « cabinets de conseil », est à l’origine du fameux ( ?) « <a href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/05/23/01016-20150523ARTFIG00011-hack-my-church-le-projet-geek-qui-investit-une-eglise-de-lyon.php" target="_blank">Hack my church</a> » organisé en l’église Sainte Blandine de Lyon - grâce au soutien de la Fondation Saint-Irénée - pour « voir l’invisible » et « pourquoi pas un chapelet connecté »… Au point où nous en sommes avec Vidal et Blanquer, s’en remettre à la miséricorde divine n’est peut-être pas si absurde.</span></div>
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Et puis c’est tellement disruptif de faire appel à 2 cabinets de conseil qui n’ont que quelques mois d’existence (5 janvier 2018 <a href="https://www.societe.com/societe/bureau-des-possibles-834404808.html" target="_blank">pour l’un</a>, 8 juin 2018 <a href="https://www.societe.com/societe/agence-indivisible-839042611.html" target="_blank">pour l’autre</a>) et ne comptent aucun salarié… Qu’importe ! Un « sociologue facilitateur en innovation publique » (sic) pour relever le défi d’un Educathon à coup sur c’est « the right person in the right place at the right time » !<br />
<br />
On reste confondu par la pauvreté du discours, avant d’être pris d’un fou rire nerveux. Pauvreté du discours ? Toute la rhétorique qu’affectionne le New Public Management est mobilisée : « co-construction », « livrables » « séquençage par étapes » permettant « d’avancer pas à pas » [manifestement pas très loin], « immersion », « faciliter l’appropriation de la réforme » et « l’essaimage » avec un « raisonnement usager ». Rarement vu tant de perles enfilées dans si peu de phrases. Ce n’est plus un collier c’est le marché des grossistes à Shanghai !<br />
<br />
Il fallait suivre le fil twitter de l’événement et ses photos exposant les gris-gris du NPM. Il y avait le grand panneau à l’entrée avec la liste des « équipes » et ses rubriques [vides, NDLR] « où en est-on », « on se demande »… Il y avait les tables et les tableaux avec leurs feutres multicolores et leurs inévitables post-it®, les rectangulaires et ceux en forme de fleurs, les paravents et leurs affiches « équipe n°3 Stratégie et organisation », « équipe n°20 Pédagogie » . Il y avait la « cible » des « parties prenantes » et les « cartes acteurs ». Et nos collègues à l’esprit juvénile n’ont pas hésité à se laisser photographier avec leur « production » scandée de « bullet point » et déclinée en mindmaps :<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-oLW71RAN3AM/XGrbQ-XmOEI/AAAAAAAAAhk/9f-Ue_TouuYwvoPc2R853_GRSIWx-fZPgCLcBGAs/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2019-02-18%2Ba%25CC%2580%2B17.17.20.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="289" data-original-width="440" height="210" src="https://1.bp.blogspot.com/-oLW71RAN3AM/XGrbQ-XmOEI/AAAAAAAAAhk/9f-Ue_TouuYwvoPc2R853_GRSIWx-fZPgCLcBGAs/s320/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2019-02-18%2Ba%25CC%2580%2B17.17.20.jpg" width="320" /></a></span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br />« relier compétence et savoirs »<br />« Le bloc »<br />« > Étude de cas : comment convaincre les enseignants »<br />« >Côté étudiants : disparités »<br />Pas à dire ; c’est puissant.</span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et pourquoi tout cela ? Pourquoi un Educathon ? C’est là que l’on est pris d’un fou rire nerveux . Pourquoi ? Et bien parce que personne ne sait comme appliquer la réforme révolutionnaire et tellement Nouveau Monde de la New Licence. Et donc au mois de février le cabinet se réveille et se dit « zut, on a modifié au JO les textes sur les licences, mais comment on fait ? » Après les cantiques, c’est à la java de Boris Vian que l’on songe : « Mon oncle un fameux bricoleur/Faisait en amateur/Des bombes atomiques… Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans/J'y retourne immédiat'ment ».<br /><br />Extrait de l’interview de Mme la conseillère éducation : « et on s’est aperçu que beaucoup d’acteurs de terrain ne savaient pas comment s’y prendre, et on s’est dit qu’on allait utiliser l’année 2018-2019 pour faire en sorte que cela atterrisse plus facilement dans les établissements »… Il y a du Mistinguett là dedans où je ne m’y connais pas ! « On dit/quand je fais mes emplettes/Que j'paie pas c'que j'achète/C'est vrai ». Bref, ni les universités ni le ministère n’ont la moindre idée de la façon dont nous allons organiser cette New Licence à la rentrée…<br /><br />Et ce n’est pas fini car, portée par l’enthousiasme et certaine que le ridicule ne tue plus, la conseillère formation veut « renouveler l’expérience » avec la PACES, la professionnalisation ou les Espé. Alors pour la suite ON suggèrera à la conseillère formation de lancer un CONSTERNATHON où, avec l’aide de deux cabinets de prestataires en appui à la démarche (Ginette, pardon, l’Entreprise des Infaisables, et Monique, pardon, le cabinet de conseil le submersible) les collègues seront invités à imaginer comment appliquer dans 6 mois la réforme votée il y a 9 mois dont personne n’a idée de ce qu’elle doit être. Le principe, créatif et participatif, inspiré d’une tradition ancestrale déclinée numériquement avec les nouveaux outils de l’IA, consistera à concevoir une bouteille virtuelle remplie d’un message inconscient symboliquement jeté dans la mer de, que dis-je, dans l’Océan de la bêtise managériale afin qu’il coule par 1000 pieds de fond. L’exercice est difficile certes, mais il ne faut jamais manquer d’ambition et l’expérience pourrait s’avérer profitable ; au moins pour Ginette et Monique, pardon, pour les deux cabinets conseil.<br /><br />Il y aurait bien une autre solution : réfléchir avant de pondre une réforme et de publier un décret au JO plutôt que l’inverse. Pour le coup, cela semble hors de portée de nos actuels gouvernants. Mais justement, en cette période de Grand Débat où le gouvernement demande quel service public supprimer pour réduire les impôts, il serait peut-être temps de lui répondre qu’il commence d’abord par crever toutes les baudruches du néo-management, et par oublier les gadgets, les « cabinets » de conseil et les « consultants » pour laisser travailler les universités.</span></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-27901307665214687612018-12-31T08:40:00.001-08:002018-12-31T08:53:44.495-08:00En Martinique les maîtres-chiens plutôt que des assistants d’éducation ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-n7crUvwU0PQ/XCo9M_g8M-I/AAAAAAAAAhE/T-43EzMCCJsORqXQSrqoQ3rPK1MxLsN0ACLcBGAs/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-12-31%2Ba%25CC%2580%2B16.59.52.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="738" data-original-width="877" height="269" src="https://1.bp.blogspot.com/-n7crUvwU0PQ/XCo9M_g8M-I/AAAAAAAAAhE/T-43EzMCCJsORqXQSrqoQ3rPK1MxLsN0ACLcBGAs/s320/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-12-31%2Ba%25CC%2580%2B16.59.52.jpg" width="320" /></a></div>
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crédit image : @acmartinique</div>
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Alors que 96 postes seront supprimés dans l’enseignement secondaire à la prochaine rentrée en Martinique (<a href="https://www.lemonde.fr/education/article/2018/12/19/plus-de-postes-pour-l-ecole-primaire-moins-dans-le-secondaire-quels-moyens-a-la-rentree-2019_5399969_1473685.html" target="_blank">Le Monde, 19 déc. 2018</a>), c’est avec beaucoup de <a href="http://www.martinique.pref.gouv.fr/content/download/13089/97346/file/20181220-IP%20Signature%20Protocole%20op%C3%A9rations%20de%20contr%C3%B4le%20en%20milieu%20scolaire.pdf" target="_blank">fierté</a> que le préfet de police, le procureur de la République et le recteur ont annoncé sur les réseaux sociaux la signature d’un «<i>protocole de contrôle des armes et des stupéfiants en milieu scolaire</i> ». Le texte qui, à ma connaissance, n’a pas été rendu public, serait destiné, selon <a href="http://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/faitsdivers/lutte-contre-les-armes-et-les-stupefiants-en-milieu-scolaire-501591.php" target="_blank">la presse</a>, à « <i>établir, en concertation avec les différents signataires, les conditions dans lesquelles les opérations de recherche de stupéfiants et d'armes en milieu scolaire doivent être réalisées, afin qu'elles concilient efficacité, respect de l'élève et sérénité au sein de la structure éducative</i> ».</div>
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Plus précisément : « <i>le contrôle du ou des élèves se déroulera dans un local autre qu'une salle d'enseignement </i>» et « <i><b>la présence de maîtres de chiens est acceptée eu égard à l'objet du contrôle</b></i> ». Au terme du contrôle, « <i>le procureur de la République autorise le responsable des forces de l'ordre présent à communiquer au chef d'établissement, à l'issue de l'opération, les données anonymisées concernant le nombre d'élèves ou de classes contrôlés et le nombre d'élèves trouvés en possession de stupéfiants </i>». Clairement, la question des armes est un prétexte, c’est bien la chasse aux jeunes consommateurs de stupéfiants qui est organisée 3 jours avant la veillée de Noël.</div>
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<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Malheureusement, cette annonce s’inscrit dans une longue tradition initiée au milieu des années 1980 avec les partenariats école/police. Les USA qui ont servi de modèle ont renoncé au dispositif en raison de son inefficacité, mais la France s’obstine. À la fin des années 90 on se souvient de la circulaire de Ségolène Royal, alors ministre déléguée de Claude Allègre, qui, en cas de suspicion d’usage, prévoit d’inviter les élèves à présenter le contenu de leur cartable, l’élève s’y refusant devant être « <i>isolé de ses camarades, le temps que toutes les dispositions permettant de mettre fin à cette situation soient prises</i> » (NOR : <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000757254&categorieLien=id" target="_blank">MENE9802137C</a>). En 2008 c’est une fillette fouillée à corps dans un couloir du collège devant 3 gendarmes qui suscite une vive réaction de la Ligue des Droits de l’Homme, du Syndicat de la magistrature et du Syndicat des avocats de France, obligeant Xavier Darcos à réagir (<a href="http://www.syndicat-magistrature.org/IMG/pdf/Rapport_Marciac_version_def_def.pdf" target="_blank">Rapport d’enquête Marciac, nov. 2008</a>). Plus près de nous, c’est la région Île-de-France qui envisage de pratiquer des <a href="https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/cr_89-16.pdf" target="_blank">tests de dépistage dans les lycées</a>, ou la ville de Béziers qui met des tests à disposition des parents pour qu’ils contrôlent leurs enfants.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Valérie Pécresse ou Robert Ménard en ont rêvé, Jean-Michel Blanquer l’a donc fait : une approche purement répressive de la problématique de l’usage de stupéfiants chez les jeunes. Pourtant, à en croire les résultats de l’enquête <a href="https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/ESPAD2015Martinique.pdf" target="_blank">ESPAD de 2015</a>, localement la question de l’usage de stupéfiants, et en particulier de cannabis, est loin d'être la plus dramatique. En Martinique, le nombre d’expérimateurs ou même d’usagers réguliers est plus faible qu’en métropole, respectivement 35,6% contre 44% et 18,9% contre 22,6%.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On nous dira que ce genre de pratiques n'est pas propre à la Martinique et c'est tristement exact. Dans l'académie de Montpellier, au <a href="http://www.jeanvilar.net/docs/cesc/protocole_intervention.pdf" target="_blank">Lycée Jean Vilar</a>, on prévoit que si un élève fume du cannabis "<i>le chef d'établissement informe les parents pour une prise en charge de leur enfant et prévient les services de police</i>".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On nous dira que c’est la loi, et comme pour l’amende forfaitaire délictuelle, c’est bien le problème : considérer une pratique sociale qui devient parfois une problématique de santé comme un acte de délinquance. On pourra aussi rappeler que de tels dispositifs visent également à contourner la loi et en particulier le droit reconnu au mineur de s’opposer à ce que les personnels de santé informent les parents des décisions médicales à prendre lorsque l'action de prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement ou l'intervention s'impose pour sauvegarder la santé du mineur (art. <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006685769&dateTexte=&categorieLien=cid" target="_blank">L1111-5</a> C. sant. pub.). Les résultats seront anonymisés? Mais quel anonymat va-t-on garantir quand la recherche de stupéfiants se fait avec des chiens dans la cour de récréation ou le réfectoire d'un établissement scolaire, au vu et au su de tout le personnel éducatif et administratif ? La prohibition autorise les gendarmes et le procureur de la République à faire ce qu’un médecin ou un infirmier ne peuvent faire.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bien évidemment, les conséquences d’un tel protocole sur la prévention des addictions sont destructrices. On plaint ici les services de médecine scolaire et les acteurs du social. L’école ne peut plus être un lieu de parole et d’accompagnement si elle devient le lieu où s’exerce la contrainte pénale. La focalisation quasi-hystérique sur le cannabis peut avoir d'autres conséquences plus dramatiques. Que fera-t-on contre l’usage détourné de solvants, d’essence ou même, comme cela s’est vu en Russie, de parfum comme substitut aux boissons alcoolisées prohibées ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Plutôt que de traiter la cause du mal, le gouvernement en combat la visibilité. Les jeunes ne sont plus considérés comme des victimes des drogues, mais comme des délinquants et deviennent les premières victimes de la prohibition. Quant à l'école en participant à dénoncer ses élèves qui consomment des drogues, elle renonce à sa mission : éduquer.</div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-17900701759055490202018-11-22T09:27:00.002-08:002018-12-31T08:40:49.034-08:00Frais d’inscription pour les étudiants étrangers : Guéant sors de ce corps !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: red;">Mise à jour : Les "réorientés" dans un même "cycle" devraient bénéficier du maintien du tarif normal </span><br />
<br />
<br />
L’annonce
par le premier ministre de l’augmentation massive des frais d’inscription pour
les étudiants étrangers non communautaires soulève de nombreux problèmes. Faute
de temps, cette chronique ne reprendra pas les débats que nous avons eu sur les
réseaux sociaux à propos de l’absurdité stratégique de cette mesure, de la
réalité des coûts de formation dans les universités (les étudiants étrangers
paieront bien plus qu’1/3 des coûts de formation) ou des intérêts qui dictent
la mesure (difficile de croire au hasard quand sur les 4 exemples de campus
délocalisés cités par le 1<sup>er</sup> ministre, un seul concerne une
université, la Sorbonne avec Abou Dhabi). Je ne reviendrai pas non plus sur la
mise sous tutelle des universités dans leur politique internationale : le
Ministère des Affaires Étrangères renforce sa mainmise sur le SUP international. Vous pourrez retrouver dans cette <a href="http://lesupenmaintenance.blogspot.com/2017/01/lattractivite-internationale-du-sup-en.html">chronique de janvier 2017 </a>une partie de l'analyse, toujours d'actualité. Nous insisterons ici sur une conséquence qui n’a pas été évoquée à ma
connaissance : le <b>retour du contrôle policier des étrangers par les
universités</b>. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<o:p></o:p></div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Pour
faire passer la mesure, le 1er ministre a beaucoup insisté sur les réformes
administratives destinées à faciliter la venue en France des étudiants
étrangers, dématérialisation des procédures de visa, titres de séjour pour les
diplômés de master retournés dans leur pays qui souhaiteraient créer une
entreprise ou chercher un travail en France, etc. Mais en pratique c’est
d’abord la <b>réactivation d’un contrôle de police des étudiants étrangers par les
universités</b> qui va s’imposer.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Le
système mis en place est d’une grande <b>complexité</b>. Il ne se contente pas de
trier les étudiants entre français/européens d’une part et étrangers hors UE
d’autre part, il fait également le <b>tri parmi les étrangers hors UE</b>, et pas seulement un tri économique.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br />
D’abord les <b>étudiants « en échange »</b> ne seront pas concernés par la
réforme. La formule employée par le 1<sup>er</sup> ministre ne dispense pas les
programmes qui ne prévoient pas la <b>réciprocité</b>. Pour contourner l’obstacle les
universités auront donc intérêt à prévoir systématiquement la réciproque, même
si, au final, peu de candidats français ou européens participent au projet.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Ensuite
la mesure ne concernera pas les <b>étudiants internationaux qui résident dans
l’Espace Économique Européen</b>. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Là encore
la formule du 1<sup>er</sup> ministre est ambiguë, mais deux catégories d’étudiants
seraient concernées. Les étudiants <b>déjà inscrits dans un « cycle »</b> de
formation devraient continuer à bénéficier des droits d’inscription au tarif
normal. C’était le minimum, permettre à ceux qui ont commencé une formation de
la terminer sans subir la réforme. Attention, les étudiants en <b>réorientation</b> ne devraient pas bénéficier du même avantage <span style="color: red;">[MAJ : finalement si...]</span>, ils paieraient les <b>droits majorés</b> !
