Mise à jour : quelques remarques complémentaires à la suite des discussions sur les réseaux sociaux et à la fin de la chronique le texte consolidé du projet. N'hésitez pas à signaler d'éventuelles erreurs.
La presse spécialisée ayant diffusé le projet de loi sur la réforme de l’accès au premier cycle de l’enseignement supérieur, une analyse s’impose, même si elle est incomplète. C’est un texte bien curieux, contradictoire, avec quelques cachotteries, un mélange entre les théories post-modernes de Giddens et du « New Labour 90’s » et un centralisme démocratique bureaucratique qui fleure bon la Russie soviétique.
Le projet est sans ambition quand il ravaude le règlement des études universitaires, consacrant les pratiques qui se sont développées ces dernières années en licence comme en master. Le SUP sera sélectif et, pour ne pas émouvoir les syndicats étudiants, il y aura une voie de garage que certains optimistes voudront considérer comme une seconde chance.
Mais par ailleurs, le projet est aussi radical dans sa symbolique, révolutionnaire même, quand il supprime la liberté d’inscription dans le supérieur et, surprise, l’autonomie d’orientation des établissements.