"Le pire est toujours certain"
Henri de Montherlant
Mise à jour le 26 août 2014 : Et maintenant Fioraso 3!
Avec
l’annonce de la démission du gouvernement, ce qui paraissait inconcevable il y
a 147 jours, c’est à dire le maintien de Geneviève Fioraso à la tête de
l’enseignement supérieur et de la recherche, est presque une évidence aujourd’hui.
Oh
ce n’est pas que Mme Fioraso ait réussi quoi que ce soit d’important pour
l’enseignement supérieur et la recherche, mais son bilan est à l’image de la
politique menée depuis 2 ans par le président de la République.
Après
avoir promis le « changement »,
Mme Fioraso aura continué avec enthousiasme la politique de Valérie Pécresse et
Nicolas Sarkozy, conservant ceux qu’ils avaient nommés aux postes clefs, en
donnant même une influence encore plus grande aux partisans de la LRU dans le
pilotage de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Après avoir promis une « République
exemplaire », Mme Fioraso aura simplement renforcé son pouvoir sur l’enseignement
supérieur et la recherche en s’entourant des réseaux Grenoblois et Lyonnais à
qui elle doit sa nomination.
Loin
de toute « transparence »,
elle aura favorisé les conflits d’intérêts dans la recherche et n’aura pas hésité
à nommer son « conseiller spécial » à la tête de l’INSERM.
A l’encontre
du principe « d’indépendance »,
elle aura mené une politique clientéliste pour complaire aux grands lobbies
industriels et aux Think-Tanks qui font la promotion de l’imbrication des
intérêts publics et privés et du « modèle américain » comme Terra
Nova ou le « groupe Marc Bloch ».
Elle
aura vraiment tout cédé aux lobbies, dénonçant le « mikado » de l’enseignement supérieur et de la recherche en France
avant de laisser le ministre de l’agriculture renforcer l’autonomie de l’enseignement
et de la recherche agricoles.
On
avait annoncé du « professionnalisme » ?
Avec ses équipes elle aura fait preuve d’une grande maladresse, d’un grand
mépris et d’une grande incompétence. La loi LRU2 restera dans les annales
juridiques comme un des textes les plus mal rédigés : incohérent, truffé
d’erreurs et sans ambition.
Contrairement
à tous les principes de la « Démocratie »,
incapable de dialoguer, elle aura imposé ses décisions, au mépris parfois de la
stricte légalité.
On
attendait un discours de « Vérité »,
elle aura menti, rejetant systématiquement sur l’Autre la responsabilité des
difficultés que sa politique engendrait et se sera complu dans une propagande
déconnectée de la réalité vécue par les étudiants, les enseignants et les
chercheurs.
Il y
a 147 jours, ce bilan aurait du mettre un terme aux ambitions ministérielles de
Mme Fioraso ; il n’en a rien été. Alors puisqu’aujourd’hui le
président de la République et le premier ministre affirment qu’il n’est pas
question de changer de cap, il n’y a aucune raison de ne pas persévérer dans
l’échec avec Mme Fioraso.
Réponse
demain.
Prêt à prendre le pari que Jenny Furioso sera promue ministre de l'Education nationale ET de l'Enseignement supérieur. Une telle incompétence devrait même lui valoir un ministère d'Etat!
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