En septembre il faudra donc déterminer si l’étudiant arrive en L1, M1, ou
doctorat pour connaître le montant des droits à
payer.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Deuxième
catégorie d’étudiants dispensés : les <b>étudiants étrangers hors UE qui
résident dans l’UE</b>, c’est-à-dire les étudiants qui bénéficient d’un titre de
séjour. On retrouve notamment dans cette catégorie les conjoints étrangers de
français mariés depuis plus de 3 ans (1 an pour les tunisiens), les réfugiés,
les apatrides. Ce n’est pas par mansuétude mais par <b>crainte d’être sanctionné</b>
par le Conseil d’État que le gouvernement a prévu cette exonération. Dans un
arrêt du 2<a href="https://www.gisti.org/doc/plein-droit/53-54/j3.html">6 juillet 1982 GISTI et SGEN-CFDT</a>, le Conseil d’État avait considéré
que les étudiants étrangers résidant en France devaient être soumis aux mêmes
règles que les étudiants français.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
À
cette occasion on mesure le <b>recul des valeurs universitaires</b>. À l’époque les
universités étaient solidaires du GISTI et de la Ligue des Droits de l’Homme
pour contester devant le juge la légalité des décisions du gouvernement
limitant le droit d’accès des étudiants étrangers. Aujourd’hui la CPU publie d’une
main tremblante un <a href="http://www.cpu.fr/actualite/le-dispositif-bienvenue-en-france-presente-par-le-gouvernement/">communiqué</a> alambiqué sans oser dénoncer la décision du
gouvernement.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Pourtant
les universités sont parfaitement légitimes à s’opposer à cette mesure. Il faut
rappeler ici qu’après un long combat, la <a href="http://www.education.gouv.fr/bo/2002/39/sup.htm">circulaire interministérielle du 15 octobre 2002</a> avait admis que <b>les universités n’avaient pas à contrôler la
situation juridique des étudiants étrangers</b>, obligation qui relevait des seules
préfectures. Le texte, fruit d’un subtil arbitrage, précise :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
« <i>Toute
demande d'inscription doit être examinée au fond et de manière circonstanciée,
la situation du demandeur devant toujours être prise en compte, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">nonobstant les conditions d'entrée en France</b>.<o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<i>Toutefois,
la production du visa de long séjour est une des conditions de recevabilité de
la demande de carte de séjour temporaire.<o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<i>Un
étudiant entré en France avec un visa touristique et dont l'établissement a
accepté l'inscription prend donc le risque de se voir refuser une carte de
séjour et de se retrouver en situation irrégulière avant l'achèvement de son
cursus.<o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<i><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Je vous demande donc de bien vouloir
veiller à éviter ce type de déconvenue en attirant l'attention des étrangers
sollicitant une inscription dans votre établissement sur les conditions
d'entrée des étudiants sur le territoire français</b>. </i>». <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<b>La
police des étrangers ne fait pas partie des missions des universités</b>, elles
devaient informer, pas contrôler. Or <b>avec la réforme</b>, les universités n’auront
d’autre solution que de <b>contrôler les titres </b>des étudiants puisque le montant
des droits d’inscription dépend de leur statut : inscrit ou non
inscrit dans un cycle, résident ou non résident, etc.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
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<!--StartFragment-->
<span style="font-family: "cambria"; font-size: 12.0pt;">Un <b>renoncement</b> de plus aux <b>valeurs humanistes</b> de l’université
française qui, manifestement, ne suscite pas plus d’émotion que ça chez les
présidents gestionnaires de l’excellence en marche.</span><!--EndFragment-->
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-50223621766427844112018-10-28T16:15:00.001-07:002018-10-28T16:15:44.280-07:00EdTech : Cerbère aux enfers<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-q8JKtOovjWo/W9YaIfayHYI/AAAAAAAAAgw/afRooi9k0d8Gdng6c5IPW67yRVRvklKnACPcBGAYYCw/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-10-27%2Ba%25CC%2580%2B10.31.06.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="885" data-original-width="1241" height="285" src="https://4.bp.blogspot.com/-q8JKtOovjWo/W9YaIfayHYI/AAAAAAAAAgw/afRooi9k0d8Gdng6c5IPW67yRVRvklKnACPcBGAYYCw/s400/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-10-27%2Ba%25CC%2580%2B10.31.06.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Amphitryon</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Tu es donc allé vraiment dans le palais d'Hadès, ô mon fils ? »</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Héraclès</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Oui, et j'ai amené à la lumière le monstre à trois têtes. »</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Euripide, La folie d’Héraclès</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">L’annonce par <a href="https://www.usine-digitale.fr/article/youtube-investit-20-millions-pour-l-education.N759584" target="_blank">Youtube</a> d’un investissement de 20M$ dans une chaîne éducative pourrait passer pour une nouvelle illustration de l’appétit des investisseurs pour la Edtech, mais c’est surtout une opération de communication destinée à redorer l’image bien écornée des GAFA. À travers l’éducation, Youtube se positionne comme un acteur participant à une mission de service public. En cela cette opération est exemplaire des nouveaux enjeux de la EdTech.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">À force d’optimisation fiscale, de mépris pour la vie privée et les données personnelles, de « disruption » déguisant mal la violation assumée de tout cadre légal, les acteurs du numérique trainent une image « d’entreprises voyous ». Dans la société de « modernité tardive » (je ne me résous pas à parler de « post-modernité » et j’empreinte toujours à Jock Young la terminologie), l’enjeu est double pour ces acteurs : recréer de la confiance et obtenir un avantage concurrentiel. On voit ainsi émerger une nouvelle organisation du mobile de Calder que nous décrivions dans notre <a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.com/2018/09/edtech-le-mobile-de-calder.html">première chroniqu</a>e autour de trois pôles : un <b>pôle non lucratif</b>, un <b>pôle lucratif</b> et un <b>pôle d’expertise</b>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le mélange du lucratif et du non lucratif, du secteur marchand et non marchand, n’est pas une nouveauté. Jean-Marc Borello, surnommé par <a href="https://www.lepoint.fr/presidentielle/jean-marc-borello-le-vrai-patron-de-macron-07-03-2017-2109847_3121.php" target="_blank">Le Point</a> « le vrai patron de Macron », et son « Groupe SOS » fut un précurseur. Il vient d’ailleurs de se positionner pour reprendre le <a href="https://www.dalloz-actualite.fr/flash/qui-est-jean-marc-borello-president-du-groupe-sos-qui-va-reprendre-en-main-programme-de-deradi?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#.W9KxQxTeaz0" target="_blank">programme de « déradicalisation »</a> des ex-djihadistes. Son groupe est à majorité associatif, mais d’autres font le choix inverse. C’est le cas de Fimalac dont le discret patron s’est retrouvé au cœur de l’affaire Pénélope Fillon avec la Revue des Deux Mondes. Ce leader du secteur des loisirs (casinos, salles de spectacle, jeux sur mobiles, agent d’acteurs, de chanteurs ou de youtubeurs) a une fondation et une association dont la mission est d’aider à faire émerger les talents de demain dans les banlieues… talents que le groupe Fimalac pourra diffuser s’ils connaissent le succès (<a href="http://prezi.com/h768cosbf-du/?utm_campaign=share&utm_medium=copy&rc=ex0share" target="_blank">voir le Prezi</a> que j’avais réalisé sur ce groupe). Dans notre mobile de Calder, une association a 3 atouts : une image de <b>neutralité</b>, un accès aux <b>financements publics</b> et une <b>optimisation des coûts</b> de gestion.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">L’affaire des prétendus « comptes russophiles » sortie cet été en contrefeu au scandale Benalla illustre la façon dont l’association est utilisée pour donner l’apparence de l’indépendance. Disinfolab qui produisait cette pseudo-étude se présentait comme une « ONG européenne indépendante spécialisée dans la lutte contre la désinformation ». Ce qu’elle ne précisait pas c’est que ses fondateurs étaient également actionnaires d’une société commerciale, Saper Vedere, spécialisée dans l’analyse des tendances et la gestion de crises sur les réseaux sociaux. Plus facile de promouvoir une étude « indépendante » sur l’influence prétendue du Kremlin dans l’affaire Benalla que le même travail effectué par un cabinet de conseil dont plusieurs membres sont proches de La République En Marche.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Deuxième intérêt de l’association, elle permet de récupérer des subventions publiques qui seront ensuite transférées à une société commerciale du groupe. Rien de plus simple. Dans les associations aussi on fait de l’optimisation fiscale et juridique. Association de droit local mosellan, groupement d’intérêt économique, fonds de dotation, fondation « sous égide », toute la panoplie du droit des entreprises est mise à contribution. Certains créent des filiales commerciales dont l’activité déficitaire est couverte par les subventions. Un classique. D’autres préfèrent sous-traiter l’activité à des sociétés commerciales qui factureront leurs prestations. Les dirigeants de l’association, également dirigeants de la société commerciale, pourront ensuite se rémunérer sur celle-ci.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Troisième intérêt : réduire les coûts. Quand le gouvernement démantèle l’ONISEP et les CIO pour satisfaire <a href="https://m.lanouvellerepublique.fr/poitiers%252Falain-rousset-prend-la-main-sur-l-orientation-des-jeunes?__twitter_impression=true" target="_blank">l’appétit des régions</a>, rien de mieux qu’une <a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.com/2018/06/les-tenebreux-eclaireurs-de-parcoursup.html">association de « parrains»</a> bénévoles qui conseilleront leurs camarades pour Parcoursup ! Et tant pis si l’activité d’un bénévole n’offre pas les mêmes garanties que celles d’un salarié, pour l’affichage c’est tendance.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">De surcroît, les bénévoles ça ne coûte pas cher et ça peut rapporter gros ! En principe, les dirigeants aussi sont bénévoles et ne peuvent être rémunérés, mais il y a des exceptions. Elles figurent dans les profondeurs du Code général des impôts, à la rubrique TVA (<a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=D81C3D65E3BDBC178D52818997082CF7.tplgfr43s_1?idArticle=LEGIARTI000037100354&cidTexte=LEGITEXT000006069577&dateTexte=20181028" target="_blank">art. 261, 7, 1°, d</a>). Ce texte permet de rémunérer les dirigeants bénévoles dans la limite de 3 fois le plafond de la sécurité sociale, soit tout de même 119.196€/an, 9.933€/mois. Plusieurs conditions doivent être réunies, notamment des seuils de ressources hors subventions publiques. Et c’est là qu’interviennent nos bénévoles. Alors qu’ils ne sont pas payés, l’association va « valoriser » leur activité. Pas de règle, il suffit de présenter la méthode et de la faire valider par un expert-comptable ; c’est dire. La « valeur » du travail bénévole va entrer dans les ressources de l’association majorant la part hors subvention publique. C’est parfaitement légal et prévu par une <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021712266" target="_blank">circulaire</a> du premier ministre datant de 2010.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J'en vois certain.e.s dont les yeux s’écarquillent. J’aurais bien évoqué Parcoursup et Article 1, l’association de « parrainage» qui a obtenu 1,8 M€ de la ministre Vidal, mais elle n’a pas encore publié ses comptes. Ses deux associations « mères », </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">«</span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Passeport Avenir</span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">»</span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> de Benjamin Blavier et « Frateli » de Boris Walbaum, l’ont fait. En 2014, l’expert-comptable de Frateli <a href="https://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/assoccpt/pdf/2014/3112/494065410_31122014.pdf" target="_blank">explique</a> : « <i>la valorisation des contributions volontaires en nature comprend : La valorisation du temps passé par les parrains de l’association sur la base d’un taux horaire net de 70€. L’association compte environ 1300 parrains sur l’année 2014 qui consacrent une moyenne d’1 heure et 25 mn par mois à leur filleuls soit un montant valorisé à 1.547.036€</i> ». Et dans le paragraphe suivant le même expert-comptable peut préciser « <i>la rémunération brute versée à Monsieur Boris Walbaum s’est élevé à 40.000€ sur l’exercice 2014</i> ». Même <a href="https://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/assoccpt/pdf/2016/3112/499381812_31122016.pdf" target="_blank">méthode</a> chez Passeport Avenir où l’activité des tuteurs est valorisée à hauteur de 72€/mois et où « <i>les rémunérations des trois plus hauts cadres dirigeants bénévoles et salariés de l'association s'élèvent au 31 juillet 2017 à 155 604 euros</i> ». <b>Bénévoles et engagés certainement, mais pas désintéressés.</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mais pour que tout cela fonctionne encore faut-il être en position d’obtenir des financements. Et c’est là qu’intervient le <b>troisième pôle</b>, le plus novateur : le pôle <b>d’expertise</b>. Rien à voir avec une démarche scientifique. Il ne s’agit pas d’être objectif, mais au contraire, de <b>promouvoir les autres structures</b> du mobile de Calder. Société de conseil, think-tank, groupe de recherche, ces organismes vont produire des analyses et des rapports qui pointeront la nécessité d’une « réforme », souligneront l’urgence d’un « enjeu social ». Et presque miraculeusement l’association et ses sociétés filiales développeront justement une réponse à cet enjeu social, une nouvelle méthode qui aidera à mettre en place la « réforme » nécessaire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Là encore, loin d'être unique, l’organisation conçue par Boris Walbaum avec Frateli puis Article 1 est exemplaire. Vous la trouverez détaillée dans <a href="http://prezi.com/xp3bruof5n5o/?utm_campaign=share&utm_medium=copy&rc=ex0share" target="_blank">ce Prezi</a>. Il y a le pôle non lucratif avec l’association, Frateli puis Article 1, et la Fondation sous égide d’une autre fondation : Hippocrène créée par feu Jean Guyot ancien patron très influent de la Banque Lazard dont M. Walbaum est le petit-fils. Il y a le pôle commercial avec Frateli Lab et enfin le pôle d’expertise avec la société de conseil de Boris Walbaum « Dual Conseil », la société de recherche « IRAE » pour "Institut de Recherche Action pour l'Éducation" (on aime les références latines dans ces milieux là) ou encore le think-tank « Courage politique » qui roulait pour Fillon. Dual Conseil se vante sur <a href="http://dual-conseil.com/nos-references/" target="_blank">son site</a> de conseiller tout ce que le SUP compte d’établissements majeurs, une bonne partie de ceux qui ont piloté ou postulé aux IDEX notamment. Pas surprenant, puisque Dual Conseil avait été chargée en 2012 d’évaluer l'Exzellenzinitiative allemande et qu’il affirmait à l’AEF que ce dispositif avait des effets très positifs… Pas surprenant non plus de retrouver au <a href="https://www.frateli.org/lassociation/" target="_blank">conseil d’administration</a> de Frateli l'IGAENR Bernard Dizambourg, chantre de la LRU, ou Florence Rizo, fondatrice de Synlab mais aussi <a href="https://www.societe.com/societe/institut-de-recherche-action-pour-l-education-802993469.html">cogérante</a> avec Boris Walbaum de la société IRAE. Pas surprenant encore de retrouver au <a href="https://article-1.eu/qui-sommes-nous/" target="_blank">conseil d’administration</a> d’Article 1, l’ex-DGESIP Simone Bonnafous. </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ah, Monsieur Walbaum a également fait partie du comité de 7 membres qui a piloté le recrutement du Directeur Général de l’Essec en 2013. À l’unanimité le comité </span><a href="http://www.cge-news.com/contenus//766/cms_pc/fichier/878/130528101633_cp_essec_jmblanquer.pdf" style="font-family: 'helvetica neue', arial, helvetica, sans-serif;" target="_blank">avait retenu</a><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> la candidature de Jean-Michel Blanquer. Un si petit monde.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<img border="0" data-original-height="802" data-original-width="741" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-Oa3ot3KhK4k/W9Y9ijAQfjI/AAAAAAAAAg4/-fLN_4wUrhEy8o59IvvifAIGuSGALENRwCLcBGAs/s400/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-10-28%2Ba%25CC%2580%2B23.50.59.jpg" width="368" /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-6611087972655014972018-10-20T04:59:00.001-07:002018-10-20T09:38:53.292-07:00Parcoursup, la machine à exclure<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s1600/logo01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="360" height="164" src="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s320/logo01.jpg" width="320" /></a></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le ministère vient de publier les données relatives à Parcoursup. On peut enfin comparer et évaluer la réforme par rapport à APB. Il faut toutefois être vigilant : les deux documents (<a href="http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid123318/propositions-d-admission-dans-l-enseignement-superieur-et-reponse-des-candidats-pour-2017-2018.html" target="_blank">APB 2017</a> et <a href="http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid135333/parcoursup-2018-propositions-d-admission-dans-l-enseignement-superieur-et-repondes-des-bacheliers.html" target="_blank">Parcoursup 2018</a>) ne présentent pas exactement les mêmes données et le commentaire relatif à Parcoursup est… optimiste. Il faut donc consulter les tableaux des données accessibles <a href="http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2017/23/7/NF_2017-20_propositionsAPB_2017_corr_856237.xlsx" target="_blank">ici</a> pour APB et <a href="http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2018/33/7/tableaux_NF_17_1020337.xlsx" target="_blank">là</a> pour Parcoursup et parfois reconstituer les données sources pour Parcoursup car elles ne sont pas fournies.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le constat est sans appel : <b>Parcoursup s’avère pire qu’APB</b>. C'est un processus d'exclusion sociale à grande échelle. Comme nous l’avions prédit, Parcoursup est anxiogène, il ne répond pas aux attentes des candidat.e.s et il est très stigmatisant, décourageant bien des candidat.e.s. Avant de le montrer, une remarque liminaire : à en croire ces documents, le bac a été moins sélectif. Il y avait 21.196 candidats supplémentaires cette année par rapport à l’année dernière et il y a 22.855 bacheliers supplémentaires. C'était le seul handicap supplémentaire que Parcoursup devait gérer.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: #20124d; font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Un processus anxiogène</b></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Sur les réseaux sociaux, les partisans de Parcoursup, se félicitent du taux de candidat.e.s ayant reçu une proposition. Avec APB, 94,5% des bacheliers ont eu une proposition, ils sont 94,4% avec Parcoursup. Premier constat : Parcoursup ne fait pas mieux qu’APB, mais ses partisans inversent le raisonnement et affirment qu’il ne fait pas pire… quelle ambition !</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Surtout, les fans de Parcoursup passent volontairement sous silence la lenteur et le caractère anxiogène de Parcoursup par rapport à APB. </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Au début du processus, moins de 60% des futurs bacheliers avaient une proposition. Imaginez ce que cela signifie, pour un jeune de 18 ans qui prépare le bac de ne pas recevoir de proposition pour la poursuite de ses études. 235.000 candidats se sont retrouvés dans cette situation le 22 mai, un chiffre considérable. La veille du bac il y avait encore 86.000 candidats sans proposition, une situation totalement inacceptable. Comment peut-on se satisfaire de laisser autant de jeunes dans l’incertitude avant l’examen ?</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: #20124d; font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Un système qui ne répond pas aux attentes des candidats</b></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Deuxième constat : Parcoursup ne répond pas aux attentes des candidats. Une des difficultés auxquelles on se heurte pour comparer APB et Parcoursup est l’absence de classement des vœux. Pourtant, et c'est une surprise, les données publiées par le ministère permettent la comparaison. C’est un des enseignements majeurs de la publication. L’information se trouve dans la dernière colonne du « graphique 2 ». Le ministère a calculé le pourcentage de candidats qui, à un moment quelconque de la procédure, ont accepté la proposition qui leur était faite un jour donné et ce pendant toute la durée du processus. Le chiffre est impressionnant. <b>Seul.e.s 28% des candidat.e.s ont accepté une des propositions reçues le 22 mai</b>. En clair plus de 70% des candidat.e.s n’ont pas reçu le premier jour une proposition qui leur convenait.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">À titre de comparaison, toutes filières confondues, APB attribuait le premier vœux à 57,1% des candidat.e.s., un taux qui montait à 82,8% pour les candidats ayant demandé une licence en 1er vœux. Pour les filières sélectives, si le vœux 1 n’était pas toujours attribué, en revanche la majorité des candidats trouvaient une place dans la filière de leur choix 1 (61,6% pour les STS, 78,5% pour les CPGE, 53,9% pour les IUT, source : Tableau 2). En clair, ils n’avaient pas toujours le BTS dans l’établissement de leur choix, mais ils obtenaient tout de même ce BTS dans un autre établissement.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Alors certes, Parcoursup a permis de « caser » plus de candidats en 2018 qu’APB en 2017, c’est le grand argument de ses partisans, mais l<b>a très grande majorité des étudiant.e.s qui sont dans nos amphis et nos salles de cours sont là par défaut</b>.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Chacun doit rester à sa place, ne rêvez pas, contentez vous de votre sort », voilà le discours de cette Startup Nation portée par le gouvernement, la CPU, et certains syndicats, SGEN-CFDT et FAGE notamment. <b>Parcoursup est une machine à décourager,</b> une machine à renoncer, et là encore, les chiffres le démontrent (graphique1). 3,3% des bacheliers n’ont reçu aucune proposition, 17,8% des bacheliers ont quitté Parcoursup, dont 15,5% alors qu’ils avaient une proposition. À titre de comparaison, avec APB (graphique 1), 0,1% étaient sans proposition, 0,2% quittant la plateforme sans proposition.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="color: #20124d; font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><b>Un processus d’exclusion</b></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Enfin dernier constat, celui qui fait honte : l’inégalité et la stigmatisation des étudiants. Nos collègues en lycées pros qui s’alarmaient en découvrant que dans certaines classes aucun lycéen n’avait de proposition avaient raison. <b>Seuls 45,3% des futur bacheliers pros ont eu une proposition le premier jour</b> (tableau 3). En moyenne ils leur a fallu <b>patienter 17 jours</b> pour avoir une proposition, et le nombre moyen de propositions n’est que de 2,2 contre 4,2 pour les bacs généraux! <span style="color: red;">Et en fin de parcours? Seulement 58% des bacheliers pros ont reçu une proposition avec Parcoursup (62,4% si on ajoute l'apprentissage) contre 77,9% avec APB l'année dernière. L'exclusion a touché entre 15 et 20% de bacheliers pros en plus par rapport à l'année précédente (graphiques 1 des deux années).</span></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Cette avalanche de données ne rend pas compte de la réalité vécue par ces jeunes. Concrètement cela signifie que dans leur grande majorité, <b>les élèves de terminale pro on été contraints d’attendre la semaine qui précédait la première épreuve du bac</b> pour recevoir une première proposition quand 71% des bacheliers généraux avaient une proposition dès le premier jour. C’est ça le plus indigne. Cette indifférence affichée au sort des jeunes les plus en difficulté, la « société exclusive » si tristement décrite par Jock Young.</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Parcoursup privilégie jusqu'à l'indécence une infime minorité de candidat.e.s et se désintéresse de la masse des autres qu'il finit par caser à la va-comme-j'te-pousse. </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Et on voudrait continuer avec quelques rustines ?</span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Si on considère que le but de l'orientation vers le SUP est de</span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> permettre à un maximum de candidat.e.s d’intégrer une filière conforme à leurs aspirations, Parcoursup est un naufrage et il faut sans délai se ressaisir. Ou alors l'objectif inavoué est de décourager une partie des candidats, parmi les plus fragiles, d’accéder à l’enseignement supérieur? Dans ce cas bien évidemment, Parcoursup est remarquable. C'est un parfait dispositif d’exclusion et de protection des classes sociales privilégiées.</span></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-83001438019759591982018-10-08T05:29:00.002-07:002018-10-08T05:48:18.058-07:00EdTech : le syndrome du sang bleu<div style="text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-zsyRBaXXpWU/W7qIlwywLZI/AAAAAAAAAgQ/mnrnP8ibq00fkvvaQi27JquXYFPm_f_QQCLcBGAs/s1600/cours-disruption.jpg"><img border="0" src="https://2.bp.blogspot.com/-zsyRBaXXpWU/W7qIlwywLZI/AAAAAAAAAgQ/mnrnP8ibq00fkvvaQi27JquXYFPm_f_QQCLcBGAs/s400/cours-disruption.jpg" /></a></div>
<div>
<br /></div>
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A gauche un cours de théologie à la Sorbonne (<a href="https://www.akg-images.fr/archive/-2UMDHUK6MCH6.html" target="_blank">source</a>), à droite un cours de management dans le HBX Studio de Harvard. 5 siècles séparent ces deux images et rien n’a fondamentalement changé: un prof parle à des élèves. De la Sorbonne de 1490 à celle de Parcoursup, le même schéma se perpétue et se renforce même ; un prof dispense un cours dont il a défini le contenu, le rythme, les attendus, les résultats. En quoi consistent réellement les innovations tant vantées des startups de la Edtech ? Peu de choses en réalité. On peut les classer en 3 catégories.</div>
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La première regroupe les plus nombreuses, celles qui prétendent « simplifier » l’enseignement par le digital. Plus prosaïquement il s’agit d’en réduire le coût. Cours en ligne, Mooc, Spooc, Cooc, « tutorat », « mentorat » et j’en passe, ne font que reproduire des schémas millénaires sans autre innovation que leur numérisation. Elles arrivent sur un « marché » déjà bien saturé où la concurrence est rude avec les grands groupes d’écoles privées qui se sont constitués dans les années 80/90. Elles simplifient l’accès à l’enseignement, à toute heure du jour ou de la nuit, sans déplacement, permettant à la fois de le massifier et de le fractionner, mais leurs résultats sont souvent médiocres. Elles font moins bien que l’enseignement en présentiel. Rares sont celles qui se risquent à repenser le modèle pédagogique et c’est tant mieux quand on voit le résultat de ces « boites à tutos » que je décrivais dans la <a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.com/2018/09/edtech-le-mobile-de-calder.html" target="_blank">chronique précédente</a>.</div>
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<a name='more'></a></div>
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<br />
Deuxième catégorie : le développement d’outils. C’est peut-être le créneau le plus prometteur. Après tout, nous avons tous apprécié de passer du tableau noir au tableau blanc, des rétroprojecteurs aux vidéoprojecteurs, du courrier au email. Inventer de nouveaux outils pédagogiques qui ne soient pas des gadgets est un vrai défi, mais les élus sont rares.</div>
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<br /></div>
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Troisième catégorie, les opportunistes, ces places de marché qui vivent sur le rêve des marchands souhaitant valoriser leur produit. Elles encaissent même quand le marchand disparaît. Le renouvellement rapide des startups, la nouvelle remplaçant celle qui vient d’être liquidée, leur offre un vivier pour l’instant inépuisable. Encore faut-il que les marchands existent, et donc soient financés, et qu’ils attirent un nombre croissant de « clients », ce qui reste à démontrer.</div>
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<br /></div>
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Au final l’univers de la Edtech fait preuve d’un manque réel d’imagination, de créativité et pour tout dire, d’innovation. Comment l’expliquer ? S’il y a probablement de nombreuses raisons, la racine du mal est peut être à trouver dans le syndrome du sang bleu dont le secteur des nouvelles technologies est victime, cette consanguinité qui s’affichait sur les portraits des Habsbourgs.</div>
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Dans l’interview qu’il a donné à News Tank, le très prolixe co-fondateur de AppScho, Victor Wacrenier exprime ses regrets : « <i>Je constate simplement que les premiers à s’emparer du sujet Edtech en France sont les écoles de commerce, suivies des écoles d’ingénieurs. Les universités françaises sont derrière, alors qu’elles ont un potentiel réel à travailler à leur propre transformation numérique, au service de leur établissement, de leur marque et de leurs étudiants. J’espère qu’à l’avenir la Edtech ne concernera pas que les écoles privées</i> ». Il n’a pas complètement tort, M. Wacrenier, mais il oublie une partie du diagnostic : si les universités s’intéressent peu aux EdTech, c’est aussi que le secteur des EdTech s’intéresse peu aux universités.</div>
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<br /></div>
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Les grandes écoles ont été des précurseurs et ont acquis une expérience indéniable dans la promotion des startups. Elles ont d'abord trouvé dans le dispositif un moyen simple d'améliorer les statistiques d’employabilité de leurs diplômés. "Startupeur" ça rentre dans la bonne case, alors que « en recherche d’emploi » ça fait tache dans les ratios de l’excellence. Pour certaines écoles d'ingénieurs, la création d'une "startup" est devenue la règle. En sortie d'étude le diplômé trouve un thème de recherche, crée une startup qui bénéficie de subventions multiples pendant 5 ans. Et après...</div>
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<br /></div>
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Et puis les diplômés des Grandes Écoles ont envahi l'écosystème des nouvelles technologies, utilisant l'argent public qui s'y déversait à flots. La EdTech est un monde clos qui fonctionne en réseau sous les auspices des Écoles et des entreprises qui leurs sont associées, en particulier Orange et la filière télécommunication. À cet égard, la composition des organes dirigeants des acteurs français de la EdtTech est caricaturale. Ils sont tous issus du même moule avec une hiérarchie immuable. À la tête de la structure des Énarques, des X et/ou des HEC. Beaucoup ont débuté à SciencePo. Celles et ceux qui se sont arrêtés rue St Guillaume occupent le deuxième étage stratégique avec quelques ESSEC et ESCP Europe. Enfin, pour la mise en œuvre de la stratégie et la création de startups, arrivent les bataillons sortis des écoles de commerce ou d’ingénieurs de second rang. Il n’y a que sur les postes que je qualifierai par provocation de « non-stratégiques » que l’on trouve des cursus moins « classiques » : RH et communication.</div>
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<br /></div>
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Au COMEX (comité exécutif) de BPI France, le chef d’orchestre de la EdTech ? 4 X, 2 énarques, 2 «Ponts » 1 SciencesPo 1 ESCP, 1 ESSEC et 1 Euromed. Les responsables régionaux de BPI France ? Des Skema ou des ESC Toulouse. La Caisse des dépôts qui injecte l’argent public dans la machine ? Un HEC à sa tête, 5 ENA/SciencePo (dont 1 rajoute l’ESSEC à son tableau de chasse), 1 SciencePo/Dauphine, 1 ENM… Le SGPI qui détient l’argent des PIA ? 1 Énarque, 1 HEC, 2 ENSPTT. Éducapital, le fonds d’investissement richement doté par les sus-nommés ? 1 HEC et 1 centralien. 3T Télécom, l’autre grand fonds d’investissement des EdTech ? 1 X et 1 Pont Paritech. La FrenchTech ? 1 centralien comme ex-directeur. Quant à Victor Wacrenier, si disert tout à l’heure, il a la double casquette Supinfo, ESCP Europe. La seule « université » nommée dans ces organigrammes n’en est pas une : Dauphine.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-lN0Dkrr50hs/W7tGlokVfxI/AAAAAAAAAgc/xeVKaZ5F1N8phmVz2Bk0TyKv8CoFqbA6gCLcBGAs/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-10-08%2Ba%25CC%2580%2B11.13.20.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="868" data-original-width="1151" height="301" src="https://2.bp.blogspot.com/-lN0Dkrr50hs/W7tGlokVfxI/AAAAAAAAAgc/xeVKaZ5F1N8phmVz2Bk0TyKv8CoFqbA6gCLcBGAs/s400/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-10-08%2Ba%25CC%2580%2B11.13.20.jpg" width="400" /></a></div>
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Je ne doute pas de l’excellence de ces institutions et de ces personnes, mais je doute qu’il faille nécessairement puiser dans cet unique vivier pour trouver tous les gens compétents à tous les postes. En regardant de plus près leurs cursus on comprend d’ailleurs que ce n’est pas la qualité de la formation qui a joué un rôle déterminant mais, le plus souvent, les premiers jobs que ces écoles leur ont permis de décrocher. Des jobs techniques en support aux politiques. Près des yeux, près du cœur...</div>
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<br /></div>
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Or tous ces créateurs de startups appliquent à peu près la même méthode : partir de l’existant et voir ce que les nouvelles technologies permettent de gagner. L’innovation est très limitée et je pense qu’il y a plus de créativité le mercredi à 8h15 dans le préfabriqué 2.4. posé sur le parking de mon université que dans toutes les startups Edtech labellisées FrenchTech. Arrivent dans ce cours des dizaines d’étudiantes et d’étudiants qui veulent entreprendre. Telle veut commercialiser de nouveaux bijoux, tel un concept de partitions, des books photos, une nouvelle approche des discussions en s’inspirant des AG qu’il tenait dans l’amphi, ou un spectable vivant.</div>
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Monoculture, absence de diversité, comment imaginer que l’on puisse créer un facebook ou un Google en France quand les financeurs, les stratèges et les politiques sortent du même moule avec le même CV et le même corpus idéologique ? L’opacité que je reprochais aux Startups dans ma première <a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.com/2018/09/edtech-le-mobile-de-calder.html" target="_blank">chronique</a> n’a d’égal que celle des circuits de financement public. Ce n’est pas moi qui le dit, du moins pas seulement. La <a href="https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/EzPublish/20161116-rapport-BPIFrance.pdf" target="_blank">Cour des comptes</a> s’en était inquiétée dès 2016 en examinant la situation de BPI France pointant également l'importance des risques financiers mal maîtrisés. Il n’y a pas d’évaluation externe de la EdTech. Les bénéficiaires sont également les évaluateurs et les prescripteurs. Dans ces conditions, la première mesure à prendre pour espérer dynamiser le secteur serait d’imposer une publicité des comptes pour tous les acteurs mobilisant des financements publics. Et il faudrait commencer par les financeurs, BPIFrance, FrenchTech, Caisse des dépôts ou Éducapital, avant les entrepreneurs ! </div>
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<br /></div>
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Une fois la transparence acquise, il faudrait donner plus de diversité à cet écosystème en élargissant le vivier des acteurs qui manipulent les fonds publics. Hélas la tendance actuelle n'en prend pas le chemin, au contraire, comme le montre le nouveau modèle d’organisation qui se généralise chez les acteurs de la Edtech pour s'imposer face à la concurrence.</div>
<div>
A suivre...</div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-70188491397071548142018-09-29T17:32:00.003-07:002019-01-09T13:48:21.029-08:00EdTech : le mobile de Calder<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-smDSqRkKGfE/W7ADj5EhzZI/AAAAAAAAAf8/0Xk8az9ltHAbLT3pUBTDeIl38lgsz2TgACEwYBhgL/s1600/Diapositive11.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="443" data-original-width="587" height="241" src="https://3.bp.blogspot.com/-smDSqRkKGfE/W7ADj5EhzZI/AAAAAAAAAf8/0Xk8az9ltHAbLT3pUBTDeIl38lgsz2TgACEwYBhgL/s320/Diapositive11.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Cette tribune sera, je l’espère, la première d’une série consacrée aux « EdTech », les nouvelles technologies de la formation. <a href="https://education.newstank.fr/" target="_blank">NewsTanks</a> qui prépare un salon sur le sujet, vient de faire une série d’articles très intéressants, mais…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">La « EdTech » a tout pour passionner un enseignant-chercheur. Réfléchir à l’avenir de la formation, à ses transformations, beau sujet. Et puis ne dit-on pas que ces « EdTech » vont ringardiser les formations universitaires ? Il y a aussi cette colonne dans un tableau publié par NewsTank, « Levées de fonds », et les chiffres « 14M€ en 2016 », </span><span style="font-family: inherit;">«</span><span style="font-family: inherit;"> </span><span style="font-family: inherit;">3M€ en 2015</span><span style="font-family: inherit;"> </span><span style="font-family: inherit;">»</span><span style="font-family: inherit;">, « 43M€ en 2018 », « 51M€ en 2018 ». L’addition correspond vite au budget d’une université… Les Edtech seraient un nouvel Eldorado, l’avenir du business de l’éducation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"></span><br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">J’ai une autre lecture de ce phénomène. Je me souviens de Geneviève Fioraso expliquant que les universités allaient <a href="https://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2013/10/02/l-universite-francaise-passe-de-l-amphi-aux-cours-en-ligne_3488383_1473692.html" target="_blank">gagner de l’argent</a> avec les MOOC… on a vu le résultat. Un dispositif moribond remplacé par les « SPOOC » et les « COOC » (pour « Corporate Open Online Course », les formations en ligne proposées par les entreprises), bref par la formation à distance et la formation professionnelle numérisée. La EdTech prend le même chemin avec les mêmes défauts.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Malgré l’accumulation de superlatifs et d’hyperboles, la EdTech n’est pas très innovante. Sans entrer dans les détails dès cette première chronique, elle souffre du même handicap que les MOOC : le modèle d’enseignement ne change pas. Il se numérise, se pare de gadgets plus ou moins pertinents, mais je n’ai pas trouvé un projet qui propose une nouvelle approche crédible du processus de formation.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">De ce constat s’en déduit un second : on peut douter de la rentabilité réelle de la EdTech, d’autant que, troisième constat, la EdTech est opaque. Très opaque. À l’heure où l’influence des lobbys est critiquée, où les conflits d’intérêts entre public et privé sont dénoncés, la EdTech se développe sur ce mauvais terreau. Pour l’heure c’est surtout à coup d’injection massive d’argent public que la EdTech survit, de l’argent dont le service public de l’éducation aurait bien besoin.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Qu’est-ce qui caractérise l’écosystème de la EdTech ? Pour le savoir je suis parti de l’article de NewsTank sur les « 20 entreprises EdTech à suivre » et j’ai examiné chacune de ces « startups ». Un premier constat, en forme d’excuses anticipées : malgré tous mes efforts, il se peut que je me trompe dans l’analyse de telle ou telle situation. L’information est parcellaire, parfois contradictoire, et je ne suis pas à l’abri d’une erreur. N’hésitez pas, si vous en décelez une, à me le signaler afin que je corrige.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">Je ne vous apprendrai rien en écrivant que l’écosystème de la EdTech est très volatile. Ma chronique sera plus pertinente si j’évoque l’opacité de la EdTech. Jean-Marc, Patrick, Mathieu, Martial, Maxime, Boris, Anthony, même si je citais les noms cela ne vous dirait rien. Ils se disputent pourtant le leadership du business du SUP, obtiennent plus d’argent public que la ministre ne vous en lâcherait dans une négociation budgétaire, mais ils vous sont inconnus.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">Ce qui frappe immédiatement quand on s’intéresse à la EdTech c’est le contraste entre le foisonnement des interviews, tweets et autres conférences « online » des multiples fondateurs de startups </span><span style="font-family: inherit;">« disruptives »</span><span style="font-family: inherit;"> et l’extrême discrétion des mêmes à propos de leur business. Les Sociétés par action simplifiées, à actionnaire unique ou non, sont privilégiées. La plupart ne publient pas leurs comptes, les sites internet n'ont pas de "mentions légales" et sur leurs pages LinkedIn, les « génies créateurs » de ces « licornes » de demain omettent de mentionner une partie de leurs activités.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">Sur LinkedIn, Nicolas Hernandez, co-fondateur de 360Learning, la plateforme de Moocs qui concurrence FunMooc, est « CEO @360Learning » dans la « région de New york », mais il oublie de mentionner Myrtilla, sa précédente société en liquidation ou « Nicoconut » qu’il vient de créer le 16 février dernier et qui ressemble bien à une holding. Quant à son co-fondateur Guillaume Alary Raisonnier, il ne précise pas non plus qu’il détient lui aussi une holding : « Olympe Holdings ».</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">Anthony Kuntz, le patron de Digischool, précise bien qu’il dirige également Kreactive, mais «oublie» « Ocube Participations », « AB Brunard », et surtout « ISTYA », dissoute le 1er oct. 2016, « Kreactive Technologie » dissoute le 30 novembre 2017, « MIKAMIRE», « EFFERVEA»… dans les EdTech aussi on se cache pour mourir et on a la mémoire courte.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">Le record dans le genre est probablement le bouillonnant patron d’EdUniversal, Martial Guiette qui avait multiplié les sociétés couvrant tout le secteur de l’éducation, depuis le classement des formations jusqu’aux écoles en passant par l’agence de COM dans le SUP, le cabinet de recrutement RH et… la restauration et la viticulture puisqu’il était également propriétaire de vignes. <a href="https://www.lejdd.fr/politique/la-nouvelle-vie-de-marion-marechal-le-pen-3489611" target="_blank">L’annonce, vraie ou fausse,</a> qu’il allait recruter Marion Maréchal Le Pen a précipité le sort de son groupe et la plupart de ses sociétés sont aujourd’hui en liquidation ou en redressement judiciaire. Mais il ne renonce pas pour autant et a créé le 27 août dernier « EdUniversal Reconquête », société holding dont l’objet social « la détention de filiales et participations, notamment dans le secteur du Conseil et du multimédia, dans le secteur de l'Education Supérieure et de l'emploi, et la gestion de l'unité de direction des entités qu'elle détient » rappelle furieusement celui de sa précédente société.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">L’écosystème de la EdTech ressemble à un mobile de Calder : une nuée de sociétés accrochées autour d’un ou plusieurs entrepreneurs dans un équilibre instable et en mouvement permanent. L’une tombe, une autre vient s’accrocher aux branches de ce mobile et le défi est d’éviter que tout l’édifice s’écroule. Ce mobile en équilibre utilise toutes les finesses du droit des sociétés. Il s’agit tout à la fois de limiter les risques, de permettre l’ouverture du capital à des financeurs sans perdre le contrôle de l’activité, d’offrir une certaine discrétion à l’activité, d’assurer une optimisation fiscale, une croissance externe et, éventuellement, une revente profitable. Et parfois, comme avec EdUniversal ou Digischool, le mobile est très complexe !</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-9jVwgVliy3o/W7AQqJSRWCI/AAAAAAAAAgE/hmjhPz-wkCkGNVovS3zyx7HoSARiyAcRQCLcBGAs/s1600/Diapositive13.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="451" data-original-width="673" height="267" src="https://2.bp.blogspot.com/-9jVwgVliy3o/W7AQqJSRWCI/AAAAAAAAAgE/hmjhPz-wkCkGNVovS3zyx7HoSARiyAcRQCLcBGAs/s400/Diapositive13.jpg" width="400" /></a></div>
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<br /></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">Ce système est-il viable économiquement ? Autant que le loto ou la roulette. Si la presse communique beaucoup sur les levées de fonds, il est difficile d’avoir des informations sur le chiffre d’affaire. Et quand elles sont disponibles c’est la surprise : à quelques rares exceptions près (Klaxoon, @managexam), ces sociétés ne dégagent pas de quoi verser un salaire. Alors comment peuvent-elles survivre et comment les dirigeants peuvent-ils se rémunérer ? Par les levées de fonds. L’argent récolté servira à financer l’activité et à se rémunérer jusqu’au jour où les bénéfices seront au rendez-vous. Une vie à crédit en quelque sorte.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">Et c’est là que les choses se gâtent. Pour lever des fonds il ne suffit pas d’être un super démonstrateur de supermarché, il faut des relations. L’histoire de 360Learning illustre parfaitement le processus. À l’origine du projet, en 2009, deux créateurs, Nicolas Hernandez (Polytechnique) et Guillaume Alary Raisonnier (Essec) développent « Myrtila », du « social learning » ou, selon le « pitch » d’un des fondateurs « le lean au service du e-learning ». Derrière ces barbarismes il s’agit de vendre aux entreprises une plateforme « trucs et astuces » qui permet aux salariés de faire des tutos en ligne pour leurs collègues en faisant miroiter aux DRH des économies substantielles sur les frais de formation. Sylvie montrera ainsi à Norbert sa technique infaillible pour récupérer la clé de 13 coincée dans le tapis mécanique.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Promo, appel de fonds (280.000€), échec. Aujourd’hui la boite est en cours de liquidation. Entre temps ils rencontrent Jean-David Chamboredon. Le nom ne vous dit rien ? Le porte-parole du <a href="https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/communaute/030624272354-cinq-ans-apres-ou-en-sont-les-pigeons-313740.php" target="_blank">mouvement des Pigeons </a>et président exécutif d’ISAI Gestion, entité du fonds d’investissement ISAI créé par Ouriel Ohayon, Stéphane Treppoz, Pierre Kosciusko-Morizet et … Geoffroy Roux de Bezieux nouveau président du MEDEF. Avec eux arrive un autre fonds d’investissement « 3T » (pour Telecom Technologies Transfert »), société de capital-risque partenaire de l’Institut Mines-Télécom dont les principaux actionnaires sont le Fonds Européen d’investissement et BPI France, bref, des financements publics. Ils obtiennent alors 1,2M€ pour relancer un nouveau projet « 360Learning ». Cette fois l’idée est de faire du « mobile learning ». C’est reparti pour les tutos en ligne, mais sur téléphone cette fois. Officiellement la solution existe toujours. Mon diagnostic : échec.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">Vient alors la nouvelle idée, plus efficace : « 360Learning universities », une plateforme à destination des entreprises pour héberger leurs formations en ligne. L’équivalent de FunMooc (en mieux) pour le privé. Pour ceux qui connaissent un peu l’environnement des startups, les plateformes ou « places de marché » sont le centre névralgique du commerce en ligne, comme les supermarchés pour la distribution. À cette activité s’ajoute depuis quelques jours le data-mining et l’hébergement de données ; logique. Le modèle économique est plus solide, mais le secteur très concurrentiel. Pour attirer les clients il faudra de solides arguments et… des relations.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">Comme le monde est bien fait, en avril 2017, Nicolas Hernandez avait dit tout le bien qu’il pensait du candidat Macron <a href="http://www.lefigaro.fr/entrepreneur/2017/04/25/09007-20170425ARTFIG00139-macron-president-ce-qu-en-disent-les-patrons-de-start-up.php">dans le Figaro</a>. Et en novembre 2017, En Marche lance son premier MOOC « agir près de chez moi » en partenariat avec 360Learning. Le parti, à son tour, dit tout le <a href="https://en-marche.fr/articles/actualites/MOOC-en-partenariat-avec-360learning">bien qu’il pense</a> de la startup et devinez quoi? En Marche a reçu le <a href="https://blog.360learning.com/retour-sur-le-mooc-den-marche-recompense-aux-mooc-of-the-year-debut-2018/" target="_blank">prix de l'organisation la plus innovante</a> pour son Mooc sur 360Learning lors de la cérémonie des Mooc of the year organisée par "MyMooc" une autre plateforme qui vend des formations "certifiantes" en ligne. Q</span><span style="font-family: inherit;">ui connaissait l'Ancien Monde ne sera pas dépaysé dans le Nouveau Monde.</span></div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">C’est à ce stade que mon enthousiasme pour la EdTech décline. Que des investisseurs veuillent parier sur des startups comme d’autres jouent au loto c’est leur problème. En revanche que ces investisseurs utilisent de l’argent public via BPI France et le Fond Européen d’Investissement devient beaucoup moins acceptable. On ne joue pas au loto avec les impôts. Et que les connivences s'affichent de façon aussi flagrante est également problématique car une </span><span style="font-family: inherit;">dernier question se pose : après deux échecs on peut être méfiant. Qui évalue le potentiel réel de 360Learning ? Quel acteur indépendant peut, en toute objectivité, évaluer les risques liés à ce projet et plus généralement aux différents projets EdTech ?</span></div>
<div>
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<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: inherit;">À suivre.</span></div>
</div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-54206060181641006442018-09-05T17:14:00.001-07:002018-09-05T17:21:19.110-07:00La nausée: lettre à E.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-cc4PcZx_Mto/URu5Rr3veSI/AAAAAAAAACA/lLDPzV2ZeOMyZ8E2BaNzQXFV_pa3mjuaQCPcBGAYYCw/s1600/logo01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="308" data-original-width="600" height="164" src="https://3.bp.blogspot.com/-cc4PcZx_Mto/URu5Rr3veSI/AAAAAAAAACA/lLDPzV2ZeOMyZ8E2BaNzQXFV_pa3mjuaQCPcBGAYYCw/s320/logo01.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
« <i>Le râle de la gorge s'éteignit,</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>et un dernier haut-le-cœur jeta sur la nappe</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>un petit tas de boue sanglante</i> »</div>
<div style="text-align: justify;">
(Bernanos)</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cher E., président d’une université où j’ai aimé enseigner et d’une commission juridique,</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On se connaît depuis longtemps, je te tutoierai donc. J’ai lu, puis relu, ta tribune sur Parcoursup parue dans un grand quotidien. Et j’ai eu un haut-le-coeur. Deux fois.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Faible avec les forts, fort avec les faibles, tu réclames la clémence pour Parcoursup pour mieux la refuser aux lycéennes et aux lycéens. C’est elle, c’est lui, le coupable du désastre, lui qui est atteint du « <i>syndrome du collectionneur </i>», elle qui « <i>séquestre des places</i> » ; égoïstement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Zélé, tu te fais procureur et propose la sentence à la ministre : hiérarchiser les propositions après le bac. Plus de voeux, plus de choix, plus d’espoir. À prendre ou à laisser, et s'il le faut, qu’il joue sa formation aux dés!<br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout y passe, mensonges, amalgames, démagogie, hypocrisie. Mensonge quand tu tires de l’annulation par le Conseil d’État de la circulaire sur le tirage au sort la nécessité de réformer APB alors qu’il pouvait y être répondu par une modification de la loi et/ou un financement suffisant des universités permettant de ne recourir au tirage au sort « <i>qu’à titre exceptionnel pour départager un nombre limité de candidats</i> » (<a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do?oldAction=rechJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000036253529&fastReqId=47361625&fastPos=1" target="_blank">considérant n°4</a>). Amalgames quand tu associes les « <i>soubresauts d’APB 2017</i> » et les images d’amphis saturés, ou quand « <i>informer</i> » les étudiants dérive sur leur «<i>classement</i> ». Démagogie quand tu invoques les mânes de la CNIL alors que tu sais parfaitement que l’exigence d’une intervention humaine pouvait résulter de la délibération d’un jury. Hypocrisie enfin à s’émouvoir du tirage au sort avec APB, sans constater que le classement des voeux en descendant 3 chiffres après la virgule revient à instaurer une forme de tirage au sort déguisé.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais le pire est certainement dans les omissions. Ainsi, à te lire, la vocation d’une université se limiterait à « <i>donner les gages d’une insertion satisfaisante</i> »? C’est ça ton ambition de président d’université? Faut-il te les rappeler ces missions de l’université ? La formation, la recherche scientifique et technologique, la diffusion de la culture humaniste, la participation à la construction de l'Espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche, la coopération internationale... Et même quand il évoque l'insertion professionnelle, <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=BA178169C36A45660696F7E97F73B262.tplgfr41s_3?idArticle=LEGIARTI000027747739&cidTexte=LEGITEXT000006071191&dateTexte=20180906" target="_blank">l'article L123-3 du code de l’éducation</a> l'associe à l'orientation et à la promotion sociale.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est vrai, je le concède, ce discours on le connaît. Mais c'était auparavant l'apanage des Think-tanks ou de certaines personnalités politiques. Les premiers rejetaient sur l'AUTRE qui n'avait pas su "s'approprier la réforme", la responsabilité de leur échec. Les seconds justifiaient, plus simplement, l'injustifiable, les retraités qui pouvaient bien faire un effort, les médecins qui prescrivaient trop d'arrêts-maladie, ou les français, gaulois réfractaires au changement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais tu es enseignant-chercheur, juriste de surcroît et je ne comprends pas. Comment peut-on renoncer ainsi à tout esprit critique ? Quelle cause vaut de fouler aux pieds ce qui constitue le socle de notre contribution au service public? Crois-tu vraiment servir l'enseignement supérieur en défendant, au prix de tous les renoncements, un dispositif dont les effets s'avèrent plus néfastes que le le dispositif honni qu'il a remplacé ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
À y bien réfléchir, je crois que je préfère ne pas connaître ta réponse.</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
y.</div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-11752788032675647702018-06-09T01:02:00.001-07:002018-09-05T17:14:32.297-07:00Les ténébreux « éclaireurs » de Parcoursup<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
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Alors que la loi démantelant les DRONISEP et les CIO pour confier l’orientation des élèves aux Régions arrive en discussion (<a href="http://www.assemblee-nationale.fr/15/projets/pl0904.asp" target="_blank">voir art. 10 du projet de loi</a>), l'apparition des « éclaireurs » de Parcoursup soulève bien des questions.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le 8 février dernier, dans un communiqué, la ministre de l’enseignement supérieur annonçait qu’un effort particulier serait fait pour accompagner les candidats à Parcoursup dans leur orientation. Plutôt que d’évoquer les services publics d'orientation, la ministre déclarait qu’un « <i>appel public à labellisation</i> » d’associations serait lancé « <i>durant le mois de février </i>». En attendant, elle annonçait surtout que « <i>des initiatives-pilotes</i> » étaient déjà reconnues. En fait une seule structure était « <i>labellisée</i> », la plateforme Inspire développée par « <i>l’association d’intérêt général </i>» Article1 qui bénéficiait d’une subvention d’1,8M€ (<a href="http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid126296/plan-etudiants-labellisation-des-parcours-de-reussite.html" target="_blank">lire ici</a>).</div>
<div style="text-align: justify;">
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
J’avoue avoir été impressionné. Pour avoir pratiqué les négociations avec le ministère, être « <i>labellisé</i> » avant même que le cahier des charges dudit label soit publié et recevoir dans la foulée 1,8M€, cela tient de l’exploit !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Qui est Article1 ? En recherchant, l’exploit se transforme en surprise. Si j’en crois un <a href="https://www.societe.com/etablissement/article-1-49938181200043-2a.html" target="_blank">site spécialisé</a> dans les informations sur les entreprises, Article1 a été créée le 1er janvier 2018. En 1 mois cette association est donc parvenue à obtenir 1,8M€ du ministère pour faire de l’orientation ? De plus en plus impressionnant.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En continuant à se documenter, la situation est un peu plus compliquée que cela. Article1 est constituée par transformation d’une précédente association « <i>Passeport Avenir</i> » et fusion/suppression d’une seconde association « <i>Frateli</i> ». Vous trouverez <a href="http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/assoc/pdf/2018/0010/JOAFE_PDF_Unitaire_20180010_01375.pdf" target="_blank">ici</a> l’annonce de la transformation de « <i>Passeport Avenir</i> » au JO des associations et<a href="http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/assoc/pdf/2018/0010/JOAFE_PDF_Unitaire_20180010_01399.pdf" target="_blank"> ici </a>la disparition de « <i>Frateli</i> ». Et là il y a un problème.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Article1 n’existe, si l’on suit son numéro SIREN, que le 28 février 2018 lorsque « <i>Passeport Avenir</i> » change de nom. Comme vous le constaterez, la modification est publiée au JO association du 10 mars 2018. Or l’annonce de la ministre date du 8 février 2018. La ministre a donc annoncé la labellisation et le versement d’une subvention à une association… en devenir. L’exploit prend un caractère inédit !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cet exploit est d’autant plus remarquable que depuis février, je ne suis pas parvenu à trouver trace d’un « <i>appel public à labellisation</i> » pour les autres associations impliquées dans l’orientation des jeunes.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout cela fait un peu désordre et sent, pour rester courtois, l’improvisation de dernière minute. En réalité Passeport Avenir n’est pas une association inconnue. Elle a déjà changé plusieurs fois d’identité. Entre 2006 et 2009 elle s’appelait le « <i>Cercle Passeport Telecoms Association</i> », puis entre 2009 et 2011 « <i>Cercle Passeport Promotion Telecoms Association</i> » et, depuis 2011 « <i>Passeport Avenir Association</i> ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
À l'origine, le « <i>Cercle Passeport Telecoms Association</i> » est créé par les grandes sociétés des Télécoms pour favoriser l'accès des jeunes des banlieues aux BTS, puis étendu par Gilles de Robien aux prépas des écoles de commerce (lire<a href="http://www.education.gouv.fr/cid22622/cercle-passeport-telecoms-rentree-2008.html" target="_blank"> ici</a> le communiqué du Ministre de l'éducation de Robien). Elle va continuer à bénéficier du soutien des ministres successifs de l'éducation et du SUP à en croire les documents qui trainent sur Internet, notamment de Valérie Pécresse (<a href="http://www.tahitidocs.com/boen/2010/22.pdf" target="_blank">p. 6</a>).</div>
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<br /></div>
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Mettre l'Éducation au service de l'entreprise, un vieux fantasme bien de droite. Le Nouveau Monde de la StartUp Nation, ressuscite les vieilles recettes et les vieux réseaux du Très Vieux Monde de droite… D'ailleurs, le dirigeant de Passeport Avenir n'est pas un inconnu si j'en crois le Facebook d'Emmanuel Macron quand il était ministre de l'économie et des finances.</div>
<div style="text-align: justify;">
À suivre.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-khsy5T4jB4o/WxuG8yD_QBI/AAAAAAAAAfk/DvHClZExOw4hJATevv_Mv-AUbqOiF-WawCLcBGAs/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-06-09%2Ba%25CC%2580%2B09.49.18.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="478" data-original-width="495" height="386" src="https://3.bp.blogspot.com/-khsy5T4jB4o/WxuG8yD_QBI/AAAAAAAAAfk/DvHClZExOw4hJATevv_Mv-AUbqOiF-WawCLcBGAs/s400/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-06-09%2Ba%25CC%2580%2B09.49.18.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-40038585124548617362018-05-30T11:01:00.002-07:002018-06-09T01:01:50.047-07:00En soutien à Éducpros, le média d’information grand public sur le SUP<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">30 mai 2018</span><br />
<span style="text-align: justify;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="text-align: justify;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">13 blogueurs du SUP co-signent et publient une tribune commune, la voici :</span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Éducpros
occupe une place singulière dans la presse spécialisée dans l’éducation. C’est
le seul média dédié aux questions éducatives accessible gratuitement en ligne. L’indépendance
de l’information délivrée, la qualité éditoriale en font une référence pour
tous les enseignants-chercheurs, les chercheurs, les personnels des
établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les étudiants, et ceux
que l’enjeu éducatif intéresse. Les articles d’Éducpros rythment les débats sur
le SUP et l’éducation et ils sont la source de bien des chroniques que vous
avez lues sur nos blogs.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Éducpros,
avec le groupe l’Étudiant, c’est aussi la réussite de deux marques et d’un
modèle économique original où la qualité de l’information diffusée gratuitement
est financée par une activité évènementielle et l’organisation de salons
consacrés à l’éducation. Le travail éditorial indépendant apporte sa notoriété
à l’activité évènementielle qui, en retour, finance ce haut niveau d’exigence
éditoriale. L’Étudiant/Éducpros est ainsi, probablement, un des rares médias du
secteur de l’éducation à avoir su trouver un équilibre entre rentabilité et
qualité de l’information en restant gratuit pour ses lecteurs.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">L’annonce
de la prise de contrôle du titre par Comexposium, leader mondial de
l’organisation de salons qui n’a pas d’activité dans le secteur de la presse
suscite des inquiétudes légitimes pour l’avenir de la partie éditoriale
d’Éducpros. Dans ce contexte, nous voulons exprimer ici notre intérêt pour le
travail journalistique de la rédaction d’Éducpros.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Les
blogs que nous animons, nous les devons à tous les médias de l’ESR et à leurs
journalistes et, parmi eux, à Éducpros. Ces blogs se nourrissent du travail des
journalistes, mais nous ne sommes pas des journalistes. Nous réagissons et
commentons l’actualité essayant d’apporter notre expertise et de faire valoir
la pertinence de nos convictions. Et comme un blogueur ne prétend pas être
journaliste, comme nos blogs ne sont qu’un complément qui n’existerait pas sans
les médias de l’éducation, c’est l’indépendance et la qualité du travail des
journalistes spécialisés qui garantit la réputation et la notoriété des
activités qui les financent et qui en assure également la pérennité.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #00000a; font-size: 12pt;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="color: #00000a; font-size: 12pt;"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Cette évidence n’avait peut-être pas besoin d’être
rappelée, mais c’est au moins l’occasion pour nous d’exprimer l’intérêt que
nous avons pour le travail de tous ces journalistes avec qui nous partageons
notre passion pour l’Éducation, la recherche et la jeunesse.</span></span><br />
<span style="color: #00000a; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 12pt;"><br /></span>
<span style="color: #00000a; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 12pt;">Signataires:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span class="LienInternet" style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span class="LienInternet" style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><span lang="UZ-CYR"><a href="http://blog.educpros.fr/isabelle-barth/" style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Cracking the management code</a></span></span><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">,
Isabelle Barth</span></div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/julien-gossa/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Docs en stock : dans les coulisses de la
démocratie universitaire</span></span></a>, Julien Gossa<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/doctrix/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Doctrix : un autre regard sur le
doctorat</span></span></a>, Sébastien Poulain<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/laurent-carraro/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Enseignement supérieur et écoles d’ingénieurs</span></span></a>,
Laurent Carraro<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/yves-epelboin/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Innovation et enseignement</span></span></a>,
Yves Epelboin<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Le blog de Bernard Desclaux</span></span></a><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/claudelelievre/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Le blog de Claude Lelièvre</span></span></a><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/jean-claude-dupas/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Le blog de Jean-Claude Dupas</span></span></a><o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.com/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Le Sup en maintenance</span></span></a>,
Yann Bisiou<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/les-nouveaux-modeles-economiques-de-l-enseignement-superieur/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Les nouveaux modèles économiques de
l’enseignement supérieur</span></span></a>, Gilles Gleyze<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/romain-pierronnet/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Recherche, Enseignement Supérieur… et Vie
Etudiante</span></span></a>, Romain Pierronnet<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><a href="http://blog.educpros.fr/didier-delignieres/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">L’Université, les STAPS, l’Education
Physique et Sportive</span></span></a>, Didier Delignières<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
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<span style="color: #00000a; font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 12.0pt;"><a href="http://blog.educpros.fr/guillaume-miquelard-et-paul-francois/"><span class="LienInternet"><span lang="UZ-CYR">Un petit monde</span></span></a>,
Guillaume Miquelard</span><!--EndFragment-->
</div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-9404021305659056902018-05-07T00:37:00.001-07:002018-05-30T11:01:56.186-07:00Parcoursup : les licences « en attente »<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">« Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia,</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">parce qu'en ce jour il se reposa de toute son œuvre</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">qu'il avait créée en la faisant ».</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La Genèse</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">On commence à évoquer le <b>caractère anxiogène</b> de Parcoursup pour les étudiants. APB avait laissé <a href="https://www.challenges.fr/france/apb-admission-post-bac-la-plateforme-qui-donne-des-cauchemars-aux-bacheliers_487115" target="_blank">117.000 jeunes dans l’incertitude</a> au mois de juin 2017, combien de candidats seront « en attente » au soir du 22 mai 2018 ? On évoque le chiffre de 100.000, peut-être beaucoup plus à lire la Cour des comptes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Cela n’a pas l’air d’émouvoir les partisans de la loi ORE qui estiment qu’avec les «attendus» ils pourront enfin sélectionner les étudiants à l’université. Mais ces partisans de la sélection n’ont pas compris l’effet pervers de Parcoursup pour les universités : celui de mettre aussi les <b>licences « en attente »</b>. Loin de renforcer le prestige de la licence, Parcoursup en fait la <b>variable d’ajustement </b>de l’accès au supérieur. Pour le comprendre il faut se replonger dans le calendrier prévu par <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2018/3/9/ESRS1806377A/jo/texte/fr" target="_blank">l’arrêté du 9 mars 2018</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Tout commence le 22 mai. Les candidats reçoivent la réponse à leurs vœux. Les universités recherchant les mêmes profils, une minorité de candidats va recevoir plusieurs acceptations, les autres étant « en attente ». C’est le désistement des candidats les mieux placés qui permettra à ceux qui sont moins bien classés de trouver une place. Ce processus va prendre du temps.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Dans une <b>vision biblique</b>, messianique même, de <b>Parcoursup</b>, la ministre Vidal prévoit qu’à l’aube du 7ème jour, sans confirmation, le « Oui » disparaît et la place est proposée aux autres candidats. On refait le Monde! Un étudiant reçoit une proposition le 22 mai il doit répondre avant le 28 mai. S’il décline l’offre, une place se libère pour un autre candidat. Nous sommes le 29 mai. Ce nouveau candidat peut accepter la nouvelle offre ou la refuser. Nous sommes le 5 juin. Et l’opération se répète. Nous sommes le 12 juin. Le processus se complique car la <b>procédure est suspendue</b> du 18 au 25 juin. Le troisième candidat aura donc jusqu’au 26 juin pour accepter ou refuser. S’il ne dit rien, le quatrième candidat par ordre de classement décroissant ne recevra une proposition que le 27 juin. La procédure s’accélère, il aura jusqu’au 1er juillet pour accepter ou refuser, délai ramené à 3 jours</span><span style="font-family: "\22 helvetica neue\22 " , "\22 arial\22 " , "\22 helvetica\22 " , sans-serif;"> </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">pour les propositions reçues entre le 29 juin et le 1er septembre. Les collègues qui ont classé les candidatures vont donc devoir </span><b style="font-family: 'helvetica neue', arial, helvetica, sans-serif;">attendre</b><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> plusieurs semaines, plusieurs mois, </span><b style="font-family: 'helvetica neue', arial, helvetica, sans-serif;">pour connaître l’effectif de leur formation</b><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">. Et l’attente va en réalité se prolonger bien plus longtemps pour les licences.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Les données disponibles sur la répartition des vœux dans Parcoursup montrent une <b>concentration des candidatures</b> sur certaines universités et sur les filières sélectives. Prenons l’exemple d’un candidat qui postule dans des filières sélectives et dans une licence. Il est accepté en licence, mais est encore « en attente » sur ses vœux sélectifs. <a href="https://www.parcoursup.fr/index.php?desc=comment" target="_blank">Parcoursup</a> donne alors la possibilité au candidat de « bloquer » une proposition tout en conservant ses choix « en attente ». Il confirmera son acceptation en licence, mais maintiendra ses vœux dans les filières sélectives. Aucune place ne se libère pour les candidats moins bien classés. <b>La procédure est « gelée »</b> le temps que les filières sélectives se remplissent, sans que les collègues de licence le sachent. Si notre candidat reçoit quelques jours ou quelques semaines plus tard une réponse positive sur un choix sélectif, <b>il pourra renoncer à son inscription en licence</b>. Soudain des places vacantes vont apparaître et les étudiants les mieux classés vont quitter le navire. J’imagine l’étonnement de certains collègues, mais continuons à raisonner sur les choix probables.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Prenons un deuxième étudiant, dont le dossier est un peu moins brillant. Comme le soulignait la Cour des comptes (<a href="https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2017-10/20171019-rapport-admission-post-bac_0.pdf" target="_blank">p. 25</a>), par sécurité il est probable qu’il confirme tout de suite la proposition qui lui est faite. Il n’attendra pas que les candidats les mieux placés arbitrent entre les offres sélectives et les licences. Lorsque des places vont se libérer en fin de procédure, c’est donc dans le <b>vivier des candidats les moins bien classés </b>que les offres vont se discuter et non dans celui des candidats intermédiaires.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">La dernière étape ne fera que renforcer ce phénomène. La ministre ayant insisté sur le fait que cette année tous les candidats pourraient s’inscrire dans le SUP, les <b>recteurs</b> vont avoir fort à faire en septembre. En 2017, on a vu que les difficultés se sont concentrées sur les étudiants titulaires d’un bac pro qui n’étaient pas soumis au dispositif de la « <i>pastille verte </i>», c’est-à-dire ceux qui n’étaient pas obligés de demander une inscription dans une formation non sélective. Avec la disparition de la « <i>pastille verte</i> » dans Parcoursup, le risque est encore plus élevé cette année. Il n'est pas besoin d'être devin pour prédire qu’en septembre de <b>nombreux bacheliers pros vont se retrouver sans affectation</b>. C’est au recteur qu’il reviendra de les inscrire. Dans quelles formations ? Et bien les licences car ce sera le plus simple et les filières sélectives auront fait le plein. Comme Perette les partisans de la sélection dans Parcoursup découvriront, mais bien tard, qu’ils sont gros Jean comme devant. Ils découvriront également que Parcoursup n'a pas seulement sélectionné les étudiants, la plateforme aura aussi sélectionné les universités et leurs formations.</span></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-51392528477489980372018-02-14T04:14:00.001-08:002018-05-07T00:37:20.745-07:00Tri Parcoursup : La ruine ou le néant<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le projet de loi Parcoursup poursuit son chemin chaotique au Parlement. L’étape des attendus est passée dans la douleur, celle des vœux a commencé et </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">celle du tri</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> se profile à l’horizon. Or il y a une question à laquelle la ministre, pas plus que la CPU, n’ont répondu : qui va trier ? Les universités a-t-on dit. Certes. Mais sans ouvrir ici le débat sur l’autonomie de la personnalité morale, il faudra bien que des personnes physiques se chargent <i>in fine</i> de trier, par algorithme ou à la main. </span><b style="font-family: verdana, sans-serif;">Donc qui va trier ?</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce tri constitue une décision pédagogique. Les <b>personnels administratifs </b>peuvent y être <b>associés</b>, par exemple pour configurer les algorithmes, mais ils <b>ne peuvent en prendre la responsabilité</b>. Alors, les enseignants ? Pas évident du tout. En effet le tri <b>Parcoursup ne fait pas partie des obligations de service des différentes catégories d’enseignants</b>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les enseignants-chercheurs exercent leurs fonctions, notamment, dans le domaine de <b>l’orientation</b> (<a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=8F45E093449B90F137766902A1D459D6.tplgfr35s_3?idArticle=LEGIARTI000018092772&cidTexte=LEGITEXT000006071191&dateTexte=20180214" target="_blank">art. L. 952-3 du code de l’éducation</a>). En tordant un peu la réalité, on peut assimiler Parcoursup à de l’orientation et trouver dans ce texte un fondement légal au tri des dossiers par les enseignants-chercheurs. Le même article précise ensuite que ce sont les <b>professeurs</b> qui « <i>ont la <b>responsabilité principale</b> … de l'orientation des étudiants</i> ». On laissera donc aux professeurs la priorité qui correspond à leur rang pour cette tâche exigeante.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais ce n’est pas parce que les enseignants-chercheurs sont compétents en matière d’orientation qu’ils doivent obligatoirement s’occuper d’orientation. Le <b>code de l’éducation</b> permet de confier le tri aux professeurs et aux MCF, il <b>ne permet pas de les contraindre</b> à le faire. Leur <b>participation est facultative</b>, ce que confirme le décret portant statut des enseignants-chercheurs.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L’article 7 du décret 84-431 du 6 juin 1984 <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=6F0CA1C4E62D91582914D3099C0A21FB.tplgfr35s_3?idArticle=LEGIARTI000029425670&cidTexte=JORFTEXT000000520453&categorieLien=id&dateTexte=20170510" target="_blank">indique</a> que le temps de travail de référence correspond pour moitié à une activité de recherche - à laquelle le tri des dossiers ne peut être rattaché - et pour moitié à une activité d’enseignement. Cette dernière est déterminée par rapport à un volume d’heures de cours ou de TD. Le texte précise que « <i>ces services d'enseignement s'accompagnent de la préparation et du contrôle des connaissances y afférents</i> ». On peut exiger des enseignants qu’ils participent aux réunions pédagogiques ou aux examens, mais pas à un travail de sélection/orientation qui n’a aucun lien avec leur enseignement. <b>Le tri Parcoursup ne se rattache ni aux obligations de recherche ni aux obligations d’enseignement</b>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Comme toutes les autres activités auxquelles participent les enseignants-chercheurs, ce tri doit être inscrit dans le « <b>référentiel</b> » local <b>voté</b> par les <b>conseils centraux</b> des universités… avant le début de l’année universitaire. Nécessité faisant loi, on peut se dire que la décision des conseils pourra intervenir en cours d’année une fois la loi ORE promulguée. Il faudra alors consulter le CT, le CEVU, le CAC et finalement faire voter le CA ce qui <b>repousse</b>, au mieux, <b>la sélection</b> entre mai et juillet.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Gageons qu’une fois encore, le gouvernement prendra des libertés avec le cadre réglementaire. Cela fait des années que les ministres successifs ne s’embarrassent plus de légalité dans le SUP, d’autant qu’ils <b>ne pourront pas non plus solliciter les autres catégories d’enseignants</b>. Pour des raisons comparables, soit ils ne peuvent absolument pas participer à ce genre d’activité (les doctorants contractuels, voire les ATER), soit cette <b>participation</b> est <b>facultative</b> et doit être <b>rémunérée</b>. Mais là on se heurte à un nouvel écueil.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans une <a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2018/01/parcoursup-du-virtuel-au-reel-lettre.html" target="_blank">précédente chronique</a>, j’avais envisagé un paiement sous forme <b>d’heures complémentaires. </b>Comme on ne peut rattacher le tri Parcoursup aux obligations de service des enseignants-chercheurs, c’est <b>impossible</b>. La Cour des comptes en ferait ses délices. Pour être rémunérées, les autres activités des enseignants-chercheurs doivent figurer dans un <b>second référentiel</b>, <b>national</b> celui-ci, un référentiel des « <b>équivalences horaires</b> » approuvé par arrêté du ministre. Ah la simplicité tant vantée de l’autonomie et des universités d’excellence… vous suivez ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce référentiel national des équivalences horaires <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020974583&fastPos=1&fastReqId=1519705451&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte" target="_blank">existe déjà</a>. Manque de chance, il <b>ne prévoit pas les activités de sélection ou d’orientation</b> pour accéder à l’université. Certes, il mentionne la « <i>responsabilité d’une mission pédagogique particulière validée par le CA </i>», mais, outre le fait que la notion de « <i>responsabilité d’une mission pédagogique</i> » cadre peu avec un tri qui s’annonce très mécanique, il faudrait de nouveau convoquer CT, CEVU, CAC et CA… les candidats vont attendre un moment leurs réponses.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En tordant de nouveau la réalité, on pourrait s’appuyer sur la « p<i>articipation à des activités d’orientation active et d’insertion professionnelle</i> » prévue par ce référentiel. Le critère pour la rémunération est alors… le « <i>temps consacré à ces activités</i> ».</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le calcul n’est pas favorable aux collègues car le temps de travail est apprécié par rapport à la référence théorique annuelle, soit 1607h. Toujours selon ce référentiel, « <i>une heure de travail effectif équivaut à 0,24 heure de TD</i> ». Le taux actuel de l’heure TD est de 41,41€. <b>Les collègues</b> qui vont <b>effectuer le tri Parcoursup</b> devraient donc être payés <b>9,94€ de l’heure</b>, soit <b>6 centimes de plus que le SMIC</b>… Payer un professeur des universités 6 centimes au-dessus du SMIC ; on mesure l’ambition du SGEN-CFDT quand il se félicite de la réforme et de son financement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">« En même temps » cette <b>aumône</b> <b>faite aux trieurs</b>, va vite coûter très cher aux universités en raison de l’ampleur de la tâche. Les universités ont donc le choix: <b>la ruine ou le néant pour gérer Parcoursup.</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et les enseignants-chercheurs ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À ce prix là, pas facile de susciter des vocations, d’autant que les collègues peuvent être certains qu’on leur reprochera lors de leur prochaine demande de promotion, de n’avoir pas consacré suffisamment de temps à la recherche. Et ceux qui n’auront pas participé au tri Parcoursup ne seront pas les derniers à faire ce reproche, les responsabilités administratives étant bien méprisées par ceux qui les évitent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pour les soumettre, la ministre a déclaré qu’elle savait pouvoir compter sur les universités, sous-entendu les enseignants-chercheurs. Alors qu’a droite, des députés La République En Marche aux sénateurs Les Républicains, la surenchère fait rage pour casser le service public de l’enseignement supérieur, on demande aux universitaires d’être volontaires, quasi-bénévolement, pour le défendre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Parcoursup repose sur la culpabilisation des universitaires</b>, à qui incomberait la responsabilité d’éviter la catastrophe créée par des responsables politiques qui s’évertuent à détruire le SUP public depuis 30 ans. Il est plus que temps que cesse cette culpabilisation et <b>que chacun soit renvoyé à sa propre responsabilité</b>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La participation des enseignants-chercheurs à Parcoursup n'a rien d’obligatoire. Puisque les présidents d’universités n’ont pas été capables de le rappeler, c’est aux collègues eux-mêmes de le faire savoir. Il y a des syndicats, une intersyndicale, il n'est pas bien compliqué d'ouvrir une plateforme collaborative, <b>que les collègues</b> fassent comme les parlementaires et <b>fixent les conditions d’une réforme de l’accès à l’enseignement supérieur en France</b>.</span><style>
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Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-63147292056000926782018-02-01T09:53:00.000-08:002018-02-14T04:14:24.846-08:00Attendus de la licence en Droit : dialogue avec Sandrine Clavel<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai critiqué les pré-requis et autres attendus à plusieurs reprises sur ce blog. Sandrine Clavel, professeur de droit et présidente de la conférence des doyens de droit et science politique qui a participé à la définition des attendus pour la licence de Droit a bien voulu répondre à mes questions et commentaires. Je l'en remercie et vous invite à lire cette chronique à quatre mains.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou : </b>"être ouvert au monde", " Pouvoir travailler de façon autonome et organiser son travail" ... la publication des attendus a suscité des réactions, parfois de la moquerie, de la part de certains collègues. Quel est l'apport de prescriptions aussi générales et, parfois, aussi subjectives?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>S. Clavel : </b>Il est tellement plus facile d’être critique que constructif, surtout lorsque l’on juge le travail des autres... Je répondrai donc simplement deux choses. D’abord, ce travail a été réalisé dans un cadre contraint, pré-défini par le Ministère, et les « attendus » répondent à un cahier des charges qui nous avait été donné. Ensuite, j’aimerais bien que nos collègues voient plus loin et s’interrogent sur l’esprit de la réforme. Pour la première fois, un gouvernement a le courage de prendre à bras-le-corps la question de l’entrée à l’université, et de dire aux lycéens : attention, ce n’est pas simplement parce qu’on veut, qu’on peut. Même si notre système reste un système ouvert - et j’insiste au préalable sur ce point, car il n’y a pas de volonté de « sélection » contrairement à ce que j’entends souvent -, il intègre désormais un paramètre important : est-ce que le candidat a les qualités requises pour réussir, est-ce que toutes les chances sont de son côté ? Et plus important encore, cette question </div>
<div style="text-align: justify;">
<a name='more'></a>se pose dans une double optique. Une optique d’orientation -car oui, peut-être que certains lycéens renonceront à candidater à certaines formations après ce vrai temps de réflexion que leur ménage la réforme, et je ne vois pas en quoi cela est un problème (en tout cas si cette autocensure ne répond pas à une forme de « déterminisme social » qui serait un vrai problème); et une optique de remédiation -car si certains décident au terme de cette réflexion de s’engager néanmoins dans une voie alors qu’ils n’ont pas le profil idoine, il leur sera proposé un véritable accompagnement. On me taxera peut-être d’angélisme, et évidemment que la réforme n’est pas parfaite. Mais est-ce pire que de ne rien faire ? Quelles sont les propositions concrètes que les pourfendeurs de la réforme formulent, alors que nous savons tous que le système actuel est en bout de course ? Moi je prends volontiers ce que l’on nous donne, à savoir la possibilité de tenter quelque chose. Nous ajusterons progressivement, en espérant surtout que les moyens promis nous seront attribués.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou :</b> Vocabulaire soutenu, concepts, locution latine, les rédacteurs n'ont pas cherché la simplicité dans l'exposé des attendus. Le style est plus proche de celui des dossiers d'accréditation que des flyers destinés à des jeunes de 17 ans. Est-ce volontaire?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>S. Clavel :</b> Je ne suis pas d’accord avec le constat. Quand je lis les attendus pour le droit (je ne me prononcerai pas pour les autres filières), je ne vois pas ce qu’il y a de difficile à comprendre. D’ailleurs, certains les critiquent car ils seraient simplistes. Il faudrait savoir ! En revanche, ce que je constate, c’est que la généralité des attendus rend leur appréhension concrète (et non conceptuelle) très difficile pour les candidats. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place le fameux « questionnaire d’autoévaluation » sur lequel nous aurons l’occasion de revenir. Son objectif est de « concrétiser » les attendus, de proposer une traduction appliquée des attentes. Tout le monde comprend le concept de « aptitudes à l’expression écrite et orale ». Mais quel est le niveau véritablement attendu ? Faut-il savoir faire une phrase sujet-verbe-complément, ou faut-il savoir utiliser le subjonctif ? Par ailleurs, nous avons aussi tenté d’expliciter le sens des attendus, pour les lycéens, sur <a href="https://univ-droit.fr/terminale/les-attendus-pour-mes-etudes-de-droit" target="_blank">notre site</a>. Sur Parcoursup, nous avions 3500 caractères en tout, donc nous avons fait au mieux dans ce cadre contraint. Sur notre site, nous ne sommes pas limités, donc nous prenons le temps d’expliquer pourquoi l’attendu est formulé, en nous projetant sur l’usage qui sera fait, à la Faculté, de la compétence attendue.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou : </b>La rédaction des attendus est harmonisée par grands domaines de formation, mais curieusement les rédacteurs se sont arrêtés au milieu du gué. Pourquoi le candidat à une licence en droit devrait "être intéressé par les questions historiques, sociétales et politiques" et celui qui vise une licence d'administration publique "par les questions politiques économiques et sociales"? Pourquoi les réalités "culturelles" sont évoquées pour la licence d'administration publique mais pas pour la licence en Droit? Le Droit se désintéresserait des questions économiques et sociales ou de la culture</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;">Plus sérieusement les compétences requises pour les formations aux Humanités, au sens large, sont-elles si différentes qu'elles justifient des attendus généraux différents pour chaque mention?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>S. Clavel :</b> Je ne vais pas entrer dans le détail des différences mention par mention. Il y a, évidemment, des nuances qui pourraient être gommées, et qui tiennent essentiellement à la façon dont nous avons travaillé avec les acteurs impliqués. Pour donner un exemple concret, les attendus en droit ont été définis par la Conférence des doyens de droit et science politique ; pour la science politique, nous avons aussi associé plusieurs instances représentatives de la science politique. Donc il y a des petites différences in fine, mais nous sommes d’accord que les qualités attendues sont globalement les mêmes, et personne ne s’y trompera. Nous avons un attendu « être intéressé par les questions historiques, sociétales et politiques ». De mon point de vue, cela couvre l’économie et la culture, même si les mots n’y sont pas.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou :</b> Par leur généralité justement, les attendus ne constituent pas un cadre, mais une esquisse, qui laisse une très large autonomie aux établissements. De votre point de vue est-ce une bonne chose? Peut-on objectivement considérer qu'il faut des compétences différentes pour suivre une licence en Droit à Versailles St Quentin ou à Montpellier?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>S. Clavel :</b> Je rappellerai d’abord qu’au tout début des discussions, il n’était même pas question d’attendus nationaux. Le principe de l’autonomie des universités avait été invoqué pour justifier une déclinaison « 100% établissement » de ce que l’on appelait alors les « pré-requis ». Nous -les conférences disciplinaires- nous sommes battus pour qu’il y ait une harmonisation suffisante au niveau national, arguant précisément qu’il n’y avait aucun sens à définir des « pré-requis » différents d’un établissement à l’autre, pour une même mention. Comment les lycéens auraient-ils pu le comprendre ? Nous savons gré au Ministère de nous avoir entendus sur ce point. Faut-il aller plus loin, et considérer que derrière les « attendus nationaux », il devrait y avoir une mise en œuvre harmonisée de ces attendus au niveau des établissements ? Beaucoup d’entre nous le pensent, et d’ailleurs la Conférence des doyens de droit et science politique a proposé aux Facultés une déclinaison des attendus et des « éléments de candidature » à adopter localement. De mon point de vue, les attendus « locaux » se justifient essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, là où il y a des parcours spécifiques qui appellent une précision des, ou un complément aux, attendus nationaux (par ex., une double licence Droit/Santé, un parcours International de la Licence droit…).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou :</b> l'originalité de la proposition faite par la conférence des doyens de droit et science politique réside dans la création d'un module "découverte du droit", dispositif d'auto-évaluation obligatoire pour postuler en licence de droit. Pouvez vous nous en dire un peu plus sur ce dispositif? Comment le candidat pourra-t-il justifier de la passation du "test"?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>S. Clavel : </b>En effet, la candidature en droit est désormais conditionnée par l’obligation de passer un questionnaire d’autoévaluation.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A quoi sert le questionnaire ? Je lis et j’entends qu’il est destiné à sélectionner parmi les candidats, ce qui est absolument faux. Les résultats du questionnaire ne sont pas connus des Facultés de droit (le Ministère y tenait, et en toute hypothèse le résultat d’un questionnaire renseigné par les candidats chez eux, sans aucun contrôle, ne peut être déterminant de quoi que ce soit). Seul le fait que le questionnaire a bien été validé par le candidat est attesté, et cela permet de déverrouiller la candidature sur Parcoursup. Mais alors me dit-on, il ne sert à rien ! J’entends même que nous dépensons l’argent du contribuable pour du vent. J’avoue être assez surprise et même consternée de ces réactions. Comme s’il ne pouvait y avoir d’autre objectif à la pédagogie que la sélection… En fait le questionnaire remplit au moins trois objectifs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le questionnaire est d’abord un moyen d’éprouver, mieux qu’une lettre de motivation, la motivation du candidat. Nous sommes certains qu’il n’a pas coché Droit « par hasard », ou parce qu’il avait encore un choix à faire et qu’il s’est dit : «je vais mettre droit parce que j’aime bien les séries sur des cabinets d’avocats… ». Il s’agit donc de garantir un choix réfléchi.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le questionnaire est ensuite un moyen pour le candidat de comprendre ce qui l’attend dans une Faculté de droit, alors que les « attendus » sont assez généraux. Que signifie l’attendu « maîtriser les fondamentaux de la langue française » ? Le candidat doit répondre à 5 questions qui définissent le niveau d’attente que nous avons en vocabulaire, grammaire, conjugaison.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le questionnaire est enfin pour le candidat un moyen de s’autoévaluer, car lui, contrairement aux Facultés, aura son résultat. A cet égard, on me dit que nous aurions dû mettre une grille de lecture (par ex. vous avez moins de 5, passez votre chemin) mais nous nous y refusons car cela nous semble dangereux, sans connaître le profil du candidat. Nous l’invitons donc à discuter de ce résultat avec ses proches et enseignants. On me dit aussi qu’il aurait fallu que le résultat soit plus détaillé (ici il n’a qu’un score final). Je suis totalement d’accord mais pour cette année l’ONISEP, a qui le Ministère a confié la mise en place technique du questionnaire, nous a dit ne pas pouvoir donner plus qu’un résultat final. Compte-tenu des délais de mise en place (moins de quatre semaines dont deux pendant les congés de Noël), nous avons décidé de nous en contenter. Nous espérons que cela pourra évoluer dès l’année prochaine.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Qu’y a-t-il dans le questionnaire ? Là encore, j’entends tout et n’importe quoi. Nous testerions les candidats sur leur niveau en droit, nous aurions calibré le questionnaire pour un niveau master. Mais ce n’est pas exact. Je ne vais bien sûr pas donner ici les questions, mais je vous donne quelques indications précises, pour désamorcer les fantasmes. Le questionnaire comporte 25 questions, 5 par attendus, soit :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
-5 questions de français, à partir de phrases qui ressemblent un peu à celles que l’on peut utiliser dans une Faculté de droit, pour que le candidat se projette, mais qui sont de pures questions de conjugaison ou d’orthographe ;</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
-5 questions de compréhension de texte. Le texte n’est pas un texte juridique, mais un court article de presse sur une question juridique (la dernière décision de la CJUE sur la GPA). Toutes les réponses sont dans le texte.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
-5 questions relatives à « l’ouverture au Monde et au niveau de langue anglaise », soit 2 questions de culture gé « internationale » et trois questions de compréhension d’un court article de presse en anglais sur Trump et la démocratie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
-5 questions de logique appliqué au droit (aucune connaissance juridique n’est requise, il s’agit de logique)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
-5 questions relatives à « l’intérêt pour les questions sociales, historiques… », calibrées sur le programme d’histoire-géo de terminale. 4 questions ont d’ailleurs été rédigées par un professeur d’histoire-géo de terminale.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le questionnaire n’est ni particulièrement facile, ni excessivement difficile… comme les études de droit ! Nous l’avons testé auprès de quelques étudiants de lycée et de première année de droit, et les résultats n’étaient ni excellents, ni catastrophiques. Mais le questionnaire correspond globalement à ce à quoi l’étudiant sera confronté dès son entrée à la Faculté : savoir lire et comprendre un texte, parfois relativement complexe ; savoir réfléchir ; savoir écrire sans fautes ; connaître son programme de terminale…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou : </b>Pour ma part j'estime que la définition locale des attendus rend encore plus complexe l'accès aux études supérieures pour les étudiants étrangers et va nuire à l'attractivité des formations. Quel est votre point de vue?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>S. Clavel : </b>Je ne vois pas bien pourquoi. La déclinaison locale des attendus devrait être quasiment transparente pour les candidats. Pour ceux qui relèvent désormais de Parcoursup, ils déposeront leur dossier, et celui-ci sera traité par l’outil de candidature comme tous les autres. En quoi est-ce plus complexe que le système antérieur ? Et pour les autres, et bien, pour être franche, je pense que les attendus ne vont pas changer grand-chose. Ils continueront à candidater, après avoir, ou pas, consulté les attendus locaux. Mais au moins auront-ils accès, s’ils le veulent, à une information qu’ils n’avaient pas avant, alors même que leurs dossiers étaient loin d’être automatiquement acceptés. Maintenant, ils sauront au moins quels éléments seront pris en compte.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou :</b> Éloge des "qualités oratoires" ou du raisonnement conceptuel, les attendus préconisés par la conférence des doyens renvoient à une conception très "classique" du droit qui correspond peu à la réalité des métiers du Droit. Il suffit, pour s'en convaincre de consulter, par exemple, l'excellente <a href="http://www.ut-capitole.fr/orientation-insertion/etudes-et-enquetes/insertion-professionnelle-des-diplomes/les-emplois-apres-un-master-en-droit-474284.kjsp?RH=1335425855674" target="_blank">enquête</a> sur les débouchés des diplômés de master de l'université Toulouse 1. N'est-ce pas une vision très réductrice des opportunités qu'offrent les études de droit? À l'inverse, ne craigniez-vous pas que les candidats soient déçus par l'écart qui existe entre cette image d'Épinal véhiculée par les attendus et la réalité pédagogique de la licence en Droit ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>S. Clavel :</b> Si nous définissions des attendus pour les métiers du droit, on pourrait légitimement nous reprocher de mettre la charrue avant les bœufs… Je rappelle que nous ne définissons pas des attendus pour l’exercice d’une profession juridique (nos candidats ont 18 ans !), nous définissons des attendus pour l’étude du droit. Or l’étude du droit, c’est ça : on étudie des textes, souvent complexes ; on rédige des dissertations, des cas pratiques et des commentaires d’arrêts ; on s’exprime à l’oral (pas suffisamment !) dans le cadre d’exposés, de concours de plaidoiries, etc… Une fois encore, je suis frappée par une forme d’incohérence de la critique. D’un côté on reproche aux attendus d’être trop exigeants, et de l’autre on voudrait qu’ils projettent déjà les candidats dans une profession alors que d’une part, il n’y a pas une mais des professions du droit, et que d’autre part cette question ne se posera qu’après plusieurs années de formation à la Faculté. Au travers de votre critique, c’est en réalité la conception des études de droit que vous remettez en cause, pas celle des attendus. Je suis prête à avoir cette discussion, elle renvoie à des questions que nous nous posons au sein de la Conférence. Pourquoi fait-on, aujourd’hui, une licence en droit ? Pour être magistrat ou avocat, ou pour faire autre chose ? Mais cela n’a rien à avoir avec les attendus, en tout cas tant que cette réflexion ne nous aura pas menés à une profonde refonte de la licence en droit…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou : </b>Dans votre interview au HuffPost vous suggérez d'engager une réflexion sur l'enseignement du droit dans le secondaire. Ne croyez-vous pas, que la réforme de la licence préfigurée par les attendus impose aussi de réfléchir à l'enseignement du droit à l'université?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>S. Clavel : </b>Mais mon cher Yann, heureusement que nous n’avons pas attendu la réforme de la licence pour réfléchir à l’enseignement du droit à l’université ! Nous y réfléchissons tout le temps. Et beaucoup de choses ont changé. C’est particulièrement vrai s’agissant des modalités pédagogiques. Par exemple, la pédagogie par projet a été développée, ce qui est un vrai miracle quand on sait dans quelles conditions de sous-encadrement travaillent les Facultés de droit et science politique. Heureusement que certains collègues se sont engagés sans compter. Le sujet le plus complexe touche cependant moins aux modalités pédagogiques, qu’aux contenus. Nous sommes, il me semble, parvenus à intégrer la nécessité de compléter -pour employer la langue des sciences de l’éducation- la logique d’acquisition des connaissances par celle de l’acquisition de « compétences ». Mais au niveau des connaissances, il y a une fragmentation liée à une spécialisation croissante qui est néfaste, à mon sens, à l’acquisition des savoirs fondamentaux. Je me permets de rappeler à cet égard que c’est l’une des raisons invoquées par les Facultés de droit pour repousser la « sélection » en master au terme de l’année de master 1. Si nous sélectionnons les étudiants intégrant le master à l’issue de la licence, alors il nous faudra instiller une dose de spécialisation dès la troisième année de licence, pour permettre aux étudiants de choisir leur master. Cela ne nous semble pas souhaitable. Quant à savoir comment nous nous en sortirons si nous devons en plus mettre de la pluridisciplinarité dans nos licences…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou : </b>Prérequis, sélection/orientation en licence, sélection en master, le ministère vante la pluridisciplinarité, mais instaure de fait une spécialisation précoce des élèves et des parcours "tubulaires" qui démarrent au lycée et même peut-être au collègue. Je considère que c'est le défaut majeur du dispositif. Partagez-vous cette inquiétude? Quelles sont vos suggestions éventuelles?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>S. Clavel : </b>Je suis totalement d’accord. Pourquoi est-ce que cela fonctionne ainsi chez nous, quand aux Etats-Unis on peut devenir banquier avec des études d’histoire de l’art ? En même temps, je ne fais pas partie des adeptes du « modèle américain », dont les résultats créent des inégalités que je ne souhaite pas voir reproduire en France. Pour en revenir à votre question, même si cela n’est pas rassurant, je vous rappelle que cette approche n’est pas nouvelle. Cela fait des années que les ministères successifs et les rectorats promeuvent le fameux « -3/+3 ». Peut-être l’erreur est-elle de vouloir confier l’organisation de ce lien lycée/université, qui est sans aucun doute nécessaire, aux collègues universitaires. Car si je fais ma propre auto-analyse, qu’est-ce que je constate ? Il m’est extrêmement difficile de penser la formation au lycée autrement qu’au prisme de ma propre discipline. Finalement, si on me demande -et je peux vous affirmer qu’on me le demande avec beaucoup d’insistance depuis plusieurs années- de m’engager dans une démarche vis-à-vis des lycées, que puis-je faire d’autre qu’essayer d’y projeter ma discipline ? Je n’aurai jamais la prétention de dire à nos collègues du secondaire : tiens, il faudrait enseigner le français comme-ci ou comme ça, les étudiants seraient mieux préparés au droit. Donc lorsque l’on me dit que je dois proposer des choses pour que les lycéens se préparent mieux à l’intégration à l’université, je propose des actions ciblées sur une intégration dans une Faculté de droit. En définitive, il vaudrait sans doute mieux charger quelqu’un d’autre de ce travail. Nous allons suivre de près la réforme du baccalauréat, qui aura forcément des incidences sur la structuration des études secondaires. Et nous verrons si, à un moment donné, il y a une ouverture pour que le droit trouve une petite place au lycée. J’entends bien les enseignants du secondaire qui reprochent aux universitaires de vouloir à tout prix que leur discipline soit enseignée au lycée. Mais nous ne proposons pas un enseignement du droit au lycée ; et d’ailleurs il n’y aurait personne pour le dispenser à grande échelle. Ce que nous disons, c’est que dans une perspective citoyenne, il n’est pas moins légitime d’avoir une initiation au droit qu’aux « méthodes et pratiques scientifiques » (enseignement d’exploration proposé en seconde). Parce que tout lycéen sera un jour confronté au droit, même s’il ne devient pas juriste, beaucoup plus sûrement qu’il n’aura à mettre en œuvre les pratiques scientifiques s’il n’embrasse pas une carrière scientifique.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b><br /></b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #666666;"><b>Y. Bisiou :</b> Encore merci pour ce dialogue madame la présidente.</span></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-83847069250824833042018-01-28T14:08:00.001-08:002018-01-28T15:44:23.921-08:00ParcourSup du virtuel au réel, lettre ouverte à ma ministre et ma chère collègue conseillère formation<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s1600/logo01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="360" height="164" src="https://1.bp.blogspot.com/-wWd6zElqcMg/URu5yMF-I9I/AAAAAAAAACM/L7AAZ8HZ8NgXVjQ1WiqGSfa0XFYlBSLdwCPcBGAYYCw/s320/logo01.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Madame ma ministre, Madame ma chère collègue conseillère formation au cabinet de madame la ministre</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Vous avez inventé Parcoursup, mais avez-vous idée de la réalité de son application ? Pour m’en assurer, je voulais partager avec vous la note reçue d’une collègue décrivant aux membres de son département la mise en place de Parcoursup à la rentrée et vous permettre d’apprécier ses conséquences concrètes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est un <b>département « non sélectif » à capacité d’accueil</b> (consigne de l’IGAENR dans une université sous-encadrée et en déficit). Cela signifie que les collègues <b>ne peuvent dire « NON »</b> à un dossier d’étudiant puisqu’il n’y a <b>pas de sélection</b>. C'est le cas le plus courant pour les licences. Ils peuvent dire <b>«OUI» ou « OUI, SI »</b>. Et c’est là que notre affaire se complique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Car pour dire « OUI, SI » il faut mettre en place un <b>dispositif </b>particulier<b> d’accompagnement</b>. Sauf que le président de l’université et le VP-CEVU ont fait passer la consigne : <b>« pas d’argent, pas de OUI, SI »</b>. Et comme il n’y a pas d’argent, il n’y aura ni « NON », ni « OUI, SI ». <b>Les collègues diront « OUI » à tous les dossiers</b> ; l’École des Fans à l’université.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L’année dernière cette formation a reçu <b>1900 candidatures</b> pour 250 places. Combien cette année ? 1000 ? 2000 ? 3000 ? Les collègues vont <b>dire «OUI», 1000 fois</b>, 2000 fois <b>ou 3000 fois</b> ; ça tisse des liens... Je dis « les collègues » car <b>il faut une commission</b> pour dire OUI. Ils seront donc au moins deux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Combien de temps </b>ça prend <b>pour dire « OUI »</b> sur la plateforme ? 1 mn ? Optimiste. Mais soyons optimistes, puisque nous sommes la Startup Nation ! Donc à 1 mn le dossier cela fait 16 à 50 heures de saisie des « OUI », soit entre <b>2 jours et 1 semaine de travail</b>. Là j’ai une pensée pour les collègues d’une autre formation qui, l’année dernière, ont reçu plus de 7000 dossiers…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Déjà dans ce petit département, à 45€ de l’heure, le <b>coût</b> est compris entre <b>1440€ et 4500 €</b>. Ça fait tout de même cher du clic, même dans une Startup Nation. Mais <b>vont-ils être payés</b> ces collègues ? Une prime peut-être ? 500 € brut ? Chacun ? Je comprends mieux pourquoi un job au SMIC semble déjà une super opportunité pour certains membres de votre gouvernement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je vois quelques étudiants qui m'ont lu jusqu'ici répondre : "on ne voulait pas la sélection"...Sauf que ça c’est le <b>Business Plan</b> pour <b>investisseur naïf</b> de la Startup Nation. Comme le gouvernement ne veut pas investir dans l'université, il a autorisé les capacités d'accueil. <b>Les collègues</b> ne peuvent se contenter de cliquer « OUI » : ils <b>vont devoir classer les « OUI »</b>. Si , si, je vous jure… c'est ce dont ils ont été informés.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À cause des capacités d'accueil, les 1000, 2000 ou 3000 dossiers devront être classés. Les 250 premiers seront admis, les suivants « en attente » le temps que certains renoncent parmi les 250 premiers libérant des places pour les 750, 1750 ou 2750 autres… c'est "l'absence de sélection sélective". Et là ça va prendre beaucoup plus d’une minute. Combien ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le classement doit se baser sur les « <b>attendus</b> ». En amont, les collègues du lycée se seront réunis, les 2 profs principaux auront complété la Fiche Avenir, les étudiants rédigé leur CV, leur lettre de motivation, passé leur test d’autoévaluation (s’ils sont en Droit), etc. Pour lire tout ça il faudrait <b>10 mn par dossier</b>. Entre 166 et 500h de travail, <b>5 à 14 semaines à temps plein pour dire OUI dans l’ordre</b>. Vous l’aviez fait ce petit calcul?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Heureusement il y a <b>les notes</b> ! Pas très innovant les notes comme moyen de sélection dans la Startup Nation, surtout avant le Bac… Mais quand il s’agit de mettre des OUI dans l’ordre, au moins ça améliore la productivité comme dirait Gérard Collomb quand il parle de santé publique et de cannabis. Va pour les notes donc ! On prévient quand même nos collègues du lycée pour que eux, au moins, ne perdent pas leur temps ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Combien de temps pour regarder les notes ? On va cibler les matières principales pour cette licence : français, histoire-géo, mathématiques, sciences économiques et sociales. Et on va fixer des seuils n’est-ce pas ! Pour les bacs pros il faudra un « très bon niveau » dans les matières littéraires et en mathématiques puisqu’il s’agit de les aider à ne pas échouer. 3 mn le dossier ? <b>Entre 50 et 150 heures de travail, 2250 à 6750€ de coût</b>, multipliés par deux pour faire « commission »…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Comme les collègues ne sont pas idiots et qu’ils sont à fond dans la Startup Nation ils vont échafauder des <b>stratégies disruptives</b>. Il y a le <b>parcours de relégation</b> : on affiche une alternative et on peut faire des « OUI, SI ». On classe 400 dossiers et pour les autres ont fait comme dans le classement de Shanghai « entre le rang 400 et le rang 1000 »…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est un peu plus rapide, mais il faut convaincre le président de <b>financer une maquette ou un MOOC</b>. Pour la collègue en question c’est raté, il ne veut pas payer.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Sinon tout est une question de <b>timing</b> <b>pour répondre</b> aux candidats. Il y a les partisans du <b>Blitzkrieg</b> : classer le plus vite possible 300 ou 400 dossiers pour obliger les candidats à accepter très vite l’offre et dès que les capacités sont atteintes, on décroche. D’autres, au contraire, vont jouer la <b>ligne Maginot</b>. Tenir ses positions, ne pas répondre, le plus longtemps possible, pour que les <b>désistements réduisent</b> le nombre de <b>dossiers</b> à traiter. On est loin de l'accompagnement des étudiants dans leur projet de formation...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et ça, c’est sans compter sur le fait qu’en septembre, si l’étudiant n’est pas inscrit, le <b>recteur</b> peut <b>l’inscrire d’office</b>. Des dizaines, des centaines d’heures de travail, pour les lycéens, les collègues du secondaire et des universités et à la fin le recteur inscrit d’office.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Madame ma ministre, Madame ma chère collègue conseillère: dans tous les experts multi-étoilés, les directeurs et présidents d’écoles et d'universités d’excellence de la commission Filâtre et consorts que vous avez consultés, il ne s’en est pas trouvé un ou une pour se livrer à ce petit calcul élémentaire ? On fait quoi maintenant ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Déjà, pour la prochaine réforme, quand vous aurez une bonne idée, je vous propose que l’on prenne le temps d’en discuter avant… c’est mieux qu’après.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Votre dévoué</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Yann Bisiou</span></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-92012135312480275182018-01-24T07:11:00.001-08:002018-01-24T07:27:34.433-08:00Parcoursup aveuglé par les grands nombres<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-mZ7yNyVw2FQ/WmibV3kTOUI/AAAAAAAAAew/zwI1pDP1eGIDSCJZdD36tuSHQRhglHJCwCLcBGAs/s1600/carte-france-regions.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="1506" data-original-width="1360" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-mZ7yNyVw2FQ/WmibV3kTOUI/AAAAAAAAAew/zwI1pDP1eGIDSCJZdD36tuSHQRhglHJCwCLcBGAs/s400/carte-france-regions.jpg" width="360" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il faut reconnaître une qualité à Parcoursup : la plateforme fourmille d’informations. En particulier elle indique les <b>capacités d’accueil</b> de cette année et celles de la rentrée prochaine. La ministre ayant annoncé la création de <b>22.000 places supplémentaires</b>, il est possible de vérifier ; en théorie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En théorie, car le ministère n’est pas très coopératif. Il faut se livrer à un travail de fourmi, formation par formation, pour comparer la variation des capacités d’accueil avant et après la réforme. C’est ce que j’ai fait sur la <b>Licence AES</b> (Administration Économique et Sociale).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J’ai choisi l’AES parce que j’y enseigne (avec grand plaisir), mais aussi parce que cette formation correspond parfaitement aux orientations du ministère. C’est une licence pluridisciplinaire (droit, économie, gestion, SHS), à vocation professionnalisante, qui forme de nombreux profils avec une grande diversité de parcours (généralistes pour les PME/PMI, intervenants du secteur social, agents de la fonction publique). C’est aussi une formation qui attire des jeunes de milieux modeste comme alternative aux Bachelors des écoles de commerce et c’est une formation qui a été confrontée au problème de l’accueil des bacs pros. Alors que la pluridisciplinarité est un défi supplémentaire pour l’étudiant, il y a quelques années les bacs pros s’y inscrivaient massivement… et échouaient tout aussi massivement. Enfin l’AES est une filière « jeune », comparée au Droit à l’Histoire ou aux Mathématiques, et souffre souvent d’un taux d’encadrement très faible avec un recours important aux enseignants sur statut précaire. L’AES est donc un bon marqueur de la réforme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J’ai comparé les capacités d’accueil dans toutes les formations AES sur Parcoursup et la tendance n’est pas à l’augmentation : <b>4.030 places supprimées</b> à la rentrée prochaine par rapport à cette année ! Pour créer 22.000 places supplémentaires dans Parcoursup, il en faudrait donc en réalité 26.000 ! Lorsque j’étais vice-président, j’ai toujours critiqué le ministère pour cette manie des grands nombres. C’est beau un grand nombre, c’est simple, facile à utiliser, ça plaît à la presse, mais ça ne sert à rien. Entrons dans le détail des données Parcoursup concernant l’AES et le constat apparaît beaucoup plus complexe.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>La généralisation des capacités d’accueil</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Premier enseignement, Parcoursup confirme la généralisation des capacités d’accueil. <b>Toutes les licences AES</b> en fixent aujourd’hui alors que les AES de Lille, Marseille et Poitiers n’en imposaient pas l’année dernière. Sur le papier la réforme accroît donc la sélection. Mais il faut encore affiner l’analyse.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Le nombre de places : de la COM</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La variation du nombre de places offertes par les universités est un indicateur très imparfait de la réalité de la sélection. Les 4000 places supprimées en AES dans Parcoursup n’ont pas toutes les mêmes conséquences. Dans la plupart des cas cela n’a <b>pas d’incidence sur le niveau de sélection</b>. Chambéry passe de 999 places à 60, et Clermont-Ferrand de 1000 places à 260, mais les capacités d’accueil initiales étaient purement virtuelles. Il n’y aura pas nécessairement plus de sélection à Clermont-Ferrand à la rentrée que cette année, même s’il y a 740 places en moins dans Parcoursup. De même, la plupart des universités qui fixaient des capacités d’accueil cette année ont inscrit tous les étudiants qui ont confirmé leurs vœux. Seules Lyon 2, certaines universités parisiennes et Strasbourg ont pratiqué un tirage au sort. <b>Les capacités d’accueil, même en baisse, ne signifient pas nécessairement une sélection accrue</b>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Voici une explication qui devrait faire plaisir à la ministre, sauf que cela veut également dire qu’il était faux de prétendre qu’il restait des places cet été dans les universités tout comme il est faux de prétendre aujourd’hui créer 22.000 places dans ParcourSup.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>De fortes disparités territoriales et selon le type d’établissement</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce que souligne Parcoursup c’est l’importance des disparités selon les territoires et les universités. Deux tendances se dessinent. La première est le <b>renforcement de la sélection dans les universités déjà très sélectives</b>. Il y a souvent moins de places là où la demande était forte et plus là où elle l’était moins. L’université de Versailles Saint Quentin qui est celle qui a reçu l’année dernière le plus de demandes par place disponible, réduit encore de 55 places ses capacités d’accueil à la prochaine rentrée. Il en va de même à Évry, autre université très demandée l’année dernière. Le</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">s places nouvelles sont plutôt créées dans des formations AES à petits effectifs et non dans celles qui accueillent déjà plus de 250 étudiants.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Deuxième tendance: les places ouvrent dans des parcours spécialisés dont le "vivier" n'est pas le même que les parcours généralistes où les places sont supprimées. </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En île de France, je doute que passer de 79 places à 140 dans le parcours AES « Amérique » de Paris XII, équilibre les places supprimées à Evry ou à l'UVSQ.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Un écart considérable entre l’offre et la demande</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est l'enseignement le plus frappant des données Parcoursup : l’écart considérable selon les régions entre la demande de formation et les places disponibles. Pour l’année dernière, le <b>ratio moyen</b> entre les demandes et le nombre de places était de <b>6,35 demandes pour une place</b>. Mais cette moyenne masque des <b>écarts considérables</b> entre les universités de Troyes ou de Metz qui ont reçu respectivement <b>1,73 et 1,78 dossiers</b> par place disponible et l’UVSQ que je citais précédemment et qui a reçu <b>33,89 dossiers par place</b> disponible. Et parcoursup ne fait généralement qu’augmenter ces écarts, même s’il faudra attendre l’impact de la diminution du nombre de vœux pour tirer des conclusions définitives.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-vaBlg-kt64E/WmigtgqMNWI/AAAAAAAAAfA/aILQCeEEmT4VYZkOdeIyb7bM-hrRnNu7QCLcBGAs/s1600/selectivite.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="648" data-original-width="1041" height="199" src="https://3.bp.blogspot.com/-vaBlg-kt64E/WmigtgqMNWI/AAAAAAAAAfA/aILQCeEEmT4VYZkOdeIyb7bM-hrRnNu7QCLcBGAs/s320/selectivite.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pour conclure, prétendre créer 22.000 places n’a aucun sens, c’est de la COM. Si l’on ne peut être certain des conséquences de Parcoursup, il semble que le dispositif <b>renforce les inégalités</b> au lieu de les atténuer. Je vous invite maintenant à faire la même chose que moi, je me ferai un plaisir de publier vos résultats.</span><style>
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Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-60617761611693907642018-01-14T00:45:00.001-08:002018-01-14T00:46:37.021-08:00ParcourSup: après le site web, la marque aussi suscite les convoitises<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-sJHwYwZM8Yo/WlsOiXqxTeI/AAAAAAAAAeY/sv9rJVBmHkkwKhu-sZ-GRVktVLrM8c3UgCLcBGAs/s1600/marque-parcoursup-accroche.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1107" data-original-width="1600" height="276" src="https://2.bp.blogspot.com/-sJHwYwZM8Yo/WlsOiXqxTeI/AAAAAAAAAeY/sv9rJVBmHkkwKhu-sZ-GRVktVLrM8c3UgCLcBGAs/s400/marque-parcoursup-accroche.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Hier, j'annonçais <a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2018/01/portail-parcoursup-business-decomplexe.html" target="_blank">ici</a> qu'une Startup de la FrenchTech de Lyon avait, sans complexe, ouvert un site web à l'adresse "parcoursup.net" renvoyant vers son offre privée de formation et d'orientation en ligne. Le problème était connu depuis l'annonce du choix de ParcourSup par la ministre sur Europe 1 le 21 novembre 2017 et, manifestement, rien n'a été fait pour éviter toute confusion entre le portail institutionnel et ce site privé. Mais ce n'est pas le seul problème, la marque "ParcourSup" attise aussi les convoitises!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le ministère a bien fait les choses. La marque "Parcoursup" a été déposée à l'INPI le 8 novembre 2017, avant que le choix soit rendu public. Elle a été publiée le 1er décembre 2017 sous le numéro <a href="https://drive.google.com/open?id=1zK6HhOvo5tLbkpQZyArAIWtdzCsqayWx" target="_blank">4402722</a>. Pourtant cela n'a pas refroidi les opportunistes. En effet, la même marque a été déposée le 30 novembre 2017 et publiée le 22 décembre 2017 sous le numéro <a href="https://drive.google.com/open?id=1WRDng9QtV7Onwd5ISvHqNUKmsOlNCzIt" target="_blank">4408976</a> par une structure privée. Le déposant ne s'est pas arrêté là puisqu'il a aussi enregistré la marque "Guide Parcoursup" (<a href="https://drive.google.com/open?id=11ayMbze-MqgD787gNHafFVzOB0gROy05" target="_blank">n°4408983</a>) utilisée par... KREACTIVE Technologies et M. Kuntz sur le site web Parcoursup.net.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L'État pourra bien entendu faire valoir son antériorité sur la marque, mais un détail a attiré mon attention. Alors que la marque déposée par le ministère de l'enseignement supérieur couvre les domaines de l'éducation, de la communication et de la recherche, celle déposée par la structure privée concerne l'éducation et ... l'assurance.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pour trouver le déposant c'est de nouveau à Lyon qu'il faut se rendre. Parcoursup a ouvert l'appétit des capitalistes lyonnais! Les deux marques ont été déposées par une association "OSE" domiciliée 43 rue Jaboulay. Cette association est plus connue sous son nom complet : "OSE - le club étudiant". Il s'agit (selon la <a href="http://peep.asso.fr/partenaires/le-club-etudiant-ose/" target="_blank">présentation</a> qu'en fait la PEEP) du "<i>premier bailleur social étudiant</i>"! Mais il y a beaucoup d'autres établissements domiciliés dans ce petit immeuble résidentiel de 3 étages au 43 rue Jaboulay (voir la photo en fin de chronique) : Logifac, l'Office Hôtelier du logement étudiant, la Société hôtelière du logement étudiant, LocMob, la SCGM, l'Office Hôtel logement étudiant Le Prado, l'Office Hôtel logement Le Rossini, SEM Invest, la SCI Puy de Dôme II, mais aussi, l'UITSEM, la Foncière groupe UITSEM 2 et... la SMERRA, des mutuelles étudiantes fédérées avec une mutuelle enseignante : la MAGE.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Toutes les associations et les sociétés domiciliées à cette adresse sont dirigées par la même personne. Et une nouvelle fois, ce dirigeant est loin d'être un inconnu dans la galaxie du SUP. Il s'agit de M. Lionel Lerissel. M. Lerissel définit ainsi ses deux métiers : " <i>Mes deux activités [...], direction de la mutuelle étudiante régionale et gestion de résidences étudiantes, me permettent de couvrir une large partie de la population étudiante. Ces deux structures entretiennent de fortes synergies entre elles</i>".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En bref, le président lyonnais de plusieurs mutuelles étudiantes, également dirigeant d'une galaxie d'associations et de sociétés spécialisées dans la commercialisation et la gestion d'un parc de résidences privées pour étudiants a déposé la marque "ParcourSup" à l'INPI en concurrence avec le ministère. Pourquoi? Une perspective de diversification pour retrouver un business après la fin annoncée du régime social étudiant ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce ne sont pas l'excellence scientifique et la réussite étudiante qui profitent du projet de loi de Mme Vidal, mais des entrepreneurs décomplexés qui flairent la bonne affaire. La ministre a ouvert la boite de Pandore de la monétisation du SUP. On connait la suite: les maux du business de l'éducation se répandent et, pour les étudiants comme pour les universités, l'espérance reste au fond de la boite.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-c2hqQYUynZ0/WlsPGcY6VWI/AAAAAAAAAeg/LL2lDtZmbo0EFmfgPYvNnmT3WrmrBH5XACLcBGAs/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-01-14%2Ba%25CC%2580%2B09.03.54.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="782" data-original-width="1225" height="255" src="https://2.bp.blogspot.com/-c2hqQYUynZ0/WlsPGcY6VWI/AAAAAAAAAeg/LL2lDtZmbo0EFmfgPYvNnmT3WrmrBH5XACLcBGAs/s400/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-01-14%2Ba%25CC%2580%2B09.03.54.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-size: x-small;">source: google maps</span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
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</style>Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-90943237108935831362018-01-13T02:44:00.002-08:002018-01-13T04:20:50.826-08:00Portail ParcourSup : business décomplexé pour "start-up nation" !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://drive.google.com/open?id=1nGadvNX9wQe_0mLzhlPWk9wxRPXN8Slx" target="_blank"><img border="0" data-original-height="829" data-original-width="1083" height="305" src="https://3.bp.blogspot.com/-aKxt264j1bE/WllqKNwz9dI/AAAAAAAAAcQ/iAtmgmM7R34dbW5prDwX_rBkqAvOGRr8gCLcBGAs/s400/parcoursup_net.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Alors que les universités débattent encore des attendus, le site internet est déjà prêt. Des étudiant.e.s, souriant.e.s et décontracté.e.s et un slogan "<i>Le GUIDE de Parcoursup pour ton Orientation Post Bac</i>". Sur trois pages web on trouve la présentation de la réforme, des attendus, le calendrier. Sauf... sauf que ce site n'est pas celui du ministère! <b>Il s'agit d'un <a href="https://www.parcoursup.net/" target="_blank">site privé</a></b>!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les ministres passent, les erreurs se répètent. Il y a un an, alors que Najat Vallaud Belkacem et Thierry Mandon lançaient le site "trouvermonmaster", j'annonçais<a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2017/01/selection-en-master-le-prive-pas-fair.html" target="_blank"> ici</a> qu'un établissement privé s'était approprié les adresses ".fr" et ".org". Il avait profité de la <b>négligence</b> du <b>ministère</b> qui avait omis de le faire avant la conférence de presse. Erreur de débutant!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">On pouvait penser qu'instruits par l'expérience, Mme Vidal et ses services ne s'y feraient pas prendre. Et, en effet, le ministère réservait cette fois les adresses ".fr" et ".org" avant d'annoncer le lancement de Parcoursup. Mais, curieusement, <b>le ministère n'a pas réservé l'adresse ".net"</b>. La conférence de presse de lancement de Parcousup n'était pas terminée qu'un investisseur privé se l'appropriait. Et, alors que le propriétaire des adresses "trouvermonmaster.fr" et ".org" n'en a pas fait usage, celui de "parcoursup.net" ne s'est pas gêné. Il y a donc aujourd'hui <b>deux sites "parcoursup"</b>, une "plate-forme nationale"... et un site privé.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Comment une telle erreur a-t-elle pu se produire? Pourquoi le site est-il toujours actif alors que l'information a été diffusée sur les réseaux sociaux dès novembre ? Et à<b> qui appartient ce site?</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Une consultation <a href="https://drive.google.com/open?id=1o-yH77K77ttswPy2GUKRPiZGaTcZ6HmV" target="_blank">de Whois</a> nous indique que parcoursup.net a été enregistré par <b>Anthony Kuntz</b> au nom de la société <b>KREACTIVE Technologies</b> domiciliée 97 cours Gambetta à Lyon. KREACTIVE Technologies appartient à une autre société, KREACTIVE, située à la même adresse et dont le président est M. Anthony Kuntz-Negri. En réalité Anthony Kuntz et Anthony Kuntz-Negri ne font qu'un et, dans le SUP privé, M. Kuntz n'est pas un inconnu. Il dirige <b>DIGISCHOOL</b>. D'ailleurs parcoursup.net renvoie vers... le site de DIGISCHOOL!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://drive.google.com/open?id=1Xe2R3mqvBBrnEhhaby-13gZzf0Pmz9FP" target="_blank"><img border="0" data-original-height="467" data-original-width="1262" height="147" src="https://3.bp.blogspot.com/-61RATjpOhSk/WlnHCn0WjbI/AAAAAAAAAdw/UM1nZ41DLjo7JhLvOkV6flb874wT2FWSwCLcBGAs/s400/parcoursup_lien_digischool.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">DIGISCHOOL et KREACTIVE sont des exemples de la Start-up Nation en Marche! Ces sociétés sont labellisées <a href="http://www.lyonfrenchtech.com/organisations/digischool-media/" target="_blank">FrenchTech Lyon</a> et soutenues par Gérard Collomb et Najat Vallaud Belkacem. DIGISCHOOL bénéficie de nombreux articles dans les médias qui <a href="http://etudiant.lefigaro.fr/article/reforme-de-l-universite-les-jeunes-plebiscitent-le-projet-du-gouvernement_504070ba-c306-11e7-a746-54c3b98d380a/" target="_blank">reprennent le sondage</a> qu'elle commande pour montrer l'adhésion à la réforme. DIGISCHOOL a même un <a href="https://www.challenges.fr/emploi/formation/les-15-ecoles-d-ingenieurs-les-mieux-cotees_442955" target="_blank">partenariat avec Challenges</a>!</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">DIGISCHOOL est classée dans le top ten des EdTechs par <a href="https://www.forbes.fr/classements/les-dix-entreprises-francaises-de-la-edtech-a-suivre/" target="_blank">Forbes</a> et a <a href="https://www.frenchweb.fr/digischool-leve-14-millions-deuros-et-attire-la-famille-mulliez-a-son-capital/22783" target="_blank">levé 14 millions d'euros</a> en 2016 auprès, notamment, de la famille Mulliez (Auchan) et... de la Banque Publique d'Investissement. Bref une startup très en cour qui bénéficie d'un soutien public substantiel. Même si les comptes publiés me laissent plus circonspect, on doit constater que le chiffre d'affaire s'est envolé entre 2011 et 2015 passant de 576.964€ à 3.220.171€.</span><br />
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://drive.google.com/file/d/1nC1bZuhwZBW2BwMU4FV0ZTNtyCL5quvv/view?usp=sharing" target="_blank"><img border="0" data-original-height="875" data-original-width="1134" height="307" src="https://4.bp.blogspot.com/-Kp67xDIsiN4/WllqkP5CJ9I/AAAAAAAAAcU/CnrJVofd9k8n62t_XR2qsnfAe-dIlMGFwCLcBGAs/s400/capital%2Bdigischool%2Bparcoursup.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Son <b>modèle économique</b> ? Je <a href="https://www.presse-citron.net/kreactive-rachete-media-etudiant-interview-danthony-kuntz-pdg-de-kreactive/" target="_blank">cite Kuntz</a> lors du rachat de MediaEtudiant qui allait donner naissance à DIGISCHOOL " <i><b>monétiser son audience</b> avec des annonceurs affinitaires (formation, grande consommation) et la vente de contenus premiums</i>". En clair, DIGISCHOOL est une société qui surfe sans complexe sur la vague de l'enjeu éducatif et la crainte de l'échec scolaire, proposant tout à la fois conseil, coaching, salons de l'éducation, Moocs ou soutien en ligne et publicités pour des écoles de second rang. Pour l'heure "parcoursup.net" est moins bien référencé sur les moteurs de recherche que la plate-forme institutionnelle, mais gageons qu'avec les millions de la famille Mulliez et de BPI France, ce sera un jeu d'enfant pour remonter dans les recherches Google!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je ne sais pas qui est le plus à blâmer, du ministère ou de M. Kuntz, et je n'ai ni le temps ni les moyens d'affronter un procès dilatoire en diffamation. Je vous laisserai donc apprécier la méthode. Pour échapper à la critique, "parcoursup.net" se décrit comme "Le Guide Parcoursup" à la différence du site officiel qui se présente comme "la nouvelle plateforme d'admission". Néanmoins, en m'en tenant aux faits, je constate:</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">-> que le modèle économique revendiqué repose sur l'audience des pages web ;</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">-> qu'à l'heure où j'écris ces lignes, sur aucune des 3 pages du site il n'est fait mention de son caractère privé ;</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">-> qu'il est également impossible de savoir qui est administrateur de ce site car, s'il y a bien un copyright "2018 PARCOURSUP" il n'y a <a href="https://drive.google.com/open?id=1Zh_az8yxemzLbi0xHz10Pg0csWqbDjqt" target="_blank">aucune mention légale</a> contrairement aux obligations prévues par la <a href="https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000024042423&cidTexte=LEGITEXT000005789847" target="_blank">loi pour la confiance dans l'économie numérique</a> que la DGCCRF est censée garantir;</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">->qu'aucun lien ne renvoie le lecteur vers le site institutionnel ou le site du ministère. Le seul lien externe renvoie vers le site de DIGISCHOOL et l'annonce d'un salon "<a href="https://24h.orientation.com/apb-paris-98.html?_ga=2.39863074.1685297353.1515796956-1751788681.1515796956" target="_blank">24h de l'orientation Spécial Parcousup</a>" auquel participent des écoles privées qui ne font pas partie des meilleures ;</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">-> que le rédactionnel adopte un ton très neutre, un peu comme lorsque le service public se pique de "parler jeune". Il y a, c'est vrai, des fautes de syntaxe, mais <a href="https://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2017/12/le-prive-echappe-provisoirement.html" target="_blank">le ministère aussi fait des fautes</a> dans ses projets de loi.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je cite : " <i>À partir de 2018, le site internet d’orientation universitaire APB est remplacé par une nouvelle plateforme, Parcoursup. Cette plateforme, par sa nouveauté, intrigue le public. Son objectif est de simplifier et d’optimiser l’orientation et l’admission universitaires. Le fonctionnement de Parcoursup diffère de celui de l’ancien site APB. Les inscriptions pour les élèves de terminale y débutent à partir du 15 janvier 2018</i>".</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Sur une autre page "<i>Voici le nouveau terme issu de la mise en place de Parcoursup cette année : Les Attendus. Vous vous demandez surement à quoi peut correspondre ce terme. De manière simple, il s'agit de l'ensemble des compétences que devront réunir les bacheliers pour intégrer la filière universitaire qu'il voudra</i> (sic)".</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-Ifb71vSX39M/WllwFGWjSKI/AAAAAAAAAc8/oeKQDfbffjI9Jv14sExJTcPHUcB_P4OXACLcBGAs/s1600/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-01-13%2Ba%25CC%2580%2B03.33.29.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="829" data-original-width="1108" height="298" src="https://3.bp.blogspot.com/-Ifb71vSX39M/WllwFGWjSKI/AAAAAAAAAc8/oeKQDfbffjI9Jv14sExJTcPHUcB_P4OXACLcBGAs/s400/Capture%2Bd%25E2%2580%2599e%25CC%2581cran%2B2018-01-13%2Ba%25CC%2580%2B03.33.29.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ayant fait ces constats je poserai 4 questions :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">1° Est-il normal qu'une entreprise qui a bénéficié d'un soutien public entretienne la confusion avec une plate-forme publique d'orientation ?</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">2° L'État doit-il continuer à soutenir, via BPI France, et attribuer le label FrenchTech à une entreprise qui utilise ce type de marketing ?</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">3° Les écoles, les collectivités territoriales, les acteurs de l'ESR, les médias, vont-ils continuer à soutenir une entreprise qui adopte une stratégie marketing aussi... décomplexée?</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">4° Et surtout, surtout : qu'attend la ministre pour exiger la fermeture de ce site ?</span></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://drive.google.com/open?id=1zLwXPT4zPTxk6hjRmis06ta769Eewdns" target="_blank"><img border="0" data-original-height="857" data-original-width="894" height="382" src="https://3.bp.blogspot.com/-EcU6JVmjKiM/WlluB-ANA1I/AAAAAAAAAcw/qO3NFxMjM9gkMiEEqkknp56G66_W-h6PACLcBGAs/s400/digischool_twitter.jpg" width="400" /></a><span id="goog_808320376"></span><span id="goog_808320377"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-57385600406681488732018-01-07T13:54:00.001-08:002018-01-13T02:45:04.980-08:00De la sélection des étudiants à la sélection des enseignants? <div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Je vous souhaite une bonne année 2018 à toutes et à tous. Ce sera une bonne année sans bonnes résolutions ni voeux. Je sais ne jamais tenir mes bonnes résolutions, et les voeux du gouvernement ne sont même pas pieux. Autant commencer l'année par un peu de sincérité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Avec la rentrée, la ministre de l'enseignement supérieur a eu l'occasion de revenir sur ParcourSup et la réforme de la licence. Ce dimanche elle déclare : " <i>L’université va dire oui à tout le monde, tous les étudiants seront inscrits dans la formation de leur choix mais elle va adapter les parcours</i>". Est-ce l'expression de la nouvelle ambition présidentielle de lutter contre les fake-news? En tout cas voici un discours parfaitement sincère et, reconnaissons-le, conforme à la réalité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">J'imagine la mine déconfite des présidents et collègues qui croyaient transformer les universités en Grandes Écoles : il n'y aura <b>pas de sélection à l'entrée</b> de l'université. La <b>sélection </b>se fera <b>au coeur de l'université</b>, dans le choix des formations et, pire encore, du <b>parcours de formation</b>. Les "attendus" de ParcourSup ne seront pas destinés à refuser l'accès à l'université, mais à orienter vers un parcours "normal" ou un parcours de relégation... Comme je l'explique depuis quelques temps, il nous faudra, demain comme aujourd'hui, enseigner à tous les étudiants, bons et moins bons. La seule différence est qu'au lieu de les réunir dans un même amphi, nous les séparerons: les bons d'un côté et... les moins bons d'un autre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Nombreux sont celles et ceux qui ont réagi sur les réseaux sociaux : la réussite d'une telle réforme nécessite des <b>moyens humains et financiers considérables</b>. S'il faut adapter les parcours à chaque étudiant, il faut multiplier les formats de cours, donc les heures, donc les postes, donc les crédits... C'est une solution en effet ; celle des optimistes. Il y a la solution plus pessimiste, les parcours de relégation, où l'on attendra que les moins bons se lassent de l'université. Et puis il y a le <b>projet de la ministre</b>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Pour le comprendre il faut se souvenir que le gouvernement a bien insisté: la réforme de l'entrée en Licence n'est qu'une première étape. En 2018 les autres étapes vont se succéder et c'est elles qui vont donner une cohérence, dangereuse, au discours de la ministre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Tant qu'aucune approche "disruptive" du SUP ne sera développée - j'en profite pour faire ma pub et rappeler aux startuppers que j'ai toujours un projet dans les cartons pour ceux qui sont intéressés - la question des moyens ne peut se régler qu'en jouant sur <b>3 leviers</b> : le <b>nombre d'étudiants</b>, le<b> format des formations</b> et... le <b>statut des enseignants</b>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">En instaurant une sélection au coeur de l'université et non à l'entrée de l'université, le gouvernement s'interdit d'actionner le premier levier ; reste les deux autres. La ministre a déjà annoncé qu'elle allait utiliser le deuxième levier et <b>modifier le format de la licence</b>. Il y aura des MOOCs (ou plutôt des SPOCs, c'est à dire des cours accessibles en ligne après paiement), mais c'est cosmétique et de fait très coûteux. C'est donc surtout l'approche par "compétences" qui permettra de <b>multiplier les cours sans multiplier les coûts</b>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Cette <b>approche par compétences</b> a déjà pris racine dans la nouvelle procédure d'habilitation/accréditation des formations. Auparavant, le dossier d'habilitation devait décrire avec précision les intitulés, le volume horaire et le contenu de chaque enseignement. Il fallait respecter le format imposé par les arrêtés: volume horaire total, langues étrangères, cours d'informatique etc. Aujourd'hui ce n'est plus le cas. <b>L'accréditation</b> est donnée à un "<b>projet de formation</b>" qui décrit les objectifs pédagogiques, les compétences et les moyens de les acquérir. La nature des enseignements, les volumes horaires, sont renvoyés aux conseils centraux des universités. Cette <b>dérégulation</b> devrait être consacrée par la future réforme de la licence. Selon toute probabilité, le <b>référentiel horaire sera abandonné</b> ou largement atténué, chaque université décidant du format... en fonction de ses moyens. On pourra ici avoir une licence à 1500 heures et là une autre à 1000 heures, ou à 800 heures présentielles et 700 heures en auto-formation ou équivalents SPOC...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Cette réforme du contenu de la licence sera couplée avec la <b>réforme de la "gouvernance"</b>, la fameuse "<b>expérimentation</b>" à laquelle tiennent certains membres de la CURIF et le (soudain) fantomatique conseiller au SUP de l'Élysée. L'expérimentation permettra de créer des formations alternatives à la licence, des "bachelors" par exemple, plus coûteux, mais mieux encadrés. <b>Le prestige se paiera</b>. Il faudrait une chronique spécifique pour expliquer l'<b>échec inévitable</b> de ce projet. On dira simplement ici que, contrairement aux illusions des membres de la CURIF, le <b>prestige</b> ne se mesure plus, hélas, à la qualité de l'enseignement, mais au <b>seuil de rémunération garanti par le diplôme</b>. Et sur ce point je doute que les futurs "bachelors" fassent mieux que ceux des Grandes Écoles.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Cette dérégulation des formations et des diplômes permettra de rogner sur les coûts, mais elle ne suffira pas à libérer les marges budgétaires nécessaires à l'individualisation annoncée des parcours. Reste le <b>dernier levier: les enseignants</b>. La première technique consiste à <b>limiter le recours aux enseignants-chercheurs</b>. Il y a ce qui se fait déjà: <b>transformer des postes</b> d'enseignants-chercheurs en <b>PRAG</b> ou recourir à des <b>contractuels</b> d'enseignement qui font plus d'heures... mais pas de recherche. C'est un des ingrédients de la purge des bons docteurs de l'IGAENR: réorienter les enseignants-chercheurs sur leur "coeur de métier" en laissant à d'autres enseignants les cours généralistes. Là encore, que les thuriféraires de l'excellence ne se réjouissent pas trop vite: c'est en gelant ou en transformant des postes d'enseignants-chercheurs que l'on dégage la masse salariale nécessaire à cette restructuration. Il y aura donc moins de postes et tout autant de contraintes pour ceux qui resteront.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Mais il y a une deuxième technique, plus efficace : la <b>modification du statut des enseignants-chercheurs</b>. Le décret de 1984 a déjà été profondément entamé. Il y a le "référentiel", maintenant le "référentiel métier" qui enthousiasme <a href="https://www.sgen-cfdt.fr/actu/referentiel-enseignants-chercheurs/" target="_blank">le SGEN-CFDT</a> sous prétexte de formation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Une piste consiste à <b>allonger le service enseignant</b> en passant la charge annuelle de 1607h/an à 1770h/an pour s'aligner sur les 39h/hebdo. Proportionnellement, le service passerait de <b>192h TD à 211h TD</b> sans modification de la rémunération. C'est une réforme de boutiquier pour un coût politique élevé. Alors il y a la seconde piste, celle de la CURIF: la <b>dérégulation permise par l'expérimentation</b> et la réforme de la gouvernance par ordonnance déjà évoquée. En s'inspirant du "modèle" anglo-saxon, <b>le cours servirait de référence</b>, plutôt qu'un volume horaire. Les enseignants-chercheurs seraient recrutés pour assurer un certain nombre de "cours" dont les modalités, le volume horaire, seraient négociables. L'individualisation des parcours étudiants ne coûterait plus grand chose et c'est l'offre et la demande qui dicteraient le recrutement de ces <b>enseignants-chercheurs mercenaires</b>. En complément ceux-ci seraient incités à développer leur marque, leur "Branding", et même à proposer une préparation spécifique aux examens aux étudiants... capables de payer cette prestation complémentaire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Ni voeux ni bonnes résolutions donc pour la nouvelle année, mais beaucoup de courage à vous toutes et tous et peut-être, enfin, une mobilisation pour une autre vision du SUP.</span></div>
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</style>Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-55306387084617798122017-12-12T13:19:00.003-08:002018-01-07T13:55:06.788-08:00Attendus: le blind test!<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les attendus nationaux viennent d'être publiés par le ministère. Comment dire…</span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Justement je vous propose un petit jeu parfaitement objectif pour évaluer la pertinence de ces attendus. Voici 7 attendus à vous de découvrir les mentions de licence auxquelles ils se rapportent. Si les attendus sont pertinents cela devrait être facile. Dans le cas contraire on revoit la copie?</span></div>
<div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">1° <i><b>Disposer de compétences méthodologiques et comportementales afin d’être capable de travailler en autonomie et de manière responsable</b></i></span></div>
<i></i><br />
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>En licence, l’étudiant est acteur de sa formation et de sa réussite. Il doit donc notamment être capable d’organiser son travail, d’aller chercher les ressources à sa disposition et de rechercher les temps de travail collectifs</i>.</span></i></div>
<i>
</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">2° <b>Disposer d’aptitudes à la logique et au raisonnement conceptuel et mathématique</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cet attendu marque l’importance, pour la filière considérée, de la capacité du candidat à produire une argumentation structurée, même relativement simple, à proposer des raisonnements conceptuels et des raisonnements mathématiques simples.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">3° <b>Disposer de compétences en communication </b></span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette mention nécessite en effet une capacité à communiquer à l’écrit et à l’oral de manière rigoureuse et adaptée, une aptitude à se documenter dans au moins une langue étrangère, prioritairement anglaise et une capacité à l’écrire et à la parler à un niveau B</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">4° <b>Mobiliser des compétences en matière d’expression écrite et orale afin de pouvoir argumenter un raisonnement</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette mention suppose en effet des qualités dans la compréhension fine de textes de toute nature et de solides capacités d’expression, à l’écrit comme à l’oral, afin de pouvoir argumenter, construire un raisonnement, synthétiser, produire et traiter des contenus diversifiés.</span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">5° <b>Disposer d’un bon niveau dans au moins une langue étrangère (niveau B)</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette mention comporte obligatoirement des enseignements de langues vivantes. La maîtrise d’au moins une langue au niveau baccalauréat est donc indispensable.</span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">6° <b>Etre intéressé par la démarche scientifique </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette mention suppose en effet la capacité à comprendre et produire des raisonnements logiques et argumentés à partir de données et de concepts issus de différentes disciplines.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">7° <b>Etre intéressé par la démarche scientifique </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette mention suppose la capacité à comprendre et produire des raisonnements logiques et argumentés à partir de données et de concepts issus de différentes disciplines.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les réponses figurent ci-dessous:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">____________________________________________</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">1°Licence mention économie</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">2° Licence mention Administration publique</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">3° Licences en sciences exactes, mathématiques, informatique, licence Sciences de la santé, PACES, etc.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">4° Licence LEA</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">5° Licence Arts, arts du spectacle, musicologie</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">6°Licence Information, communication</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">7°Licence Sciences du langue</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">je crois que cela se passe de commentaires.</span></div>
<style>
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Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-516318367462402208.post-20622377856347979162017-12-12T00:46:00.001-08:002017-12-12T00:52:59.184-08:00Le privé échappe (provisoirement) à ParcourSup<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-THt23Lc6PEs/Wi-Tb9AJepI/AAAAAAAAAcA/v3rYW-JYD6ciYvkr91-XrECyyOpXC5cTQCLcBGAs/s1600/55f6b471d47e028aa7747fbfc0120459b942d030fbf07.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="391" data-original-width="400" height="312" src="https://3.bp.blogspot.com/-THt23Lc6PEs/Wi-Tb9AJepI/AAAAAAAAAcA/v3rYW-JYD6ciYvkr91-XrECyyOpXC5cTQCLcBGAs/s320/55f6b471d47e028aa7747fbfc0120459b942d030fbf07.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais quelle ingratitude ! Vous qui lisez mon blog vous savez à quel point je fais mon possible pour accompagner les gouvernements successifs sur l’ESR depuis 4 ans et corriger leurs erreurs stratégiques et techniques. J’ai même <a href="http://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2017/05/si-jetais-ministre-de-lesr-candidature.html" target="_blank">proposé d’être ministre du SUP</a> pour aider le président ; c’est dire ! En plus je fais ça bénévolement, le week-end ou en soirée au lieu de regarder tranquille un épisode de « Plus belle la vie ». Vous me direz, <a href="https://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-macron-le-service-public-audiovisuel-est-la-honte-de-la-republique_1966323.html" target="_blank">si on en croit notre président</a>, je ne perds rien à ne pas suivre les émissions du service public à la télévision. Mais enfin tout de même !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Prenez la réforme de l’entrée en licence, je me décarcasse à faire des chroniques sur mon blog, j’explique que les <a href="http://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2017/11/nouveaux-bacheliers-non-boursiers-la.html" target="_blank">frais d’inscription vont augmenter</a> pour les néo-bacheliers non boursiers et les doctorants salariés, que <a href="http://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2017/11/pre-requis-crise-de-luniversite-ou.html" target="_blank">les </a></span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2017/11/pre-requis-crise-de-luniversite-ou.html" target="_blank">« attendus »</a> </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> sont vaseux et <a href="http://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2017/10/reforme-de-la-licence-lenine-sors-de-ce.html" target="_blank">je dis</a> « Attention le projet de la ministre s’applique à toutes les formations », même à celles des établissements privés qui n’étaient pas sur APB ! Tout en félicitant la ministre pour cette grande ambition, je flaire l’erreur de plume : comment organiser en 3 mois une sélection via le successeur d’APB pour toutes les formations y compris celles qui ont leur propre processus de recrutement ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Alors je fais quelques messages sur twitter pour la Conférence des Grandes Écoles, le ministère de l’enseignement supérieur, Thierry et Jimmy … Pas de réaction. Il est vrai que j’étais un peu seul pour écrire ça. Saisi pour avis, le Conseil d’État ne s’en est pas inquiété et je n’ai pas trouvé beaucoup d’écho dans la presse. Ah si ! Pour les frais d’inscription des néo-bacheliers non boursiers, <a href="http://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2017/11/reforme-de-la-licence-pour-certains-les.html" target="_blank">Jimmy a répondu par un tweet</a> que ce serait corrigé. Originale la politique 2.0, où les EC commentent les projets de loi sur un blog et où les syndicats étudiants annoncent les corrections sur les réseaux sociaux à la place de la ministre.</span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et la semaine dernière j’écoute les débats de la commission de l’Assemblée Nationale sur le projet de loi. C’est ennuyeux comme un rapport du Conseil Économique Social et Environnemental et insipide comme un plat décongelé. Le député Attal a trouvé la technique pour commettre moins d’erreurs que ses prédécesseurs : il ne dit rien. Mais alors rien. Trois éléments de langage sur «une opportunité pour les étudiants », « permettre la réussite de tous », «Personne n’est pour le tirage au sort » et c’est tout. </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Si le député Attal veut se renouveler un peu lors des débats en séance publique aujourd’hui on peut lui suggérer d’autres aphorismes: « la pluie ça mouille », «Le jour ce n’est pas la nuit », « mieux vaut être heureux que malheureux ».</span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Au moins fait-il œuvre utile en corrigeant les fautes d’orthographe du projet de loi signé par Frédérique Vidal et Edouard Philippe. Les « formations de l’enseignement <span style="color: red;">supérieure</span> » (sic) sont remplacées par les « formations de l’enseignement <span style="color: red;">supérieur</span> ». Quand on exige des étudiants au titre des « attendus » de maîtriser l’expression écrite, sortir un texte au JO avec des fautes ça fait désordre. </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et puis quand même, le député Attal annonce porter 3 amendements.</span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pour ceux qui connaissent le fonctionnement du Parlement c’est un classique. Le gouvernement doit toujours laisser 2 ou 3 modifications au rapporteur pour donner l’illusion d’un débat démocratique. Là, de toute façon, comme le texte évolue au fur et à mesure de la découverte des problèmes, autant confier le soin au rapporteur d’annoncer les corrections. La seule exigence : ne pas montrer que le gouvernement s’est trompé.</span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Donc le député Attal se lance et annonce 3 amendements. L’un portera sur l’exigence d’un cadrage national des « attendus ». Ça tombe bien le ministre a justement demandé aux doyens de bosser le sujet. Et puis prévoir que pour entrer à l’université il faut savoir lire, écrire et compter, ça n’engage à rien et ça fait plaisir à tout le monde.</span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un autre amendement portera sur la modification de la fameuse contribution sociale « culture/sport/vie de campus ». Pas question de modifier l’usine à gaz qui consistera à faire encaisser les droits par les universités pour les reverser aux CROUS qui devront les reverser aux universités… En revanche, comme l’a dit Jimmy, les néo-bacheliers seront exonérés.</span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Entre les deux, le député Attal a glissé un petit amendement. Il précise : « le second amendement que je vous proposerai touche au périmètre de cette nouvelle plateforme puisqu’on sait que sur la plateforme APB l’ensemble des formations de l’enseignement supérieur n’était pas représentées ». Pour le rapporteur cela entrainait un problème de lisibilité du système pour les jeunes et favorisait les dérives en permettant aux candidats ayant postulé sur des filières sélectives de « sécuriser » des places dans le système APB. Certes. C’était même une obligation pour tous les bacheliers généraux (la fameuse « pastille verte ») afin d’éviter qu’ils se retrouvent sans formation à la rentrée. Mais non, c’est une tare pour le rapporteur.</span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le député Attal continue ensuite : « <b>Il m’a semblé important de proposer là aussi que l’ensemble des formations du supérieur puissent être présentes sur cette plateforme pour l’admission de leurs candidats</b> ». Alors un instant je me suis dit « non ce n’était pas une erreur de plume, toute inscription dans le SUP passera par « parcoursup » comme le prévoit le projet de loi ». Mais dans ce cas, pourquoi amender le projet de loi alors que, justement, il prévoit que TOUTES les formations, publiques comme privées, passent par « parcoursup » ? </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il faut lire l’amendement. Le texte de l’article L.612-3 du code de l’éducation est modifié. Au lieu de « l’inscription dans une formation du premier cycle est précédée d’une procédure nationale de préinscription », le député Attal propose d’écrire « l’inscription dans une formation du premier cycle </span><span style="color: red; font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>dispensée par un établissement public</b></span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> est précédée d’une procédure nationale de préinscription ». </span><span style="font-family: verdana, sans-serif;">Mais l’amendement fait exactement le contraire de ce que prétend le député?</span><br />
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<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Il ne s’agit pas de présenter sur la plateforme l’ensemble des formations du supérieur, mais seulement celles des établissements publics ! L’amendement propose également d’ajouter un article L.613-3-2 nouveau pour inscrire sur « parcoursup » « les formations dispensées par un établissement privé sous contrat d’association ou par un établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général ou l’inscription dans toute formation conduisant à la délivrance d’un diplôme national de l’enseignement supérieur ou d’un titre ou diplôme de l’enseignement supérieur ».</span></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Bref <b>ce que propose le rapporteur c’est… le retour à APB</b>. Sur le fond c’est assez <b>logique</b> tant l’ambition universelle du projet de loi était irréaliste. Mais dans ce cas, plutôt qu’un gros mensonge, à défaut d'un merci, un peu de franchise aurait honoré les rédacteurs. C’est ça aussi la « nouvelle politique ». Là elle ressemble furieusement à l’ancienne.</span></div>
Yann Bisiouhttp://www.blogger.com/profile/02060413242239155559noreply@blogger.com0